Football .
Les Pharaons sont en sortie pour affronter le Rwanda à
Kigali le 5 septembre, dans le cadre des matchs de
qualification du Mondial 2010. Seule une victoire conservera
les chances de l’Egypte.
La
victoire est obligatoire
Les
pharaons sont face au choix zéro. Une seule option est
permise : battre le Rwanda le 5 septembre à Kigali dans le
cadre des matchs de la quatrième journée des qualifications
à la Coupe du monde 2010. Ce n’est plus un simple match de
foot, mais il s’agit plutôt d’un rêve de toute une nation de
voir son équipe nationale jouer au Coupe du Monde pour la
première fois depuis 1990. « La mission est difficile, mais
nous avons toujours un espoir et une grande confiance en nos
joueurs pour revenir sur le bon chemin et le mener jusqu’au
bout », confie Hassan Chéhata, sélectionneur de l’équipe
égyptienne. En effet, après avoir réalisé un départ
catastrophique en concédant un nul à domicile face à la
Zambie et une lourde défaite face à l’Algérie à Blida 3-1,
les Pharaons ont repris leur allure en cartonnant le Rwanda
à domicile, 3-0, pour se situer à la deuxième place du
groupe avec quatre points, à trois longueurs derrière
l’Algérie. Chéhata et sa bande semblent être face à une «
mission impossible » vu qu’ils doivent remporter leurs trois
prochaines rencontres (ndlr : le Rwanda et la Zambie à
l’extérieur et l’Algérie au Caire) pour conserver leur
chance. A part le support moral, les Pharaons semblent avoir
tous les obstacles du monde devant eux.
Les
handicaps de la sélection
Le
sélectionneur national souffre toujours d’un manque de
potentiel dans le compartiment offensif avec l’absence de
Emad Metaab, Mohamad Fadl et Amr Zaki, blessés, Mohamad
Zidan pour des raisons disciplinaires après avoir manqué au
dernier rendez-vous face à la Guinée et Ahmad Hossam « Mido
» loin de sa forme technique et physique. Pour se consoler,
Chéhata n’a que les débuts très prometteurs d’Al-Sayed Hamdi
qui a disputé son premier match international face à la
Guinée, 3-3, le 12 août dernier. Cette dernière épreuve
avait d’ailleurs causé une grande inquiétude concernant
l’organisation défensive du groupe et l’état du gardien
Essam Al-Hadari qui semble en perte de niveau depuis la fin
de la Coupe des confédérations. « Al-Hadari est le gardien
numéro 1 de la sélection et d’Afrique, mais comme tout
gardien au monde, il est normal qu’il encaisse des buts.
L’expérience de la Guinée a révélé certaines lacunes au
niveau du groupe et nous avons beaucoup travaillé sur ces
points que nous n’espérons pas voir face au Rwanda »,
explique Chawqi Gharib, entraîneur adjoint de l’Egypte. Le
staff technique devra obligatoirement faire un changement
dans la composition de l’axe de la charnière en raison de la
blessure de Mahmoud Fathallah à l’épaule qui nécessitera au
moins six semaines de repos. L’effectif et la technique ne
sont pas les seuls maux de la sélection. En effet, les
Egyptiens devront disputer la rencontre dans des
circonstances hors commun, vu que la capitale rwandaise,
Kigali, est située à une altitude de 1 850 mètres au-dessus
du niveau de la mer. « Nous n’avions que deux options : ou
bien aller là-bas pour une longue période avant le match
afin que le métabolisme des joueurs s’habitue à ces
conditions climatiques, ou bien juste avant le match pour ne
pas être vivement secoués. Nous avons choisi la deuxième
option à cause de la compétition locale », explique Ahmad
Magued, chef du staff médical de la sélection. Les Pharaons
quitteront Le Caire le mercredi 2 septembre pour disputer la
rencontre trois jours après. Mais en plus de l’altitude et
la fatigue, la Fédéraion rwandaise de football n’a pas
épargné les Egyptiens de jouer dans la chaleur, la soif et
la faim, en refusant de disputer la rencontre le soir pour
jeûne des joueurs musulmans. « Je sais que c’est une
situation difficile, mais ce n’est pas la première fois que
nous jouons en plein mois du Ramadan, et souvent cela
constitue une grande motivation pour les joueurs pour se
tuer sur le terrain », dit Hassan Chéhata, l’homme qui porte
le fardeau du rêve de se trouver parmi les élites du monde
en Afrique du Sud l’été prochain. Un rêve que 80 millions
d’Egypiens espèrent se prolonger après le 5 septembre
prochain.
Karim
Farouk