Al-Ahram Hebdo, Voyages | Le Riad au cœur de l’histoire
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 Semaine du 19 au 25 août 2009, numéro 780

 

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Initiative. La première boutique-hôtel du Caire ouvre ses portes au milieu de la rue Al-Moëz dans le quartier islamique de Gamaliya.

Le Riad au cœur de l’histoire

Naguib mahfouz, Oum Kolsoum, le roi Farouq, Albert Cosséry et Golo se réunissent à la rue Al-Moëz. Ils ne sont certainement pas présents de manière réelle mais en tant qu’appellations suggestives qui sont données aux suites de la première boutique-hôtel du Caire. Youssef Takla, d’origine syrienne, et Véronique Sedro, une Française, tous deux amoureux d’art et d’histoire, ont déambulé pendant des années à travers les ruelles du Vieux-Caire à la recherche d’un lieu exclusif pou recevoir clients et amis d’un futur hôtel. Quand ils trouvèrent, finalement, l’immeuble du Riad, c’était une construction ordinaire des années 1960 en très mauvaise condition et habitée par 81 personnes. « Les privilèges de ce bâtiment étaient qu’il se trouve juste en face de Beit Al-Séheimi qui est connu dans le monde entier comme l’un des plus beaux monuments islamiques. En plus, il avait une ancienne licence d’hôtel, ce qui nous a évité beaucoup de procédures bureaucratiques ennuyeuses », explique Véronique Sedro.

Avec patience, Youssef Takla réussit à vider l’immeuble du Riad de ses occupants. Alors seulement lui et Véronique commencèrent à dessiner les plans du futur hôtel puis à superviser les travaux de rénovation et de décoration. Les petits appartements devinrent de ravissantes et confortables suites décorées de meubles anciens. Le toit, envahi par les taudis et les immondices, devint un jardin oriental avec une vue imprenable sur le Vieux-Caire. La simple façade devient un chef-d’œuvre de moucharabiehs, arches et balcons. Le rêve devient réalité. Chaque suite a une décoration raffinée et originale. Bédouine ou mamelouke, syrienne ou ottomane, pharaonique ou contemporaine. Certaines ont été inspirées par l’Histoire de l’Egypte, d’autres sont tout particulièrement dédiées à des artistes, des écrivains ou des hommes politiques.

En fait, l’idée des boutique-hôtels est répandue dans le monde entier, surtout dans les pays où se trouvent des villes antiques, comme la France, la Turquie et l’Espagne. Même dans le monde arabe, ce type d’hôtels est connu dans le Maghreb. Seul Marrakech compte plus de 750 boutique-hôtels. A Damas, en Syrie, il y a environ 22 000 boutique-hôtels. Or, en Egypte, il n’existe que quatre ou cinq dont deux à Siwa et à Farafra, un à Louqsor et un tout nouveau qui vient de s’installer à Maadi. Une boutique-hôtel est un petit hôtel très luxueux, autant luxueux qu’un cinq étoiles situé au sein d’une ville ancienne et dont l’architecture va de pair avec les monuments qui l’entourent. La décoration est à la fois non standardisée et authentique. Le service est aussi luxueux que chaleureux. « C’est en fait une seconde maison qu’on offre à un touriste et c’est en fait ce que veut un touriste qui opte pour l’Egypte afin d’y passer son séjour. Il ne veut pas un hôtel cinq étoiles dans une grande rue, mais il veut voir la ville antique avec les petites ruelles des vrais Egyptiens. C’est le rêve oriental d’un étranger en Egypte ».

« C’était ma première visite en Egypte et tout de suite j’ai été immergée au centre du Caire avec une vue magnifique sur les toits du Caire et le chant du muezzin, et dans 5 minutes à pied, j’étais au milieu du fameux souk du Khan Al-Khalili et visitant en même temps le Darb Al-Asfar et ses exceptionnelles demeures ottomanes. C’est depuis le jardin suspendu de notre toit que vous admirerez Le Caire aux mille minarets avec une vue panoramique sur les murs fortifiés fatimides, les collines du Moqattam, la citadelle de Mohamad Ali, et, à vos pieds, mosquées, sabils, madrasas, couvents, caravansérails », raconte Bicici, une touriste suisse.

Non seulement la boutique-hôtel a profité de son existence à la rue Al-Moëz qui est une rue piétonne, mais la rue aussi a profité de l’existence de l’hôtel, unique dans la région. « Les clients de cet hôtel sont des gens aisés qui possèdent du goût, ainsi ils achètent beaucoup de marchandises à condition qu’elles soient de bonne qualité et ils paient bien. Ils engendrent donc un mouvement commercial dans la rue. Je connais un client qui vient souvent dans cet hôtel et collectionne des pièces de bijoux des petits bazars du Khan avec de grandes sommes », explique Ahmad Saïd, marchand de la rue Al-Moëz.

Dalia Farouq

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