Al-Ahram Hebdo, Société | Le zoo de Guiza voudrait des jours meilleurs

  Président
Abdel-Moneim Saïd
 
Rédacteur en chef exécutif
Hicham Mourad
  Conseiller de la rédaction
  Mohamed Salmawy

Nos Archives

 Semaine du 1er au 7 décembre 2010, numéro 847

 

Contactez-nous Version imprimable

  Une

  Evénement

  Enquête

  Dossier

  Nulle part ailleurs

  Invité

  Egypte

  Economie

  Monde Arabe

  Afrique

  Monde

  Opinion

  Société

  Arts

  Livres

  Littérature

  Visages

  Environnement

  Voyages

  Sports

  Vie mondaine

  Echangez, écrivez



  AGENDA


Publicité
Abonnement
 
Société

Protection des Animaux . Le prix du ticket va passer de 2 à 5 L.E. Si le personnel y voit un moyen de sauver le parc, les visiteurs, pour la plupart issus de couches populaires, ne se réjouissent pas de cette décision.

Le zoo de Guiza voudrait des jours meilleurs

«Le prix du ticket est déjà une dépense importante pour une famille nombreuse, il est passé d’une livre à 2 dès le début de l’année 2010. Et il va atteindre les 5 L.E. avant la fin de l’année », se plaint un visiteur très surpris. Pour visiter le zoo avec sa femme et ses quatre enfants, il doit donc débourser 30 L.E. Ajoutez à cela les friandises et les boissons … Tout cela est un gros budget pour un modeste employé.

Alors que la situation actuelle du zoo de Guiza laisse à désirer, tous les visiteurs se demandent pourquoi une telle augmentation a lieu. D’autant plus que les incidents se succèdent en ce moment. La seule girafe qui existait est morte en 2007. L’éléphant, qui portait sur son dos les enfants et les faisait rire, a disparu depuis sept ans. Et la liste des cages vides est longue, sans oublier que le parc s’est transformé en une décharge publique. « Beaucoup de négligence et de saleté ! On se croirait dans un dépotoir. C’est inhumain ! », s’indigne un visiteur. Le plus âgé des gardiens du zoo partage cet avis : « La disparition de nombreux animaux est le résultat de beaucoup de négligence. Ici, les bêtes souffrent de dépression, non pas parce qu’elles sont enfermées, mais parce qu’on n’en prend pas soin  ».

En visite avec quatre de ses étudiantes, Sandra, professeure dans une école américaine, estime que le zoo a besoin d’être rénové et que cela va nécessiter énormément d’argent. « Les animaux vivent dans leurs excréments, ils manquent de soins et sont maltraités. Je viens de constater que l’un des lions avait un œil crevé, c’est sûrement un enfant qui lui a lancé une pierre », s’indigne-t-elle. Elle est d’accord pour que les jardins zoologiques fixent leurs prix sur ceux des autres dans le monde. Elle se souvient du temps où ce zoo était splendide, et que toute sa famille et ses amies adoraient le visiter. Ce parc, qui devait ressembler à un musée à ciel ouvert où l’on expose les espèces rares d’animaux, ressemble désormais à une décharge publique.

Cette situation lamentable a poussé le directeur du zoo à augmenter le prix du billet d’entrée. Le Dr Nabil Sedqi, président de la gestion centrale du zoo de Guiza, a ses motifs. « Le zoo de Guiza ne fait plus partie de l’Association mondiale des zoos et des aquariums depuis 2004 », regrette-t-il. Il ajoute que cette nouvelle législation mondiale pour préserver les animaux sauvages et les instructions des institutions sanitaires ont contribué à la hausse des prix des animaux et des frais qui y sont associés (déplacement, nourriture …). Ces frais trop élevés sont la raison pour laquelle les bêtes qui sont mortes n’ont pas été remplacées, hormis les oiseaux (l’espèce la plus répandue au zoo) qui coûtent beaucoup moins cher.

Cette hausse de prix liée aux nouvelles législations est dérisoire pour les autres zoos dans le monde, au ticket d’entrée nettement plus élevé. En Europe, en moyenne, pour visiter un zoo, il faut s’acquitter d’au moins 4 euros (30 L.E.). Aux Etats-Unis, le billet coûte entre 8 et 20 dollars (de 48 à 120 L.E.). A Londres, le prix atteint 25 livres sterling (environ 250 L.E.).

Autrefois, les enfants peinaient à trouver le sommeil à l’idée d’aller au zoo le lendemain, tellement cet endroit leur semblait magique. Aujourd’hui, son charme est bien fané à tel point que le lieu ressemble à un désert. En attendant, peut-être, des jours meilleurs.

Manar Attiya

Retour au sommaire

 




Equipe du journal électronique:
Equipe éditoriale: Névine Kamel- Howaïda Salah -Thérèse Joseph- Héba Nasreddine
Assistant technique: Karim Farouk
Webmaster: Samah Ziad

Droits de reproduction et de diffusion réservés. © AL-AHRAM Hebdo
Usage strictement personnel.
L'utilisateur du site reconnaît avoir pris connaissance de la Licence

de droits d'usage, en accepter et en respecter les dispositions.