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 Semaine du 22 au 28 décembre 2010, numéro 850

 

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Profil . Les composants architecturaux de la Samaa Khana témoignent des diverses facettes de l’histoire égyptienne, de l’époque mamelouke jusqu’aux débuts du XXe siècle.

Chez les derviches tourneurs

Madrasset Sonqor Al-Saadi avec son minaret, le mausolée du cheikh Hassan Sadaqa et le Théâtre des derviches tourneurs figurent parmi les éléments architecturaux les plus importants du complexe architectural Samaa Khana connu aussi sous le nom Tékiya mawlawiya (couvent des derviches ). Il ne faut pas encore oublier le palais Qossone qui entoure cet ensemble architectural et qui a été exploité partiellement par les derviches tourneurs. Chaque élément de ces bâtiments témoigne des hauts et des bas de l’histoire.

Ce complexe architectural a été bâti au cours du règne du sultan Mohamad Ibn Qalaoun, grâce à la prospérité dont jouissait l’Egypte pendant son règne. Cette richesse a permis aux princes de l’époque de rivaliser dans l’édification de somptueux palais. Parmi ceux-ci se distingue celui du prince Chamseddine Sonqor Al-Saadi. Connu par sa fortune, il dépensait son argent dans l’édification des palais et des madrassas, dont celle de la rue Sioufiya, qui est la plus renommée. Elle est bâtie près de la Citadelle, résidence du souverain à l’époque, témoignant en fait de la splendeur de ses activités. Bâtie vers 715 de l’hégire (1315), la madrassa était un complexe composé d’un kottab (école coranique), une maison pour abriter les femmes, les veuves et les orphelins, ainsi qu’un mausolée surmonté d’une coupole. Le prince voulait y être enterré. Une espérance qui n’a jamais été réalisée. « Il y avait de graves conflits entre le prince Chamseddine et son voisin le prince Qossone, propriétaire du grand palais qui côtoie son complexe. Il a alors quitté toute l’Egypte pour la Syrie », explique Giuseppi Fanfoni, restaurateur de la Samaa Khana. Quelques années plus tard, après le départ du prince Chamseddine, le mausolée a été exploité pour l’enterrement du cheikh Hassan Sadaqa et son petit-fils Hassan. Quant à la madrassa, elle a continué à jouer son rôle durant deux siècles.

Vers la fin du XVIe et le début du XVIIe siècles, le complexe de Chamseddine Sonqor Al-Saadi est devenu une propriété de Sinan pacha qui l’a offert comme bien religieux aux derviches tourneurs dont le nombre était de 12. Les derviches ont utilisé le complexe en question, y compris le mausolée. Et afin de servir leur culte, ils l’ont surmonté d’un théâtre en forme de cercle, qui à son tour a été surmonté d’un deuxième étage. Tout l’ensemble a été couvert d’une coupole, percée de 8 ouvertures qui symbolisent les 8 portes du paradis. D’ailleurs, les alentours de la coupole sont ornés des noms gravés des 12 maîtres du culte de Mawlawiya.

Fondée au XIIIe siècle à Kounieh, en Turquie, par le poète soufi Jalaleddine Al-Roumi, cette secte religieuse est connue aussi en Turquie comme étant la secte Al-Dawara, signifiant tourneurs. Elle avait une musique accompagnée de danses qui reflètent la philosophie du poète Al-Roumi. Ce culte a été répandu en Egypte avant la conquête ottomane en 1517. « On disait qu’un sultan ottoman s’est déguisé en derviche et a vécu au Théâtre des derviches afin de connaître les Egyptiens », explique le professeur Fanfoni. Actuellement et après une trentaine d’années de restauration, la Samaa Khana est devenue un centre culturel. Quant à la secte, elle est devenue une danse, voire un héritage immatériel à sauvegarder mis sur la liste de l’Unesco.

Doaa Elhami

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