Société.
Un de nos lecteurs discute l’aspect humanitaire des médecins
dans certains cas d’urgence.
La vie humaine en question
Au cours de la même semaine, j’ai lu deux nouvelles
contradictoires, essayons donc de comparer ces deux
réalités.
La première nouvelle était publiée dans le journal Al-Masry
Al-Yom. Il s’agit d’un jeune homme qui a payé sa vie parce
qu’il a voulu empêcher des voleurs d’attaquer une femme
âgée. Le jeune Ahmad, étudiant âgé de 19 ans, a été
poignardé par des voleurs à l’arme blanche dans une rue
peuplée, et lorsque les piétons ont voulu lui sauver la vie,
ils l’ont transporté à l’hôpital le plus près, l’Hôpital
grec. Celui-ci a refusé l’admission d’Ahmad et son secours.
Le même scénario s’est répété à l’Hôpital italien, juste à
côté de l’Hôpital grec, se trouvent tous les deux dans le
quartier de Ramsès, au Caire. Et face à la peur des deux
hôpitaux d’être interrogés dans un procès de tentative de
meurtre, et en plus d’être accusés de crime de meurtre,
puisqu’ils n’ont pas fait leur mission de sauver la vie du
jeune, ils ont refusé de le secourir.
La deuxième nouvelle était publiée dans le quotidien Al-Ahram.
La nouvelle racontait brièvement l’histoire de
Nahed, une Egyptienne qui était
en voyage en France. Celle-ci a été victime d’un choc
cérébral. L’hôpital George Pompidou, voulant sauver sa vie à
tout prix, l’a admise en urgence. Après la stabilisation de
sa situation, l’hôpital a découvert que
Nahed n’est pas capable de payer une somme de 18 000
euros, prix des soins médicaux effectués. La direction a
décidé de payer la somme demandée à
Nahed, un acte normal dans un pays qui respecte la
vie humaine.
Khaled Mahmoud,
Le Caire.
Sauvetage spectaculaire
Tout le monde a suivi l’opération de sauvetage des 33
mineurs chiliens. Ces derniers se sont retrouvés bloqués à
700 mètres sous terre à la mine de San Jose pendant deux
mois. Les médias ont déclaré que c’est la première opération
de sauvetage de son genre couronnée de succès, vu la longue
période que les mineurs ont passée sous terre et les
conditions dans lesquelles ceux-ci étaient obligés de vivre.
Pour sauver ces mineurs, six ingénieurs sud-africains,
faisant partie de l’équipe internationale d’ingénieurs, de
géologues et d’experts en exploitation minière, ont tous
travaillé sans relâche pour permettre la libération des
mineurs ensevelis pendant plus de 2 mois. De même, la
technologie de la nacelle mise en place par les Chiliens a
démontré une efficacité impressionnante pour un sauvetage
inédit. Le Chili, Etat et peuple, supportait les mineurs et
a fait de son mieux pour les rendre à la vie. Les
responsables sont allés jusqu’à construire et préparer une
capsule géante, l’appelant « Phénix », pour faire sortir les
mineurs.
Celle-ci est un mini-ascenseur qui peut comprendre aisément
une personne obèse. Si la technologie a fait beaucoup dans
ce sauvetage, la sérénité des mineurs a sûrement fait le
reste. Ils ont été préparés à cette remontée par des tests
physiques, aussi bien que grâce à une information détaillée
de la procédure à suivre dans la nacelle. Le Chili, ce petit
pays sud-américain, a pu forger son nom sur la palette de
l’histoire humaine, en montrant son raffinement et son
attachement à la vie.
Dalia
Mohamed,
Le Caire.
A quoi servent les lois ?
Mes
salutations à toute l’équipe de votre aimable hebdomadaire.
Depuis quelques années, un nouveau code de la circulation a
été promulgué, mais aucun changement n’a été observé. En
réalité, il n’est pas appliqué. Les rues sont toujours aussi
encombrées, la vitesse n’a été réduite que sur les grands
axes et autoroutes à cause du radar.
