Al-Ahram Hebdo, Opinion
  Président Abdel-Moneim Saïd
 
Rédacteur en chef Mohamed Salmawy
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 Semaine du 6 au 12 janvier 2010, numéro 800

 

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Opinion

Abdel-Moneim Saïd

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Mostapha Sami
Editorialiste
 


Edito

 Al-Qaëda au Yémen

La tentative d’attentat commise le jour de Noël par un Nigérian dans un airbus de Delta Airlines a braqué les projecteurs sur le rôle croissant d’Al-Qaëda au Yémen et le rôle non moins grandissant de l’armée et des renseignements américains dans ce contexte.

La guerre civile et la faiblesse du plus démuni des Etats du monde arabe en ont fait une alternative pour les extrémistes islamistes traqués par les forces occidentales en Afghanistan et par l’armée pakistanaise dans les zones tribales frontalières. Les autorités américaines, qui s’inquiètent de la présence de plus en plus patente des adeptes d’Oussama bin Laden au Yémen, fournissent une discrète assistance aux services de renseignement et aux forces gouvernementales de ce pays. Les Etats-Unis n’ont cessé d’augmenter leur aide économique et militaire au Yémen ces dernières années pour contrer Al-Qaëda et cette tendance devrait se confirmer les prochaines années. Pour l’année fiscale 2010, l’assistance américaine au développement et à la sécurité apportée au Yémen devrait grimper à 63 millions de dollars, contre 40,3 millions en 2009, montant qui n’inclut pas les missions secrètes confiées aux forces spéciales américaines et à la CIA. Joseph Lieberman, président de la Commission sénatoriale de la sécurité intérieure, a fait dernièrement état d’une présence américaine croissante au Yémen, où se trouveraient notamment des membres des forces spéciales et des services de renseignement.

Par le biais de son assistance, Washington aide Sanaa à former ses forces armées et à les équiper, en radios, pièces détachées d’hélicoptères, camions et bateaux de patrouille. Les deux pays collaborent aussi en matière de renseignement et les Etats-Unis sont fortement soupçonnés d’avoir récemment prêté main forte aux Yéménites pour mener des raids aériens visant des bases d’Al-Qaëda. Selon le New York Times, le Pentagone a également envoyé ces derniers mois des forces spéciales pour entraîner des militaires yéménites.

Le fait que le gouvernement du Yémen ne contrôle pas tout le territoire et qu’il n’a pas les moyens de fournir des services de base à la population a fait de ce pays une terre de prédilection pour Al-Qaëda. Le Yémen est de longue date l’un des pays où la nébuleuse terroriste est la mieux implantée. Depuis la fusion en 2009 des branches saoudienne et yéménite, regroupées sous la bannière d’Al-Qaëda dans la péninsule arabique, leurs activités sont en hausse constante. Les Yéménites constituaient en outre le groupe le plus nombreux dans les camps d’entraînement afghans avant l’intervention américaine de novembre 2001. Sur les 198 suspects toujours détenus à Guantanamo, 91 sont des Yéménites, ce qui en fait également la nationalité la plus représentée sur la base américaine qui doit être démantelée prochainement. Les négociations entamées en vue de leur rapatriement piétinent du fait des craintes qu’ils suscitent .

 




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