Al-Ahram Hebdo, Economie | Un chiffre en baisse
  Président Morsi Attalla
 
Rédacteur en chef Mohamed Salmawy
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 Semaine du 17 au 23 juin 2009, numéro 771

 

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Economie

Inflation. Avec 9,8 % en mai sur un an, elle enregistre son taux le plus bas depuis 16 mois. Mais il existe des risques de hausse dans les mois à venir.

Un chiffre en baisse

Il n’a pas contredit les prévisions. Le taux d’inflation a atteint en mai dernier 9,8 % sur l’ensemble du pays, les régions urbaines étant moins fortunées, avec 10,2 %. Et cela, d’après les chiffres révélés le 10 juin dernier par l’Autorité de mobilisation publique et des statistiques (Capmas). La Banque centrale d’Egypte avait prévu que le taux d’inflation annuel passerait en dessous des 10 % vers la mi-2009, ce qu’elle a appelé « un niveau acceptable ».

Cette baisse n’est cependant pas due aux fonds économiques et monétaires qui s’améliorent. Tout simplement, le taux annuel en mai 2009 est comparé au même mois de l’année précédente, qui était très élevé (19,7 %) car il s’agissait alors d’une période de hausse exceptionnelle des prix à travers le monde, qui s’est repliée à partir d’août 2008.

Cependant, le taux d’inflation mensuel reste assez élevé, notamment celui de l’alimentation qui absorbe plus de la moitié des dépenses des ménages. Il était de 2,6 %. Pire, il est prévu que la tendance prenne de l’ampleur en août, « car ce sera le début du mois de Ramadan (le mois de jeûne musulman), caractérisé par la hausse de la consommation », explique Riham Al-Dessouqi, analyste économique senior auprès de la banque d’investissement Beltone. Elle estime par ailleurs que le taux se maintiendra entre 6 et 7 % pendant le reste de l’année.

De plus, le gouvernement a décidé d’injecter une vingtaine de milliards de L.E. dans des projets d’infrastructure pour encourager la croissance économique. Cette mesure est définie dans le jargon économique comme « inflationniste », c’est-à-dire qui nourrit l’inflation. Car en fait, quand le gouvernement crée des projets, il dépense de l’argent. Il achète des matières de construction et des équipements, des terrains, paie des salaires, et ainsi de suite. Ce qui signifie plus d’argent en circulation, et donc plus de consommation et de demande. La hausse de la demande mène finalement à la hausse des prix. C’est pourquoi la Banque Centrale d’Egypte prévoit que l’inflation reprendra vers le début 2010. En outre, sur le plan mondial, il est également prévu que les prix des matières premières importées par l’Egypte en grande quantité reprennent à la hausse.

L’année dernière, quand l’inflation annuelle a atteint un record historique de 26 %, l’Egypte a connu des émeutes sociales près des kiosques à pain subventionné et 3 Egyptiens ont trouvé la mort. Le taux de pauvreté a également connu une hausse de 3 %, en dépit d’une croissance qui était à son apogée. Personne n’aimerait donc imaginer un scénario l’inflation grimperait à nouveau, alors que dans le même temps, la croissance ralentit.

Salma Hussein

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