A(H1N1) . Plusieurs de nos lecteurs s’interrogent sur
l’efficacité de la vaccination contre la grippe porcine
alors que les rumeurs les plus diverses circulent à ce sujet.
Bon pour
qui ?
Permettez-moi
tout d’abord de présenter mes meilleurs vœux à toute
l’équipe d’Al-Ahram Hebdo pour la nouvelle année,
accompagnés d’un souhait : que votre journal poursuive sa
réussite dans le choix des sujets, des photos et des
reportages. Ensuite, je souhaite m’exprimer sur un sujet qui
préoccupe beaucoup d’Egyptiens en ce moment : devons-nous ou
pas vacciner nos enfants contre la grippe porcine ?
Maintenant que nous sommes en hiver et que la grippe se
propage, les parents sont de plus en plus inquiets et ne
savent plus quoi faire.
Tous les jours, des
articles dans les journaux et beaucoup d’émissions
télévisées avec des médecins et des responsables au
ministère prennent la parole sans toutefois nous aider à
prendre la bonne décision. D’ailleurs, quelle est la
meilleure décision ? Et meilleure pour qui ?
Je pense que les rumeurs
autour des risques ou des effets négatifs des vaccins contre
la grippe porcine ne sont, en fait, que des manipulations.
C’est-à-dire qu’il est fort probable que les responsables
font circuler des rumeurs selon lesquelles le vaccin n’est
pas sûr pour que personne ne cherche à se le procurer vaccin.
Car, au bout du compte, le vaccin n’est pas et ne sera pas
disponible pour tout le monde. Leur nombre est très
insuffisant et ne suffira pas à l’ensemble des enfants,
écoliers et étudiants. Donc, ceux qui importent le vaccin
dans le pays savent bien que la totalité de la population
n’y aura pas accès. Autre problème : le prix du vaccin, qui
est trop cher (80 L.E.) pour les plus pauvres, et ils sont
nombreux. Alors, il faut trouver les moyens de soigner cette
catégorie sociale sans frais, car elle a le droit d’être
soignée. Il s’agit donc de se soigner sans risque et à un
prix abordable.
Ahmad
Younés,
Le Caire.
Souvenons-nous de cette offensive désastreuse
Les deux articles publiés
dans le numéro 799 d’Al-Ahram Hebdo, « Viva Palestina contre
l’oubli » et « Un an après, les mêmes blessures », ont
vivifié les massacres commis par Israël il y a juste un an,
comment peut-on parler d’oubli ?
Les scènes sanglantes
diffusées sur les différentes chaînes satellites sont
carrément impossibles à effacer, elles sont gravées dans nos
esprits et restent bien présentes et imposantes devant nos
yeux !
Je vois encore les corps
ensanglantés et déchiquetés des bébés et des enfants, ces
êtres innocents, fragiles et inoffensifs qui commençaient à
peine leur vie et qui ont eu fatalement, comme premier
enseignant, « la terreur », j’entends les cris de détresse
de jeunes mamans étreignant leurs bébés qui rendaient leur
dernier soupir. Femmes, vieillards, hommes et enfants, tous
ont vécu des semaines de terreur.
Tous les journaux ont
rapporté et décrit la cruauté de cette offensive ; les
soldats israéliens, je ne sais pas par quelle cruelle rage
visaient et tuaient délibérément tous les membres d’une même
famille, et gardaient un seul en vie ! Est-ce un désir
sadique de voir le survivant se tordre de douleur en
observant ses chéris baignés dans leur sang ? Oh ! Seigneur
! Quelle tactique machiavélique catégoriquement inconcevable,
et hélas ! J’ose affirmer que ceci était accompli à l’écoute
et à la vue du monde entier ! Est-ce pour les objectifs
sécuritaires d’Israël ? Quelle ironie ! Sécurité bâtie sur
les cadavres des nourrissons ! ... Boucherie en masse,
ravage, acte de Satan, tant d’appellations trop faibles pour
illustrer au juste cette offensive injustifiée des Sionistes.
Oh ! Pauvre Gaza, petit
bout de terre, si restreint, qu’on appelle Zone, victime
d’une haine féroce. Oh ! Triste Palestine, terre des
martyrs, c’est toi seule qui fais face, avec fermeté, à
l’ennemi sioniste, et c’est pourquoi on te nomme « terre du
Ribat », qu’as-tu enduré durant des dizaines d’années ?
