Famille .
Une de nos lectrices propose l’idée de se séparer
momentanément de son conjoint pour estomper les effets
dévastateurs de la routine quotidienne sur les couples.
Congés de vie conjugale
Permettez-moi de discuter avec les lecteurs d’Al-Ahram
Hebdo un sujet un peu étrange mais toutefois réel. A mon
avis, on peut formuler une bonne solution susceptible de
diminuer et de limiter les conflits qui existent dans les
couples mariés. Mon idée se résume en une simple proposition
: donner des congés à la vie conjugale. Pourquoi ne pas se
séparer momentanément ? Chacun des deux peut ou même doit
passer quelques jours avec sa famille ou ses amis,
l’important est qu’il soit loin de son conjoint et de
l’ambiance du foyer conjugal. Cela peut avoir de très bons
côtés. D’abord cette suggestion permet de rompre avec la
routine de la vie quotidienne, notamment pour l’homme qui se
plaint toujours de cette routine après quelques années de
mariage. Par ailleurs, la femme a besoin de sentir qu’elle
est libre sans aucune surveillance ou responsabilité. Elle a
besoin de vacances pour s’éloigner, ce qui peut l’aider à
poursuivre sa vie et ses tâches quotidiennes avec énergie.
De même, et c’est le plus important, ce petit congé ravive
les sentiments et permet à l’amour et à la tendresse,
oubliés et disparus à cause des problèmes quotidiens, de
renaître. Est-il possible d’appliquer cette suggestion en
Egypte ?
Rama Fathi,
Hurghada.
Une pensée pour Abdel-Wahab Al-Messeri
Il y a quelques années, l’Egypte a perdu un de ses grands
penseurs, Abdel-Wahab Al-Messeri.
Ce dernier, professeur de littérature anglaise, a offert à
la vie intellectuelle des œuvres qui sont considérées comme
des trésors. Il avait écrit plusieurs ouvrages sur le
sionisme, rédigeant la première Encyclopédie en arabe du
sionisme et du judaïsme, célébrée en Egypte et dénoncée par
Israël. Il a aussi écrit pour les enfants, il voulait
implanter les principes de la liberté, de la justice et des
droits de l’homme dans ses écrits. Il a aussi participé à la
vie politique et en 2007, il a été choisi comme coordinateur
du mouvement opposant Kéfaya
(assez). J’ai été bien déçu en le voyant détenu par la
police deux fois. D’ailleurs, l’Etat ne l’a jamais pris en
considération. Quand il a été atteint du cancer, il a
présenté une demande pour être soigné aux frais de l’Etat,
mais il n’a pas reçu de réponse. De plus, lorsqu’il est
mort, aucun responsable gouvernemental n’a assisté à ses
funérailles. Est-ce parce qu’il s’opposait au régime
politique ? Où sont donc passées la démocratie et la liberté
d’expression ? Malgré cela, il y avait quand même de grandes
personnalités de tous les courants politiques et culturels
avec la présence d’une foule de citoyens respectant cet
homme. Je pense enfin que nous devons saisir l’occasion pour
faire revivre ses travaux et les propager parmi la jeunesse.
Yassine Zohdi,
Alexandrie.
Les universités, un lieu de festivités ?
Il
y a deux semaines, j’ai appris dans les journaux l’incident
de l’effondrement d’un amphithéâtre qui n’était pas prêt à
l’utilisation, durant le concert de la star Amr
Diab. Résultat : environ 65
étudiants ont été blessés, dont 8 ont été envoyés aux soins
intensifs. Je regrette ce qui est arrivé à ces jeunes, mais
je souhaite parler de cet incident sous un autre angle.
D’abord, en lisant l’article, je me suis posé la question
suivante : depuis quand organise-t-on des concerts dans les
universités, consacrées à instruire les jeunes ? Même si
cela avait un objectif charitable, je pense que ces concerts
musicaux mènent à ce que l’université perde graduellement sa
« sainteté » auprès des étudiant et de la société. Alors il
n’est plus étrange de dire que les jeunes ne vont plus à
l’université pour apprendre ou s’instruire et que ces
universités sont devenues des lieux où l’on rencontre les
amis en frimant. Je ne suis pas contre l’organisation de
concerts, mais je ne suis pas d’accord pour le faire dans
l’enceinte des universités et sous l’égide du recteur et des
professeurs.
Youssef Yosri,
Guiza.
