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Sensibilisation .
Durant le mois du Ramadan, les enfants de Haute-Egypte et de
certains gouvernorats bénéficieront d’un programme visant à
leur apprendre la lutte contre les changements climatiques.
Les
enfants impliqués
C’est
le mois de jeûne, mais il est question de travail et
d’apprentissage également. Le programme Bezra (graine),
relevant du Fonds de la protection de l’environnement, en
coopération avec l’administration centrale de l’information
et la sensibilisation environnementale ainsi que les
branches de l’Agence Egyptienne pour les Affaires
Environnementales (AEAE) dans plusieurs gouvernorats
d’Egypte, dépendant tous du ministère d’Etat pour
l’Environnement, organisent trente campagnes durant ce mois,
sous le slogan « Ensemble pour lutter contre les changements
climatiques ». Elles auront lieu à Assouan, Minya, Assiout
et Sohag ainsi qu’au Caire, à Hélouan, au Fayoum et à
Alexandrie. La catégorie d’enfants ciblée est entre 6 et 12
ans. Objectif : présenter un programme intégral de
sensibilisation assurant des informations environnementales
et écologiques simplifiées pour les enfants afin de les
informer sur plein de questions ayant trait à
l’environnement national et international. Ce programme de
sensibilisation vise à créer une nouvelle génération qui
comprend et assimile l’importance de la sauvegarde et de la
conservation de l’environnement ainsi que des ressources
naturelles afin de réaliser le développement durable. « Non
seulement il est question de simplifier les informations
fondamentales, les concepts et les problèmes de
l’environnement, mais nous visons également à développer la
créativité chez les enfants, à les pousser à réfléchir sur
les problèmes de l’environnement dont nous souffrons tous.
Citons à titre d’exemple les dangers résultant de la
pollution de l’air, de l’eau et de l’alimentation et comment
on peut les éviter », explique Hegra Sawi, rédactrice en
chef du magazine Bezra et responsable de ce programme de
sensibilisation. Et de préciser : « Nous avons eu recours
aux moyens d’attraction pour les enfants comme les concours,
les chansons, les colloques, les pièces de théâtre et les
ateliers qui visent tous à développer la connaissance, la
sensibilisation environnementale, les talents, les
compétences ainsi que la réflexion créative chez les enfants
pour contribuer à régler quelques problèmes écologiques.
Nous avons remarqué que les enfants assimilent vraiment
toutes les questions que nous évoquons et échangent avec
nous beaucoup d’idées ».
Durant
les premières campagnes de sensibilisation, les enfants ont
reçu les publications faites par l’AEAE comme le magazine
environnemental Bezra, qui traite des questions écologiques
d’une manière intéressante en utilisant les images, les
histoires pour enfants et les concours. Ils ont reçu
également l’ouvrage publié toujours par l’AEAE intitulé Cher
environnement qui traite de toutes les ressources naturelles
qui nous entourent dans une langue facile. Un calendrier du
mois du Ramadan (Imsakiya) comportant des informations
écologiques et des slogans environnementaux (comme :
rationalisez l’utilisation de l’électricité, de l’eau, de
l’énergie, ne jetez rien dans le Nil, cultivez un arbre et
gagnez une vie saine) a été distribué aussi.
En fait,
le programme Bezra relevant du Fonds de la protection de
l’environnement est soucieux d’augmenter le nombre d’enfants
qui participent à ces campagnes afin qu’ils soient des
ambassadeurs de la sensibilisation environnementale. Il faut
noter que ce programme a lieu en coopération avec les
centres de jeunesse et les écoles primaires gouvernementales
et internationales. « Nous avons participé dans le cadre du
programme Bezra à plusieurs expositions. Récemment, nous
avons envoyé des exemplaires de toutes nos publications aux
ambassades des pays arabes pour une coopération sur le plan
arabe dans la sensibilisation centrée sur les enfants. Nous
comptons traduire nos publications vers d’autres langues
notamment l’anglais afin de réussir à établir une
coopération en la matière avec d’autres pays du monde »,
assure Saïd Al-Dalil, directeur du Fonds de la protection de
l’environnement au sein de l’AEAE. Selon lui, ce genre de
campagne réalise un grand succès auprès des enfants qui sont
prêts à tout assimiler. Il suffit de s’intéresser à eux et
de les stimuler.
Racha
Hanafi
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Environnement
en Bref
Pollution
Victimes
de la pollution en Méditerranée
des contingences liées
à la
sécurité et la concurrence
des bulldozers de la mer, les
petits
marins pêcheurs
arabes de Saint-Jean
d’Acre, en
Israël, semblent
voués à
disparaître. «
Aujourd’hui,
nous ne
sommes
guère plus de 200 à 300
travailleurs de la
mer, contre
plus de 2 000 il y a
vingt ans
», affirme
Rachid Hitti,
président
du syndicat des
pêcheurs
d’Acco (le nom hébreu de
Saint-Jean d’Acre) et
Naharyah,
sur le littoral septentrional
d’Israël.
Selon lui,
une
vingtaine d’espèces de
poissons —
notamment la sardine, le mulet
ou le
rouget — ont
pratiquement
disparu des
côtes d’Israël,
et ce
sont les
pêcheurs égyptiens
d’Al-Arich
ou palestiniens de Gaza
qui pourvoient
à la
demande.
Sécheresse
La sécheresse
persistante au Kenya
affecte
sérieusement la faune
sauvage,
une des principales
attractions touristiques
du pays,
contraignant le service kényan
de la faune (KWS)
à nourrir
des hippopotames
ou
distribuer de l’eau aux
herbivores. Dans le
parc national de
Tsavo ouest
(sud-est),
vaste étendue de 9 000
km2 de savane
arbustive
agrémentée d’escarpements
rocheux
majestueux, une
surmortalité des
hippopotames et les
changements de régime
alimentaire
d’autres herbivores témoignent
de l’acuité de la
sécheresse.
Une quinzaine
d’hippopotames
ont ainsi
été
retrouvés morts
d’épuisement
ces
dernières semaines,
faute de
pâturages disponibles
à proximité
des points d’eau
où
ils se
protègent
du soleil
durant la
journée. De plus, la
région de
Samburu, plus au nord, a
enregistré 38
morts
d’éléphants en 12 mois
directement
liées à la
sécheresse. La
sécheresse
s’accompagne de l’intrusion
massive et
illégale de bétail
dans les
parcs nationaux. Le Kenya
est
normalement
frappé par une
sécheresse
aiguë tous les 10-15
ans environ.
Réchauffement
climatique
L’Afrique
va demander 67 milliards de dollars
d’aide
annuelle aux pays industrialisés
pour faire face aux conséquences
du
réchauffement climatique,
selon un
projet de résolution en
discussion au siège de
l’Union
Africaine (UA). Les ministres
de l’Agriculture et de
l’Environnement de
plusieurs pays
africains
réunis à Addis-Abeba
cherchent à
forger une position commune en
vue du
sommet sur
les changements
climatiques, en
décembre à
Copenhague.
L’Afrique ne
joue qu’un
rôle mineur
dans le
réchauffement de la planète
mais
pourrait être le
continent le plus touché par la
sécheresse, les inondations
et autres
catastrophes naturelles
engendrées par
l’évolution
du climat. Le
texte en discussion au
siège de
l’UA doit encore
être
formellement approuvé par
les ministres.
S’il
est
adopté en l’état,
l’Afrique
réclamera donc
une aide
annuelle de 67 milliards de dollars
à compter
de 2020, selon les sources
proches de
l’organisation.
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