Vas-tu retrouver la paix et la liberté pour lesquelles tu ne
cesses de lutter ? Ta glorieuse, intrépide et vaillante
résistance gardera son empreinte et restera un exemple que
l’Histoire retracera jusqu’à l’éternité.
Les différentes
organisations des droits de l’homme font appel à des
sanctions internationales contre Israël ; or, ces demandes
restent vaines et sans échos ! Et le questionnaire ne tarit
pas : pourquoi le monde reste-t-il sourd, muet et aveugle
face à tant de crimes abominables et absolument
impardonnables ? Pourquoi toutes les communautés
internationales ne s’unissent-elles pas pour faire face à
ces crimes, y mettre fin une fois pour toutes, freiner donc
ces usurpateurs assoiffés de sang leur faire entendre raison
sous forte pression ? Le monde est-il enchaîné par crainte
d’Israël, par un glacial désintéressement, ou — veuillez
bien me pardonner le mot — par couardise ? Sommes-nous tous
traumatisés par cet Etat à tel point de le laisser agir à sa
guise ?
Et comme suite à cette
décevante vague anti-islamique qui fait tapage dans le monde
entier et, en conséquence, nous sommes tous bien injustement
pointés du doigt, un nouveau terme a fait son apparition :
islamophobie ! Pourquoi donc en l’occurrence, après le
carnage israélien, Le Larousse ne s’enrichisse-t-il pas d’un
mot technique neuf et expressif : israélophobie ?
Un fait est certain, la
justice mondiale s’avère être morte et enterrée, ayons donc
confiance en la justice divine qui, tôt ou tard, viendra
pour un châtiment bien équitable ! Amen.
Rédallah
Mokhtar Moussa,
Héliopolis.
Manque
de confiance
La crise causée par
l’épidémie de la grippe porcine est loin d’être finie.
Alors que le monde entier
attendait le vaccin capable de protéger les gens contre la
maladie, la situation est différente en Egypte. Le
gouvernement a annoncé que le vaccin était disponible et que
les élèves du cycle préparatoire allaient être vaccinés
gratuitement mais que le vaccin n’était pas obligatoire et
que ce sont les parents qui décident de vacciner ou non
leurs enfants. C’est alors que très peu de parents ont
accepté que leurs enfants soient vaccinés sous prétexte que
personne ne connaît encore les effets secondaires du vaccin,
qu’on ne sait pas réellement d’où provient le vaccin ou que,
si le vaccin ne constituait aucun danger, les élèves
auraient été vaccinés obligatoirement. A mon avis, le
problème réel réside dans le manque de confiance de la part
des citoyens envers les responsables. Et ils ont raison, car
ils ressentent que les responsables ne réagissent jamais
assez positivement envers leurs problèmes.
Abdallah
Sameh,
Le Caire.
Le
gaspillage de l’argent public
Je ne sais pas comment les
responsables organisent la carte du pavage des rues du Caire
et quel est le plan des priorités ? Quelle est la rue, du
point de vue des responsables, qui mérite d’être pavée avant
l’autre ? En quittant les rues des grands quartiers et des
grandes places bien pavées, on trouve les rues négligées ou
plutôt non pavées dans les quartiers populaires. Est-ce
qu’une telle dégradation est normale ? Pour nous, sûrement
pas, mais pour les responsables, oui … Et quand les gens se
plaignent, personne ne répond.
En effet, ceux qui
possèdent des voitures souffrent toujours des rues non
pavées, et ils dépensent de fortes sommes d’argent pour
pouvoir garer leurs véhicules. A mon avis, il y a un
gaspillage terrible de l’argent public. Par exemple, la rue
Ramsès ne mérite pas d’être reconstruite, mais les
responsables y dépensent beaucoup d’argent. Les responsables,
chez nous, concentrent leur attention et leurs intérêts sur
les régions riches seulement. Et ils annoncent qu’ils
s’intéressent au développement dans tous les quartiers, ce
qui n’est nullement le cas. Mais la vérité est qu’ils savent
bien que les régions populaires sont négligées, pas pavées
et pleines de toutes sortes de déchets, et qu’elles ne sont
pas praticables pour les transports publics.
Où sont donc nos
gouverneurs ?
Où est le gouverneur du
Caire, connu pour être un homme de droit, de justice et
d’égalité ?
Ossama
Badawi,
Nouveau Caire.