Un
état
d’anarchie
Gamal
Zaïda
L’anarchie
s’est
emparée de tout. La scène
semble être
séparée d’un
écran de
cinéma hollywoodien.
Obama
est
venu. Obama
s’est
promené. Obama a
imprégné la scène
sur un
arrière-fond
historique
égyptien. Obama
est
parti. Tout le monde a
divergé.
Les
bavardages se
sont
largement répandus ...
dans les pages des
journaux ...
sur les
écrans de télévision ...
dans les clubs ...
dans les salons ... Tout le
monde interprète le
phénomène
Obama ... Où
sont donc
les informations ?
Où sont
donc les
spécialistes des affaires
américaines pour nous
donner une
explication ?
Malheureusement
nous ne
les avons pas
entendus.
Nombreux
ont ignoré
des réalités
essentielles.
D’abord,
il y a un
intérêt
égyptien derrière la visite
... l’homme
est venu
s’adresser au monde
musulman à
partir de
l’Egypte en raison de sa
position géopolitique.
Ensuite, le
discours d’Obama
avait
plusieurs objectifs avec
en tête
l’amélioration de l’image
de l’Amérique
dans le monde
arabe et
musulman. Il
s’agit là
d’un intérêt
américain de premier
ordre et je
crois qu’il
a réussi.
Puis la stratégie
américaine
demeure sans changement
jusqu’à
nouvel ordre
: la garantie de
l’afflux
pétrolier en provenance du
Moyen-Orient, la
garantie de la
sécurité
d’Israël et sa
défense ...
contrer la menace des régimes
voyous avec en tête
l’Iran, ce
qui verra
certainement le jour.
Il
y a aussi
l’absence de différend
entre Washington et Tel-Aviv et
celui qui
essaye de considérer la
relation entre les
deux
capitales comme hostiles
sera ou
bien ignorant ou
bien incapable de lire les
événements. De plus, les
Etats-Unis
ne feront
rien dans
l’intérêt de la
région
arabe. D’ailleurs,
ceci a
été évoqué
dans
l’article de Thomas Friedman du
New York Times. En réponse aux
commentaires des
analystes et des
officiels au
Moyen-Orient suite au
discours
d’Obama, Friedman a
dit :
« Messieurs et mesdames au
Moyen-Orient,
ce ne
sont pas
uniquement les paroles d’Obama
qui comptent.
Il est
question de ce
que vous
faites et de
ce que
nous
faisons. Nous
devons
aider, mais
nous ne
pouvons pas
désirer la démocratie
et la paix
plus que
vous ne les
désirez ».
Friedman
a conseillé Hillary Clinton de
se focaliser
sur le
processus de paix.
Et n’allez
pas vous faire
d’illusions.
Il n’a pas
visé la
paix entre
Palestiniens et
Israéliens,
mais la paix
à
l’intérieur de l’Iraq.
Surtout que
si la paix
voit le jour
là-bas,
il y aura
certainement des
répercussions positives
sur
l’avenir du monde
arabe.
C’est
là la surprise.
Nous nous
submergeons par la lecture de
détails.
Nous
devenons des
sociétés sans agendas.
Nous
accueillons
simplement les agendas des
autres. Si
nous ne
nous
réveillons pas de cette
inconscience
et de ces
bavardages
inutiles — gouvernement
comme opposition —,
nos enfants
ne pourrons
pas rejoindre la
voie de
l’avenir.