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Rédacteur en chef Mohamed Salmawy
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 Semaine du 24 au 30 juin 2009, numéro 772

 

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le kafil. Un de nos lecteurs donne son avis quant à ce système très ancré dans les pays du Golfe. Il lance un appel pour trouver des solutions à même de lutter contre cet état de fait.

Supprimer le système du kafil

Tout d’abord, je remercie toute l’équipe d’Al-Aharam Hebdo qui nous offre un grand espace pour exprimer nos opinions et traiter de problèmes réels de la société. Le système du kafil qui est appliqué dans plusieurs pays arabes, surtout dans les pays du Golfe, est devenu une épée de Damoclès suspendue sur les têtes des ouvriers qui travaillent dans ces pays. Cette question est dégradante pour ceux qui sont réduits à l’esclavage. Ces gens qui sont partis pour gagner leur pain se retrouvent des victimes d’un kafil dont il faut obéir aux ordres, sinon c’est la perte du boulot.

Le système du kafil est appliqué dans le monde arabe depuis plus de 60 ans, mais actuellement, le kafil bafoue tous les droits de ces gens dans le besoin, les exploite et limite leur liberté. Bahreïn a pris dernièrement la décision d’annuler le système du kafil qui est, à mon avis, un point à son avantage.

Certains travailleurs se plaignent du mauvais traitement de leur kafil. Certains ont passé même par la prison à cause de problèmes avec lui.

A mon avis, il faut changer cette loi, laquelle est considérée comme une sorte d’esclavage.

Chaque pays a le droit d’organiser le travail comme il l’entend, mais chaque travailleur a le droit de changer de boulot.

Où est l’égalité entre les peuples arabes ?

Un travailleur égyptien n’a pas le droit de posséder un bien immobilier dans un pays arabe, tandis que les Arabes ont la moitié des villes du 6 Octobre, du Cheikh Zayed et d’Al-Rehab, chose qui a flambé les prix de l’immobilier en Egypte.En plus, les salaires des travailleurs égyptiens sont plus bas que ceux d’autres nationalités. Les ministères des Affaires étrangères, du Travail et de la direction des affaires des Egyptiens à l’étranger doivent avoir un rôle plus efficace pour régler ces problèmes et pour lutter contre les actes du kafil.

Hossam Al-Sayed,
Al-Arich.

Du courage

J’ai la chance d’avoir quatre enfants, dont trois filles. Ici en France, la vie est plutôt facile pour les filles. Mais malheureusement, ce n’est pas le cas partout. Je veux parler de l’excision. C’est un sujet très grave qui commence à sortir de l’ombre, on en parle, on ose enfin aborder le sujet. Et de plus en plus, des médecins et des responsables religieux, aident les parents à faire face et à résister à cette pratique barbare, venue d’un autre âge. Il faut du courage pour braver cette tradition et faire confiance à l’avenir pour ces filles. Oui, faisons confiance à nos et vos filles, c’est une grande preuve d’amour qu’on peut leur donner. Et je suis sûre que l’avenir nous donnera raison. Nous serons alors heureux et fiers de cette confiance que nous leur aurons accordée. Je remercie votre journal que je lis toujours avec grand intérêt et plaisir. De France, et plus précisément de Limoges, je vous salue tous.

Nadine Chapuis,
France. 

Chapeau à Monsieur Salmawy 

Je viens de suivre le programme remarquable Al-Beit beitak du célèbre animateur Mahmoud Saad avec l’éminent écrivain Mohamed Salmawy, président de l’Union des écrivains d’Egypte. Je suis vraiment fier de cet homme égyptien, car grâce à ses efforts immenses, les écrivains égyptiens peuvent avoir des médicaments et se faire correctement soigner en cas de maladie. Ce service a été longtemps absent. J’ai aussi appris que l’Union des écrivains d’Egypte a été choisie comme membre permanent pour le choix du prix Nobel de la littérature. C’est-à-dire que l’union pourra éventuellement présenter des candidats au prix Nobel. C’est un grand honneur pour tous les Arabes.

Hossam Mohamed,
Al-Arich. 

Le 75e anniversaire de la Radio 

 Je lis avec beaucoup d’intérêt Al-Ahram Hebdo. J’ai remarqué le dossier intitulé « Après l’histoire ... la cure de jouvence » et publié dans le numéro 768 avec près de 5 articles aussi intéressants les uns que les autres. J’ai lu ces articles avec un sentiment de nostalgie, car ils m’ont rappelé mon adolescence en Egypte. En effet, je suis né en Egypte (à Héliopolis) en 1927 et j’y ai vécu jusqu’en 1947, date à laquelle je suis parti en Arménie avec mes parents. Je vous écris donc cette lettre d’Erévan, capitale de l’Arménie.

Permettez-moi, tout d’abord, de vous féliciter, ainsi que tout le collectif de la Radio égyptienne, à l’occasion du 75e anniversaire de la Radio égyptienne.

