Sport .
Les félicitations continuent d’affluer pour la sélection
égyptienne. Nos lecteurs s’expriment.
L’Egypte
vit de joie
Dimanche 31 janvier, une
date qui ne s’effacera pas facilement des esprits de tous
les Egyptiens. A huit heures moins quart de ce jour, avec le
sifflet de l’arbitre marquant la fin du match final de la
Coupe d’Afrique et annonçant la victoire de notre équipe
superbe, toute l’Egypte s’est couverte de joie. Les cris de
joie sortaient de chaque maison comme s’il existait des
cérémonies de mariage partout, les drapeaux et ses couleurs,
le rouge, le blanc et le noir, régnaient partout sur les
immeubles, dans les balcons, sur les voitures, les taxis,
les microbus et même les autobus. Tout le monde sort de sa
maison pour célébrer cette victoire dans les rues de tous
les gouvernorats de l’Egypte, les petits avant les grands,
les âgés avant les jeunes, les filles avant les garçons. La
plupart des gens ont porté des vêtements avec les 3 couleurs
du drapeau et celui qui n’a pas pu le faire s’est couvert
par un drapeau. Tout le monde ne dit qu’un seul mot et
qu’une seule phrase Masr Masr tahiya Masr (Egypte Egypte,
vive l’Egypte). Ce mot et cette phrase sont chantés sur les
rythmes des tambours et de la tabla (instrument de musique
oriental) portés par plusieurs jeunes hommes. D’autres les
aident avec des sifflets et les conducteurs avec les
klaxons. Les danses de joie sur les voitures, au milieu des
rues, entre les voitures roulant très lentement
représentaient une autre sorte d’exprimer les sentiments. En
fait, toute cette scène ne passait pas seulement au Caire,
mais dans tous les gouvernorats de l’Egypte et aussi dans la
plupart des pays arabes. Tout le monde sent la fierté grâce
à cette équipe qui a réalisé la victoire pour la troisième
fois successive, ce qui n’est jamais passé avant cela.
Vraiment mille mercis à cette équipe qui a pu réveiller le
sentiment de joie, de victoire, de fierté et d’appartenance
à cette patrie. Merci aussi parce que cette victoire a pu
faire naître l’amour de la patrie chez les enfants, même si
cet amour s’est exprimé seulement par un drapeau et quelques
chansons. Merci.
Mariam Ashraf,
Le Caire.
Retenons
la leçon
L’équipe nationale
égyptienne a pu réaliser une victoire qui ne s’est jamais
produite dans l’histoire du football. Avec cette victoire,
elle a pu lever le nom de l’Egypte très haut. En fait, cette
victoire n’est pas venue par hasard, mais au contraire à
travers les efforts d’un entraîneur qui a pu rassembler
toute l’équipe et former l’esprit du groupe. L’équipe a,
elle aussi, déployé tous les efforts pour réaliser la
victoire. On sentait qu’elle combattait et défendait comme
si elle menait une guerre. Alors, je propose que chaque
Egyptien prenne cette équipe comme exemple dans la vie et
qu’il sache bien que l’effort et la bonne planification
peuvent réaliser des victoires dans tous les domaines. Soyez
jaloux et essayez de rapporter la victoire à l’Egypte comme
notre superbe équipe.
Kamal Hussein,
Le Caire.
Crises de
bonbonnes de gaz
Depuis quelques semaines,
les citoyens dans certains quartiers souffrent d’un manque
de bonbonnes de gaz. Les marchands ambulants qui vendent ces
bonbonnes ont disparu. Et devant les dépôts de distribution,
on trouve des queues de gens qui attendent dès l’aube pour
pouvoir obtenir une bonbonne. La cause de cette crise n’est
pas claire, certains disent que cette crise est due au
manque des bonbonnes proposées et d’autres renvoient cette
crise à l’exploitation des marchands de détail pour élever
le prix de la bonbonne bien que le gouvernement ne l’ait pas
augmenté. Et je crois que la deuxième cause est la plus
proche de la vérité. Ceci car le gouvernement a annoncé la
semaine dernière qu’il a proposé 100 0000 bonbonnes de plus
pour couvrir les lieux qui souffrent du manque. Mais la
situation n’a pas changé. Les marchands qui distribuent les
bonbonnes aux citoyens ont mis un nouveau tarif à la
bonbonne qui varie entre 20 et 35 L.E. selon le niveau du
quartier. Tandis qu’ils les achètent des dépôts à 4 L.E.
l’une. Celui qui refuse doit se diriger lui-même aux dépôts
et emporter sa bonbonne vide pour la remplacer par une autre
remplie, ceci après avoir passé des heures dans la queue.
