Al-Ahram Hebdo, Afrique | Le statu quo se maintient

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 Semaine du 15 au 20 décembre 2010, numéro 849

 

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Afrique

Côte d’Ivoire . Partagé entre deux présidents, le pays vit toujours dans l’impasse. Une situation paralysante où plane le spectre d’une guerre civile inquiétant la communauté internationale.

Le statu quo se maintient

Essayant de trouver une issue pour la crise qui plane sur le pays depuis plusieurs semaines, le président Laurent Gbagbo a proposé de lancer une série de discussions avec le camp de son rival, Alassane Ouattara.

Des propositions rejetées par le président Alassane Ouattara. Le camp de ce dernier a annoncé, dimanche dernier, que les discussions avec Laurent Gbagbo ne pourront débuter qu’une fois que celui-ci aura clairement admis qu’il a été battu lors du second tour de la présidentielle. Le chef de l’Etat sortant avait suggéré cette idée, afin de régler l’impasse, née du scrutin du 28 novembre, qui a vu les deux candidats en lice revendiquer la victoire. Les propos de Gbagbo visaient à désamorcer la tension entre les deux camps et à écarter le danger d’une nouvelle guerre civile dans le pays. Cette proposition avait été relayée par Guillaume Soro, ancien premier ministre de Laurent Gbagbo, qui a démissionné de l’ancien  gouvernement, pour prendre la tête du gouvernement constitué par Ouattara. « Nous n’avons jamais été contre le dialogue, mais il faut commencer par la reconnaissance d’Alassane Ouattara comme président », a déclaré Patrick Achi, porte-parole du gouvernement Soro. La Commission Electorale Indépendante (CEI) a désigné Alassane Ouattara vainqueur de l’élection avec un peu plus de 54 % des suffrages, proclamation soutenue par la mission locale des Nations-Unies qui disposait de sa propre copie des résultats.

Mais le Conseil constitutionnel, qui soutient le président sortant, a invalidé la décision de la CEI et a annoncé un résultat totalement opposé, donnant la victoire à Gbagbo avec 51 % des voix. Et pour que chaque camp renforce sa position de vainqueur, les deux rivaux ont, depuis, nommé chacun un premier ministre et un gouvernement.

Le pays coupé en deux, les forces rebelles installées dans le nord de la Côte d’Ivoire se sont rangées derrière Ouattara, tandis que des officiers de l’armée sont apparus plusieurs fois à la télévision pour affirmer leur soutien à Gbagbo. En dépit d’intenses menaces internationales d’isolement, Laurent Gbagbo conserve le soutien des chefs de l’armée ivoirienne et des médias officiels, et continue à gouverner à partir des bâtiments officiels. Quant à Alassane Ouattara, il est toujours retranché dans l’hôtel du Golf, sous bonne garde des casques bleus de l’Onu, qui ont installé des groupes électrogènes pour parer à d’éventuelles coupures de courant. Il a invité les agents de l’Etat à ne pas travailler pour un gouvernement jugé illégal, non seulement par  son camp, mais aussi par l’ensemble de la communauté internationale. En effet, les Nations-Unies, qui étaient chargées de certifier le résultat de l’élection présidentielle aux termes d’un accord passé en 2007 avec toutes les parties, ont donné  leur reconnaissance à Alassane Ouattara.

Pour accentuer les pressions, plusieurs chefs d’Etat et plusieurs organisations régionales, comme la Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union Africaine (UA) ont, par la suite, reconnu Ouattara comme le nouveau président de la Côte d’Ivoire. A cet égard, l’UA a suspendu la participation de la Côte d’Ivoire à son institution jusqu’à ce que le président sortant, Laurent Gbagbo, reconnaisse sa défaite face à Alassane Ouattara. « Le Conseil a décidé de suspendre la Côte d’Ivoire jusqu’au moment où M. Ouattara, président élu démocratiquement, entre effectivement en fonctions », a déclaré Ramtane Lamamra, commissaire de l’UA pour la paix et la sécurité. l’UA a aussi menacé de prendre des sanctions contre le président sortant et contre sa famille, renforçant ainsi son isolement international. Pour sa part, le Nigeria, qui assure la présidence tournante de la Cedeao, a  exclu l’idée d’un gouvernement d’unité nationale, prenant pour exemple les échecs du Kenya et du Zimbabwe.

Pour l’encourager à quitter la présidence, le président américain, Barack Obama, a fait un geste en direction de Laurent Gbagbo, lui proposant de le recevoir à la Maison Blanche s’il accepte de démissionner.

Maha Salem

 




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