Aéroports .
Le Caire a témoigné, la semaine dernière, de la signature de
trois importants contrats pour la mise en œuvre de trois
grands projets. Malgré la crise financière, le ministère
égyptien de l’Aviation civile semble ainsi poursuivre ses
plans d’expansion à long terme avec confiance.
Sur
la piste de la modernisation
Trois
contrats viennent d’être signés concernant deux
aéroports qui sont tout à fait fondamentaux pour le tourisme
égyptien : l’aéroport du Caire et celui d’Hurghada. Il
s’agit de la réalisation de trois grands projets qui
apportent de nouvelles allures au secteur égyptien de
l’aviation déjà en plein essor.
Le
premier contrat signé, d’une valeur de un milliard et demi
de L.E., concerne le projet de développement de l’aéroport
d’Hurghada. Celui-ci consiste à construire un nouveau
terminal permettant d’arriver à une capacité de 7,5 millions
de passagers par an. La prévue aérogare, d’une superficie
estimée à 91 500 m2, servira les vols internationaux et
domestiques. « Le design du nouveau terminal d’Hurghada a
été conçu pour recevoir la croissance continue dans le
nombre des passagers vers cette destination touristique hors
pair de l’Egypte. L’aéroport actuel a une capacité d’environ
5 millions de passagers par an et reçoit déjà un trafic plus
que sa capacité. Le tourisme à Hurghada est en plein
développement. Un nouveau terminal est devenu donc une
nécessité en raison du nombre de touristes », explique
Ibrahim Manae, PDG de la Compagnie holding des aéroports et
de la navigation aérienne (EAC). Ce projet, qui devrait être
réalisé en 36 mois, offrira une technologie dernier cri.
Un
système automatique de traitement des bagages et un autre de
sécurité intégré répondront aux dernières exigences
internationales et poseront les jalons de nouveaux standards
au sein de la région. « Le passager retrouvera aussi dans
les salles d’attente tous les types de magasins, en
particulier les boutiques hors taxe (duty-free) et
différents restaurants. Le projet sera réalisé en
partenariat avec le groupe saoudien Bin Laden », ajoute le
pilote Medhat Hindawi, PDG de la Compagnie égyptienne des
aéroports.
D’ailleurs, ces dernières années, l’aéroport civil
d’Hurghada a connu beaucoup de travaux d’expansion, parmi
lesquels un nouveau hall d’arrivée qui a coûté 155 millions
de dollars. Grâce à ces investissements, le tarmac de
l’aéroport comprend 38 places pour les avions.
Le
second contrat qui a été signé concerne quant à lui
l’aéroport du Caire. Le projet, d’un montant de 500 millions
de L.E., consiste à construire un hôtel cinq étoiles à
proximité de l’aéroport du Caire. Il s’agit d’un aérohôtel
de luxe disposé de 350 chambres et suites. L’aérohôtel sera
lié directement au terminal 3 de l’aéroport à travers un
pont très confortable permettant aux passagers d’accéder
facilement de l’avion aux chambres de l’hôtel. C’est la
chaîne hôtelière Le Méridien qui va gérer le nouvel hôtel
bénéficiant d’une situation exceptionnelle.
Toujours
tout près de l’aéroport du Caire, un Aerocity verra le jour
dans trois ans. Aerocity est un parc d’attraction familial
qui sera installé dans la zone d’investissement de
l’aéroport du Caire situé au carrefour de la route Suez et
la route périphérique sur une superficie d’environ 3
millions de m2. Le projet, d’une valeur d’environ un
milliard de L.E., aura un design très particulier et très
fascinant. Il sera réalisé sur deux phases. La première
comprend l’installation d’un centre commercial.
La
deuxième phase, quant à elle, comprend l’aménagement d’un
parc d’attraction à l’instar de Disney World des Etats-Unis
: des parcs, des lacs artificiels, une foire, une aire de
jeu, un aqua-parc, ainsi que des restaurants variés. Il
s’agit donc de l’un des plus ambitieux projets d’aéroports
jamais réalisés en Afrique et au Moyen-Orient. Un nouvel
atout donc pour l’aéroport du Caire qui adopte évidemment un
ambitieux plan de développement et de modernisation à long
terme. Tous ces projets de luxe seront bientôt en
disposition des Egyptiens et des étrangers !
Des
rumeurs passent : « En ce moment, on n’a vraiment pas besoin
de dépenser nos ressources financières sur de tels immenses
projets de luxe ! ». C’est ainsi qu’en marge de la cérémonie
organisée au Caire, le 10 janvier, pour célébrer la
signature des trois contrats, l’ingénieur Ibrahim Manae a
affirmé que les projets des infrastructures dans les
aéroports égyptiens ne seront pas arrêtés. Pour le
financement de tels immenses projets d’infrastructure, le
général Ahmad Chafiq, ministre de l’Aviation, avait déjà
annoncé que les projets exécutés par le ministère de
l’Aviation civile ne coûteraient rien à l’Etat. « Ces
projets sont en fait financés par des prêts remboursés avant
la date buttoir », explique-t-il. Le projet de la
construction du nouveau terminal de l’aéroport d’Hurghada
sera, par exemple, financé par la banque CIB.
En fait,
la majorité des aéroports égyptiens témoignent énormément de
projets d’infrastructure, de maintenance, de sécurité et de
bien d’autres. Selon Manae, dans beaucoup de pays du monde,
il n’y a pas autant de projets qui avancent aussi vite. Les
aéroports égyptiens affichent donc une belle santé ! Au
moins jusqu’à présent.
Amira
Samir