Al-Aqsa,
40 ans après
Ahmed Y.Al-Qareï
Politologue
Depuis
les tentatives
israéliennes
d’incendier la
mosquée
d’Al-Aqsa il
y a 40 ans,
elle est
sous
l’occupation et connaît
continuellement des
tentatives de viol et de
profanation. Ce qui
va
complètement
à
l’encontre des principes
internationaux.
Ces
principes
interdisent
à l’autorité
d’occupation de
commettre quoi
que ce
soit qui
pourrait être
considéré
comme ingérence
dans la vie
publique des civils
soumis à
l’occupation et
interdisent
également d’empêcher la
liberté des
pratiques religieuses
dans les
Lieux saints.
Les
événements de 1969
ont causé
la destruction du minaret de
Saladin construit
il y
a 800 ans,
ainsi que
d’autres parties
du plafond.
Et tout au long des 40 années,
les forces d’occupation, en
coopération avec les
groupes
religieux extrémistes,
n’ont pas
arrêté de détruire la
mosquée, de
l’envahir ou
d’agresser les
fidèles.
Et
aujourd’hui, la violation la
plus dangereuse
est commise.
En effet,
il y a des tentatives de
la part des autorités et des
groupes
religieux d’accélérer la
construction du temple de
Salomon dans
l’objectif de
construire
une ville
touristique
juive sous
l’esplanade des
Mosquées, pour
donner
l’impression aux visiteurs
que la
ville est
purement
juive, autant
dans son aspect
que dans
son patrimoine.
Israël a
alors
construit un réseau de
tunnels sous
l’esplanade des
Mosquées
afin de judaïser le
patrimoine de la
ville. Le
réseau comprend 20
tunnels dont
quelques-uns
ont été
ouverts aux
touristes. Le plan de construction de la
ville juive
fait partie d’un plan plus
élargi
visant à
s’accaparer la
région de
Sélouan afin de la
transformer en ce qui
est appelé
la ville de David et
d’installer
une synagogue dans la
région. Ces
plans vont
mener à
l’éloignement des
milliers
d’habitants arabes de
Jérusalem qui
sont les
propriétaires originaux
des terres, des
bâtiments, des
jardins
...
Tout
ceci prouve
que les
tentatives de détruire la
mosquée
d’Al-Aqsa, de la violer,
de s’accaparer de son
patrimoine
religieux et
culturel
n’ont pas été
interrompues tout au long des 40
années.
Cependant, la nation islamique
s’est
contentée de continuer
d’annoncer
sa condamnation et
son refus de
telles
pratiques et de déposer
des plaintes
auprès des
organisations et tribunaux
internationaux sans les
suivre. La nation
arabe et
islamique
n’a jamais
tenté de faire
une action commune
afin de
parvenir à
une position
internationale commune
visant à
faire pression
sur Israël.
Si 40
années se sont
écoulées
depuis les tentatives
d’incendier la
mosquée
d’Al-Aqsa, c’est
une occasion de
rappeler à
la nation arabe et
islamique le danger de la
situation avant
qu’Israël
ne poursuive son plan
principal qu’il a
annoncé et qui
consiste à
judaïser
complètement la ville de
Jérusalem.
Une
action arabe
et islamique
doit donc
commencer au niveau
international en s’adressant aux
différentes
organisations et conférences.
Je pense
que
l’organisation
internationale par
laquelle il
faut commencer
est
l’Assemblée générale de
l’Onu. Les pays
arabes et
islamiques
ont réellement tort de se
contenter de
susciter la question de
Jérusalem
dans les allocutions officielles.
La situation exige de
présenter un
projet
arabo-islamique et de le
soumettre à
tous les pays
afin de
juger Israël pour
tous les
actes commis
à Jérusalem.
Tous ces
actes sont
des violations
claires des clauses de la convention de
Genève. Des
résolutions doivent
être
adoptées pour permettre
aux habitants originaux de
Jérusalem
d’avoir accès
à
l’esplanade des Mosquées
et d’y
pratiquer les rites
religieux en
toute
liberté. Ces
résolutions
doivent également
stipuler le
retour de la souveraineté
aux Palestiniens, la
reconnaissance de leurs
droits, avec en premier lieu le
droit
d’autodétermination qui implique
la déclaration de
leur Etat
indépendant avec
Jérusalem
comme capitale. Les
Palestiniens
doivent
pouvoir vivre à
Jérusalem en
toute
dignité et
sécurité,
conformément aux clauses de la convention de
Genève.
Viennentt ensuite le
retour
des droits
du peuple
palestinien
dans la ville et la
récupération de
ses terres
qui ont été
confisquées.
Puis il
y a la protection de la mosquée
d’Al-Aqsa, des
églises et de
tous les
Lieux saints contre
l’extrémisme
sioniste qui menace de
construire le
prétendu temple de Salomon
à la place de la
mosquée et qui
tente de
détruire tous les
symboles des
autres religions.
Parallèlement
aux actions faites
auprès de
l’Assemblée générale de
l’Onu, la question
doit
également être
suscitée
auprès de l’Unicef.
Et ce afin
de faire face aux pratiques
israéliennes
dangereuses
visant à effacer
l’identité
arabe de la ville
sainte par les
tentatives
d’éliminer tous
ses
caractères historiques,
civilisationnels et
religieux, de
détruire les
bâtiments
historiques et d’effectuer
des creusements pour
chercher des
antiquités
hébreuses, ainsi
que le vol
et la destruction des propriétés
culturelles
arabes.
Il
est facile de
présenter à
l’Unesco un
registre complet et
documenté
sur tout ce qui
s’est passé
sur les terres de
Jérusalem tout au long de 40
années pour
que l’organisation
ne se
trouve obligée
d’envoyer des missions
dont le travail
pourrait
prendre des mois sans
pour autant
parvenir à
toutes les
réalités.
Il
est donc
temps de rompre le silence.
Les violations
israéliennes ont
atteint
leur apogée,
puisqu’un
cercle judiciaire
militaire en
Israël a
dernièrement annoncé
l’intention de fonder
une cour
militaire qui
serait
chargée de juger les
enfants
palestiniens de la Cisjordanie.
Il est
évident que
cette
procédure de la part d’Israël
vise à limiter la participation
des enfants et adolescents
palestiniens aux
opérations de
lutte
contre les forces d’occupation.
Le nombre de
ces enfants
a atteint
400 au cours de
l’année courante. Or,
il
est évident
que la
création d’une
telle cour
va à
l’encontre de
tous les
principes des droits de
l’Homme et de
toutes les
résolutions internationales.
La
responsabilité de
l’arabité de
Jérusalem
revient donc aux pays
arabes et
islamiques.
Il serait
alors
dommage que
l’année 2009
soit
l’année de Jérusalem,
capitale
culturelle du monde
arabe, sans
qu’une position arabo-islamique
unie et commune
ne soit
prise au
niveau international l