Vraiment ils ont bien exploité la situation. Je ne sais ni
comment punir ces marchands ni comment les arrêter.
Imane Hassan,
Alexandrie.
Ras-le-bol général
Permettez-moi tout d’abord
de féliciter encore une fois notre équipe nationale de
football. Quand avons-nous l’occasion de voir autant de
victoires dans d’autres domaines ? Mais je voudrais ici
donner mon point de vue sur un sujet important : celui de la
révolte ambiante. Oui, nous remarquons en ce moment que de
nombreuses professions sont dans la rue pour manifester leur
mécontentement. Les gens n’acceptent ni leurs conditions de
vie, ni leurs salaires, ni la façon dont ils sont traités.
Le gouvernement doit absolument aider à l’amélioration des
conditions de vie de chacun. Il est inadmissible qu’à ce
jour, il existe encore des personnes ne touchant que 50 L.E.
de retraite. Comment vivre ? Comment acheter ces médicaments
qui sont toujours plus chers. On nous annonce que les prix
des médicaments vont baisser. Mais la réalité est autre, car
les prix ne baissent jamais et je sais de quoi je parle.
Diabète ou hypertension, les prix sont les mêmes ...
Karim Ahmad,
Le Caire.
Pas de
repos
Dernièrement, une bonne
nouvelle s’est propagée partout et qui a tranquillisé la
plupart des citoyens : c’est la régression du virus A(H1N1).
Ceci après l’affirmation de l’Organisation Mondiale de la
Santé (OMS) que le virus est en régression dans certains
pays, dont l’Egypte. Les chiffres mêmes du ministère de la
Santé ont augmenté le sentiment de soulagement chez les gens,
car le nombre des atteintes et des victimes a témoigné d’une
diminution. Si cette nouvelle m’a un peu soulagée, elle m’a
aussi inquiétée. Car tout simplement, les rapports de l’OMS
n’ont pas indiqué que ce danger a disparu, mais seulement
régressé et pour un temps. En outre, les chiffres du
ministère ne veulent pas dire non plus que le virus a pris
fin. Et donc, je crains que les gens ne retournent à leur
négligence dans certains comportements, comme la nécessité
de la propreté dans tous les lieux et aussi la propreté
personnelle, surtout pour les enfants. J’ai peur aussi que
les responsables des instances concernées de lutte conte ce
virus ne pensent se reposer pour quelque temps. J’ai entendu
même le ministre de la Santé appeler les gens et tout le
monde à ne pas se reposer ou laisser tomber les mesures
préventives prises depuis le commencement de la propagation
du virus. Alors profitez de cette crise en continuant les
bonnes habitudes que vous avez fait apprendre à vos enfants
: la propreté, l’importance de la bonne alimentation, la
bonne aération. Toutes ces habitudes vont nous protéger de
toutes les maladies et pas seulement du virus A.
Mona Mohamed,
Le Caire.
Prenons
soin de nos patients
Permettez-moi d’exprimer
mon désaccord avec le Dr Hani Hilal, ministre de
l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique,
autour de la construction d’un nouveau bâtiment pour
l’Institut d’oncologie dans la ville du 6 Octobre au lieu du
bâtiment en ruines se trouvant actuellement sur la Corniche
du Nil, au Caire.
Je demande à M. le ministre
: Qu’est-ce qui empêche la construction d’un nouveau
bâtiment pour l’institut à sa place actuelle après la
démolition ? Quelle est la raison réelle derrière ce
transfert éloigné pour les patients vers la ville du 6
Octobre ?
Le transfert de l’institut
vers la ville du 6 Octobre est très douloureux pour les
patients et leurs familles. Pourquoi cet isolement, alors
que la maladie n’est pas contagieuse ?
Les familles des patients
subissent la douleur de la maladie, alors il faut essayer de
les aider et non pas de leur rendre la vie encore plus
difficile. Le trajet ou plutôt le voyage est également
épuisant vers cette ville lointaine.
Je vois que nos
responsables pensent que tous les parents des patients ont
des voitures avec lesquelles ils vont à la ville du 6
Octobre. Ce sont des gens ordinaires et pauvres qui n’ont
même pas le prix du billet du train qui les amène vers Le
Caire. Et puis il y a autre chose : l’existence de
l’institut au Caire, et qui est très proche de l’université,
facilite l’arrivée des médecins pour soigner leurs patients.
Le soin ne sera pas du même niveau ni même le quart de ce
niveau tant que le médecin aura aussi des difficultés à
aller à l’hôpital éloigné. Qu’allons-nous construire à la
place de l’institut au Caire ? Est-ce un garage comme le
prétendent certains ? Comment cela se fait-il ?
Ossama Badawi,
Nouveau Caire.