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 Semaine du 15 au 20 décembre 2010, numéro 849

 

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Opinion

Abdel-Moneim Saïd

Dr Hicham Mourad

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Edito

Racisme : les Israéliens persistent et signent

Alors que le processus de paix est en panne suite aux tergiversations israéliennes, un autre aspect, qui les complète d’ailleurs, est de plus en plus mis en évidence. L’escalade de cette vision du refus de l’autre, le Palestinien, et de le considérer comme tout à fait étranger sur sa propre terre. Quelque 250 rabbins israéliens se sont joints à 50 de leurs condisciples qui avaient appelé dans une lettre à interdire la vente ou la location de maisons ou de terrains à des non-juifs, une initiative qui a témoigné d’un racisme évident.

Parmi les nouveaux signataires du manifeste figurent des rabbins fonctionnaires qui assurent les services religieux (dont les mariages) dans les municipalités, ainsi que des directeurs de yéchivot (séminaires talmudiques) aussi bien en Israël que dans les colonies de la Cisjordanie. Et de se servir de la religion comme alibi : « La Torah interdit de vendre à un étranger une maison ou un champ de la Terre d’Israël (Eretz Israël) », écrivent ces rabbins dans une lettre publique dont les agences de presse ont obtenu copie. « Quiconque vend ou loue un appartement (à des non-juifs) dans un quartier où vivent des juifs cause un grand tort à ses voisins, vu que le mode de vie (des non-juifs) est différent de celui des juifs, qu’ils nous persécutent et viennent s’immiscer dans notre existence », estiment les signataires.

Cet appel vise évidemment les Arabes d’Israël. Et si des officiels israéliens ont tenté de se désolidariser, il a normalement déclenché les protestations des Arabes israéliens et les critiques d’associations de défense des droits de l’homme. La communauté des Arabes israéliens, descendant des 160 000 Palestiniens restés sur leur terre après la création de l’Etat juif en 1948, compte 1,3 million de personnes, soit 20 % de la population d’Israël. Elle souffre de discriminations, notamment en ce qui concerne l’emploi et l’achat d’appartements dans des localités juives. Et ces idées ne sont guère celles d’une petite minorité d’Israéliens. Selon un sondage publié la semaine dernière, 46 % des Israéliens juifs ne veulent pas vivre auprès de voisins arabes et 53 % estiment que l’Etat hébreu devrait encourager les Arabes à émigrer. C’est ce que pense l’establishment israélien d’ailleurs, d’où tous ces obstacles face au processus de paix. L’idée principale est qu’il n’y ait plus de Palestiniens.

 




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