Al-Ahram Hebdo, Opinion
  Président Abdel-Moneim Saïd
 
Rédacteur en chef Mohamed Salmawy
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 Semaine du 13 au 19 janvier 2010, numéro 801

 

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Opinion

Abdel-Moneim Saïd

Abdallah Al-Achaal
Politologue

Farouq Goweida
 

Makram Mohamad Ahmad
 


Edito

Hantise d’une guerre civile

Le Soudan, plus grand pays d’Afrique gorgé de ressources pétrolières, pourrait imploser dans un an à l’issue d’un référendum-clé sur la sécession du sud du pays qui vit toujours dans la crainte d’un retour à la guerre civile.

Un accord de paix avait mis fin en janvier 2005 à deux décennies d’une guerre civile à l’origine de deux millions de morts entre le Nord, majoritairement musulman, et le Sud, en grande partie chrétien. Or, cinq ans presque jour pour jour après la fin de cette guerre sanguinaire, les relations demeurent tendues entre le Nord et le Sud, endeuillés par une vague de violences entre tribus rivales. Des combats entre des membres des tribus Dinka et Nuer ont fait au moins 140 morts depuis le début de l’année 2010. Les combats entre tribus rivales — souvent motivées par des luttes pour le bétail ou alimentées par un sentiment de vengeance — ont monté en flèche en 2009 au Sud-Soudan. Durant cette dernière année, environ 2 500 personnes sont mortes et 350 000 ont été déplacées en raison des combats dans cette région.

L’accord de paix Nord-Sud prévoit la tenue, en avril prochain, des premières élections multipartites depuis 1986 et un référendum en janvier 2011 sur l’indépendance du Sud-Soudan, deux événements qui pourraient fournir le prétexte à de nouvelles flambées de violence.

Le Parlement soudanais a adopté, fin décembre, une nouvelle loi encadrant la tenue en janvier 2011 du référendum sur l’indépendance du Soudan, qui sera reconnue si une majorité simple (50 % + une voix) vote « oui » à la sécession, avec une participation de 60 % des électeurs inscrits. Mais avant un référendum, le Nord et le Sud doivent s’entendre sur des questions cruciales comme le statut des Sudistes vivant au Nord, la répartition de la dette nationale et la démarcation des frontières. Une grande partie de réserves pétrolières soudanaises — estimée au total à quelque six milliards de barils — est située à la lisière entre le Nord et le Sud du pays. Les royalties sur le pétrole comptent pour 60 % des revenus du gouvernement de Khartoum et 98 % des recettes du gouvernement semi-autonome du Sud.

Des hommes politiques soudanais envisagent une séparation à l’amiable entre le Nord et le Sud si l’option indépendantiste remportait le référendum. Mais le spectre d’une guerre civile hante toujours les esprits dans un pays qui panse encore ses plaies du conflit Nord-Sud et qui est le théâtre, depuis 2003, d’une guerre civile dans la région occidentale du Darfour.

 




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