Charm
Al-Cheikh et ses requins
Il y a quelques jours, une touriste allemande a été tuée a
Charm Al-Cheikh par un requin,
alors qu’elle nageait dans la mer Rouge, l’une des plus
belles destinations d’Egypte et considérée comme l’un des
plus célèbres sites touristiques. C’est la troisième attaque
de son genre, sans oublier qu’en 2009, une touriste
française a été victime d’une attaque d’un requin en mer
Rouge aussi, au sud de Marsa
Alam. Une association de protection de la nature avait
toutefois averti qu’au moins un des requins agresseurs se
trouvait encore en liberté, alors que la plage était
rouverte aux touristes. Les requins chassant généralement en
pleine mer, le gouverneur du Sud-Sinaï a estimé que le
prédateur avait pu être attiré près des côtes par un bateau
transportant du bétail qui a jeté en mer des moutons morts.
En fait, l’apparition des requins dans des lieux si proches
des plages n’est pas un phénomène habituel ; pourtant, cette
apparition coïncide avec la surpêche commise dans cette
région. Et malgré le fait qu’il est absolument non
recommandé dans toutes les régions du monde de pêcher les
petits poissons, puisque cela peut nuire à l’équilibre
écologique, les pécheurs en Egypte y sont indifférents. Ce
qui a causé cette catastrophe qui laissera certainement ses
traces sur l’économie du pays et sur le tourisme d’Egypte.
Il faut appliquer des lois de dissuasion dans ces régions et
aussi il ne faut jamais sous-estimer les catastrophes en
affirmant que c’est un cas spécial. Si le ministère de
l’Environnement avait pris des pas positifs vis-à-vis de cet
accident, peut-être aurions-nous sauvé la vie de la touriste
allemande.
Dalia
Mohamed,
Le Caire.
Enfants des rues
« Que Dieu vous accorde le succès, que Dieu vous donne la
santé, que Dieu vous garde ! ». Tant d’invocations répétées
par les mendiants afin d’obtenir une ou deux livres. Le
pire, c’est que ce sont souvent des enfants qui mendient.
Une fois, une petite fille de 9 ans, en haillons, me tirait
la manche de ma chemise en me demandant des sous pour
acheter de quoi manger.
Après que j’eus fait quelques pas, un autre petit garçon
s’est approché de mon amie en lui implorant d’acheter une
fleur qui coûtait 50 piastres. Pire encore, ce sont souvent
les mères qui poussent leurs enfants à la mendicité, en les
envoyant notamment près des universités en période
d’examens.
Ce phénomène s’est largement propagé dans notre société. Et
c’est un vrai désastre que des enfants, au lieu d’aller à
l’école pour apprendre à lire et à écrire, passent les plus
beaux jours de leur vie à errer dans les rues. Les mères
pauvres exploitent leurs enfants au lieu de leur donner la
tendresse, l’amour et la sécurité à cause du manque d’argent
et de leur incapacité à nourrir leurs petits.
Ces enfants deviennent très tôt responsables, ils doivent
subvenir aux besoins de leur famille souvent nombreuse. Car
beaucoup de parents croient encore que les enfants sont une
richesse et en font beaucoup. C’est là l’origine du
problème. Faire des enfants pour les lâcher dans les rues,
est-ce concevable ? Où est l’instinct maternel de ces mères
? Ces parents, même incultes, ne savent-ils pas que leurs
enfants peuvent devenir des délinquants ? En effet, les
enfants de la rue sont bien souvent de futurs délinquants,
voire des criminels. Dans la rue, ils apprennent le
cambriolage, la toxicomanie, l’escroquerie, etc. Enfin, je
veux conclure en m’interrogeant : quand pourra-t-on marcher
dans la rue sans rencontrer de clochards ou de petits
mendiants ?
Rania
Al-Sayed,
Tanta.
Joyeux
Noël
D’abord, je souhaite de très bonnes fêtes à tous les
Egyptiens, chrétiens et musulmans, les deux pôles de la
nation, à l’occasion des fêtes de Noël et de la nouvelle
année.
Ensuite, j’espère que cette période des fêtes sera une
occasion pour que les Egyptiens retournent aux principes de
la citoyenneté qui ont toujours été la doctrine de ce pays.
Ces derniers jours, nous avons tous remarqué l’absence de
ces notions humaines, qui, pour longtemps, étaient le
fondement de la Constitution égyptienne.
En fait, les différends qui ont eu lieu récemment entre
chrétiens et musulmans sont un résultat normal des problèmes
sociaux qui se sont imposés dans la société égyptienne, ces
problèmes qui ont mené à une sorte de pression dont les
résultats étaient des émeutes faussement orientées. Et au
lieu d’orienter cette colère contre les fautifs, elle sort
sous forme de querelles entre les Egyptiens.
Espérons que le nouvel an apportera la paix et la prospérité
à notre pays et à tous les vrais Egyptiens.
Ahmad
Hussein,
Le Caire.