En Egypte, à partir de 1940, j’écoutais chaque jour avec le plus grand plaisir la Radio du Caire. Il y avait alors 2 stations : le Service principal et le Service alternatif. Le premier émettait en arabe, sauf de 13h à 13h30, quand étaient diffusées les nouvelles en français et en anglais. Je me rappelle que les nouvelles en anglais commençaient toujours par la célèbre marche de l’opéra Aïda. L’émission en arabe commençait par les mots : « Al-mahattat al-raïssiya lil izaat al-lassilkiya al-misriya min Al-Qahira ». Le Service alternatif, en français et en anglais, était diffusé le soir. Il y avait des programmes très intéressants, dont le Concert des auditeurs, le programme de musique grecque les mardis, etc. Parfois, des chanteurs et chanteuses de la communauté arménienne donnaient des concerts, comme la jeune Gohar Khatchadourian (soprano) qui, devenue Gohar Gasbarian, est venue en Arménie en 1948 et est devenue une cantatrice d’Opéra de renommée mondiale. Elle a fait donc ses premiers pas à la Radio du Caire.

Je me rappelle aussi avec quel plaisir je lisais l’hebdomadaire Cairo calling. C’était une édition très soignée, les programmes étaient indiqués avec beaucoup de détails. Il y avait aussi une page consacrée aux nouveaux films dans les salles de cinéma du Caire. En un mot, je garde de très bons souvenirs de la Radio du Caire et je vous félicite encore une fois pour le grand travail sérieux que vous fournissez aux lecteurs.

Vanik Adjémian,
Arménie.

Un test IQ pour la mentalité égyptienne 

Afin de pouvoir aborder la problématique du test IQ et de son importance, mais aussi son applicabilité sur un niveau communautaire, il nous faut quelques lignes consacrées à la conceptualisation de cette notion à la fois largement répandue, surtout dans sa version anglaise, et virtuellement définie « la mentalité égyptienne ». Peut-on parler d’une mentalité collective pour le peuple égyptien, ou bien pour n’importe quel autre, tout en partant du sens large du terme « peuple » ? Effectivement, comme c’est le cas avec d’autres concepts à travers lesquels on marque un certain nombre de valeurs et de normes qui règnent au sein d’une société bien déterminée, le paradigme de réflexions intellectuelles créé par cette dernière, tout en se basant sur son propre système de valeurs ainsi qu’une combinaison compliquée d’autres facteurs, vis-à-vis d’une liste de problématiques qui se pose face à elle au niveau national et international, peut être considéré comme étant la base d’une mentalité dite collective, et dans notre cas : égyptienne. On peut affirmer que la mentalité égyptienne avait subi le plus dense parmi une longue liste de tests IQ. Il s’agit de la fameuse visite du président américain Barack Obama au Caire et de son discours controversé, dont le but est d’ouvrir une nouvelle page avec le monde arabo-musulman. Le choix du Caire et de son université, pour qu’il soit le lieu duquel M. Obama lance son discours « historique » avait suscité une vague puissante de réflexions et de réactions, mais surtout de pré-réflexions et de pré-réactions. Cependant, l’action, qui s’est déclenchée quelques jours avant la visite et qui demeure jusqu’aujourd’hui, a commencé par des jeux de prédiction qui manquent d’une carence de calcul rationnel pour s’achever par des analyses superficielles qui ne font que le détournement de l’objectif de la visite elle-même, ainsi que les implications politiques profondes que le message délivré lors du discours va engendrer régionalement et globalement. Les médias, de leur côté, ont joué un rôle central dans les deux phases, pré et post-discours.

Au moment où la visite avait été entièrement couverte par une émission télévisée, une sorte d’amplification médiatique l’a inconsciemment transformée d’une visite officielle du président d’une superpuissance mondiale à un court séjour d’une star hollywoodienne. Certainement, la popularité dont le président Obama jouit mondialement jouait un rôle important. Durant la phase du pré-discours, la masse, un bon nombre d’experts politiques, mais aussi de figures médiatiques ont quasiment oublié ce que représentent M. Obama, ses responsabilités en tant que président des Etats-Unis, ainsi que le cadre institutionnel dans lequel la politique étrangère de son pays, comme celle des autres, est dessinée, pour le réduire à une figure cinématique héroïque.

Durant la phase du post-discours, et comme réflexe normal de l’état général d’amplification des expectatives, deux types de réactions ont trouvé lieu : un premier groupe, en se basant sur le caractère spécial du président Obama, avait jugé le discours équivalent à ses expectatives, et même aller jusqu’au remerciement. Le deuxième groupe, quant à lui, suite à un choc avec la réalité politique du discours, est parti dans la voie de frustration. Au moment où l’argument du premier groupe reposait sur les origines musulmanes de M. Obama, son allure et même son sourire, l’argument du deuxième l’accusait d’être une version plus diplomatique de ses prédécesseurs qui ne fait que suivre le même agenda américain. Le facteur commun entre les deux groupes est l’existence, à un certain moment, de l’idée que le président Obama a une responsabilité et parfois une capacité, globale, et certainement régionale, de changer la réalité violente et sombre actuelle. Si le premier groupe est parti, et le fait toujours, d’un sourire charmant, le deuxième s’est basé sur une déconnexion de la réalité politique.

Il est bien clair que la situation susmentionnée porte les signes d’une prématurité de la mentalité égyptienne. Des signes qui mènent à un résultat plutôt négatif dans le test IQ en jeu. En évitant de rentrer dans les détails analytiques du discours, ce dernier présente une opportunité pour passer à une nouvelle phase plus dynamique et relativement optimiste en ce qui concerne les problématiques de la zone moyen-orientale.

Ali Rached,
doctorant à l’Université Paris II (Panthéon-Assas),
France.

 




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