Pire, il y a des rues où les agents de la circulation sont
parfois la cause des accidents. Ils sont là, mais ne font
pas grand-chose pour régler la circulation. Dans les
carrefours, les automobilistes continuent à utiliser leur
téléphone portable au su et au vu des agents de la
circulation. Je suis réellement contrarié, car une grande
campagne a été faite pour le nouveau code, et tout le monde
croyait que la vie allait être meilleure. Mais les fous
conducteurs des microbus continuent à enfreindre les lois et
ne craignent plus les punitions. A quoi ça sert de créer des
lois et de ne pas les appliquer ?
Hani Réda,
Le Caire.
La génération d’Octobre
Lorsqu’on se remémore aujourd’hui les événements de la
guerre du 6 Octobre, on peut se poser les questions
suivantes : comment cette génération a-t-elle réussi à
accomplir ce miracle ? En Egypte, un fossé s’était creusé
entre le peuple et les dirigeants. En ce qui concerne les
positions militaires, l’ennemi occupait un territoire arabe
quatre fois plus étendu que la Palestine. Sur le front
égyptien, les forces israéliennes étaient à l’abri derrière
deux grands remparts, l’un naturel et l’autre artificiel (le
Canal Suez ou la ligne Bar-Lev). Cependant, la génération
d’Octobre 1973 n’a pas accepté le fait accompli et a décidé
de réagir. Elle a compris qu’il fallait revoir les méthodes
de pensée et de travail. C’est ainsi que la confiance, la
planification, la créativité, l’ouverture sur le monde et
les nouvelles technologies, ainsi que le travail acharné
sont devenus les mots-clés de cette génération. Elle devait
également relever un défi d’ordre technologique, lequel ne
résidait pas dans l’acquisition d’armes perfectionnées, mais
dans la capacité d’employer au mieux cette technologie pour
réaliser les objectifs acquis. La capacité de l’Egypte à
maîtriser les nouvelles technologies militaires a surpris
tout le monde. De nombreuses revues étrangères ont rapporté
cette évolution technologique des forces armées égyptiennes.
La guerre d’Octobre fut une révolution dans les domaines
militaire et technologique. La génération d’Octobre a
introduit un emploi judicieux des nouvelles technologies. La
guerre du 6 Octobre fut un tournant qui a donné naissance
aux projets d’avenir, comme la lutte pour la libération,
celle pour la paix et aujourd’hui la réalisation des rêves
de développement et de progrès. Mes hommages à la génération
d’Octobre, à l’Egypte, à son peuple, à son président et à
ses forces armées.
Ossama
Badawi,
Le Caire.
Former les futurs électeurs
Mes salutations à toute l’équipe d’Al-Ahram
Hebdo. J’aimerais donner mon avis sur les élections dans les
écoles, sujet traité par votre journal.
Je voudrais parler des élections dans les écoles,
particulièrement l’école Misr 2000 située dans le quartier
Al-Tagammoe Al-Khamis,
où mon fils est inscrit. Il est vraiment enthousiaste pour
cette idée. Il a économisé son argent de poche pour financer
ses pancartes.
A mon avis, c’est une bonne expérience pour nos enfants
pour exprimer leurs points de vue et apprendre comment
choisir les candidats plus tard dans leur vie sociale.
L’école joue un rôle très important dans l’épanouissement de
la mentalité des enfants. Elle les aide à comprendre la vie
politique et à pratiquer la démocratie, mais aussi à savoir
préparer une campagne électorale. Savoir comment faire de la
propagande et gagner de la popularité. Le plus intéressant
est d’apprendre comment faire des promesses qu’ils peuvent
tenir. Je pense que cette idée se doit d’être appliquée dans
nos écoles.
Salma
Mohamed,
Héliopolis.