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  Président Abdel-Moneim Saïd
 
Rédacteur en chef Mohamed Salmawy
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 Semaine du 19 au 25 août 2009, numéro 780

 

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Dossier

Diplomatie. Outre le processus de paix, le président égyptien a évoqué avec son homologue américain le dossier nucléaire iranien, la situation au Soudan et dans la Corne de l’Afrique. Moubarak s’est aussi entretenu avec les représentants des organisations juives. 

Un agenda très chargé 

Le chef de l’etat, arrivé le 15 août à Washington, a officiellement commencé ses rencontres lundi 17 août à l’hôtel Four Seasons. Il s’est entretenu tour à tour avec Denis Blair, le chef des Services secrets, Hillary Clinton, la secrétaire d’Etat américaine, et George Mitchell, l’émissaire américain au Proche-Orient. Moubarak a également rencontré d’anciens ambassadeurs américains et conseillers de la Sécurité intérieure américaine en Egypte. Enfin, il a rencontré les représentants de l’ensemble des organisations juives américaines, dont l’AIPAC (American Israel Public Affairs Committee), un lobby pro-israélien.

Mardi, le chef de l’Etat s’entretenait avec le conseiller de la Sécurité intérieure américaine, James John, avant un tête-à-tête avec le président américain Barack Obama à la Maison Blanche. « Le président Moubarak a appelé à un arrêt de la colonisation juive dans les territoires palestiniens occupés. C’est dans ce contexte que s’inscrit sa rencontre avec les organisations juives aux Etats-Unis. Je crois que l’appel du président jouit d’un appui au sein des organisations juives et même en Israël, afin d’éviter tout désaccord israélo-américain », affirme Soliman Awad, porte-parole de la présidence de la République. Il ajoute que le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, recevra l’émissaire américain au Proche-Orient, George Mitchell, à la fin de ce mois à Londres pour l’informer de la position israélienne définitive. « Israël finira par se conformer à cet appel du gel des colonisations car il veut amorcer des négociations. Nous, en tant qu’Arabes, disons que ces négociations ne doivent pas commencer au point zéro », a expliqué Awad. «  Nous prônons une aide égypto-américaine aux côtés israélien et palestinien pour éliminer les obstacles face aux négociations », ajoute-t-il (voir p.6).

Dans une interview publiée lundi par le quotidien Al-Ahram, le président Moubarak a pressé Israël de geler la colonisation dans les territoires palestiniens avant toute normalisation avec les pays arabes. Le chef de l’Etat a expliqué que les expériences antérieures depuis la conférence de paix de Madrid en 1991 ne sont pas encourageantes pour entreprendre des initiatives de normalisation des relations avec Israël sans la réalisation de progrès tangibles dans le processus de paix. 

Peu préoccupé des droits de l’homme

Les observateurs présents à Washington ont qualifié la visite du président d’importante. « Il apparaît que les dossiers du Proche-Orient sont encore plus chauds que le climat de Washington au mois d’août », explique David Taylor, politologue à la Colombia University. « Outre la cause palestinienne, le dossier nucléaire iranien, le Soudan, le Liban et la situation dans la Corne de l’Afrique sont des sujets importants qui figurent à l’ordre du jour de la visite du président égyptien. Il n’était pas possible de reporter la discussion sur ces sujets à l’automne », explique Taylor. Et d’ajouter que le président Obama doit lancer son plan de paix et formuler de nouvelles idées à la mi-septembre, lors de la tenue de l’assemblée générale des Nations-Unies. D’où l’importance de discuter de ces dossiers avec le dirigeant du plus grand pays arabe. « Le fait que le président Barack Obama ait examiné avec le président Moubarak tous ces dossiers importants, sans aborder la question des droits de l’homme et des réformes politiques en Egypte, montre que les relations entre Le Caire et Washington vont bon train et que l’administration américaine n’a aucune intention de gâcher cette relation », estime le politologue. Dans son discours le 4 juin au Caire, le président américain avait donné l’impression que le plus important est la paix dans la région et le gel immédiat de la colonisation dans les territoires palestiniens. Il s’est montré peu préoccupé des problèmes des droits de l’homme en Egypte. 

Accroître les échanges commerciaux

Il n’empêche que pour Philip Crowley, porte-parole du département d’Etat Américain, cette visite de Moubarak à Washington était l’occasion de s’entretenir avec la secrétaire d’Etat américaine afin d’échanger leurs vues sur les efforts américains en vue d’une reprise des négociations entre Israël et les Palestiniens. Crowley affirme que la situation en Iran, au Soudan, au Pakistan et en Afghanistan a été largement discutée avec le président Moubarak. Pour le porte-parole de la présidence, Soliman Awad, des dossiers comme le Soudan et l’Iran ne sont pas moins importants que le processus de paix. « La situation au Soudan a été examinée non seulement en ce qui concerne la région du Darfour, mais également la paix globale avec le Sud, le tracé des frontières nord-sud et l’opposition des habitants du Sud au recensement démographique et à la loi électorale en cours d’élaboration », explique-t-il. Awad explique que l’envoyé spécial américain pour le Soudan, Scott Gration, est attendu prochainement en Egypte. Il fait état d’une coordination égypto–libyo-américaine sur la question du Soudan. Outre ce pays, la situation dans la Corne de l’Afrique a été évoquée. Cette région témoigne d’une crise entre l’Erythrée et l’Ethiopie.

Enfin, le dialogue entre les deux chefs d’Etat s’est axé sur les relations bilatérales et la nouvelle coopération avec l’administration Obama. L’Egypte tient à accroître le volume des échanges commerciaux avec les Etats-Unis et à stimuler les investissements américains. « L’intérêt de l’Egypte n’est pas centré sur les aides américaines, d’autant plus que l’économie égyptienne a commencé à se redresser et elle a réalisé un taux de croissance dépassant les 7 % en dépit de la crise financière mondiale », explique Soliman Awad. Et pour conclure, Awad explique que selon les économistes, l’Egypte compte parmi les pays qui réalisent un taux de croissance positif au niveau de l’Afrique et de l’Asie, alors que les pays développés enregistrent encore des taux négatifs.

Chérif Ahmed

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