Grippe Porcine.
Une de nos lectrices propose de lancer des campagnes de
sensibilisation dans les maisons pour éviter toute
négligence de la part des citoyens face au virus A(H1N1).
Sensibiliser est obligatoire
La
grippe porcine a fait son apparition en Egypte. L’inquiétude
des citoyens a atteint son apogée. Dans une tentative de
calmer les esprits et éviter toute contamination éventuelle,
les responsables du ministère de la Santé ne cessent de
donner des instructions dans les médias pour protéger et
sensibiliser les citoyens. On a vu un responsable affirmant
que le virus A(H1N1) n’est pas aussi dangereux que celui de
la grippe aviaire H5N1 et que le virus peut être traité par
le Tamiflu à condition que cela ait lieu dans les premiers
jours de l’apparition des symptômes. Un autre responsable
assure qu’il faut éviter de rester dans les lieux fermés. Il
faut rafraîchir les maisons. N’oublions pas d’utiliser les
désinfectants et de ne pas se faire la bise. Sans compter
les publicités et les émissions d’informations à la
télévision. A mon avis, le ministère déploie de grands
efforts pour éviter toute propagation de la grippe porcine.
Mais, je remarque qu’un nombre de citoyens ne s’intéressent
pas beaucoup à respecter les instructions sous prétexte que
« ce que Dieu veut sera réalisé ». Ces gens ne savent pas
qu’ils seront un jour un facteur qui mènera à la propagation
du virus sans qu’ils le sachent. Eux-mêmes pourraient être
victimes de la grippe ainsi que leurs familles à cause de
leur négligence. Pour remédier à ce phénomène, je propose
aux responsables du ministère de la Santé de lancer des
campagnes de sensibilisation dans les foyers pour expliquer
le danger du virus. Même si cette initiative est coûteuse,
j’estime qu’elle portera ses fruits.
Hanaa
Aly,
Banha.
Alerte à Zamalek
La
grippe porcine a été déclarée chez plusieurs personnes, en
plein cœur du Caire, dans le quartier chic de Zamalek. Que
doivent faire les habitants de ce beau quartier pour sortir
de cette situation grave et très préoccupante ? Je pense que
les autorités du pays, et en premier lieu le ministère de la
Santé, doivent prendre des initiatives urgentes pour
protéger les habitants. Le ministère de la Santé doit
communiquer clairement et dire quelles sont les précautions
à prendre.
Youssef Ghanem,
Le Caire.
Des
écoles arabo-musulmanes
Accepter
la construction des écoles arabes pour faire connaître la
civilisation musulmane aux Français n’est que justice rendue
à celle-ci, dont certains veulent ignorer le bien-être du
savoir qu’elle a légué à l’humanité. Il y a des gens qui ne
reconnaissent pas ce que cette grande civilisation a apporté
à l’humanité. Cependant, il y a des intellectuels et des
politiques qui connaissent bien l’histoire de cette
civilisation, mais essaient de l’ignorer, voire lui nier
toute légitimité sur le legs scientifique qu’elle a laissé à
l’humanité, et dont ils ne peuvent pas se passer.
Contrairement à l’image que donnent de lui ceux qui
gouvernent les peuples arabes et musulmans aujourd’hui,
l’islam est l’incarnation du monde moderne que nous
connaissons aujourd’hui. Il est venu par son génie
scientifique éclairer l’humanité pendant que la majorité des
peuples de la planète vivait dans l’ignorance totale. Il est
le précurseur du développement de toutes les sciences que le
monde entier utilise aujourd’hui. L’islam a fait d’abord une
révolution dans une société arabe qui n’avait ni règles, ni
lois, mais seulement des chefs de tribus qui faisaient leurs
propres lois, celles des plus forts. Ensuite, il a réalisé
l’œuvre la plus grandiose, la plus noble et la plus
méritoire que les êtres humains n’aient jamais réalisée
auparavant en dehors des Grecs : celle de mettre
l’intelligence de l’homme au service de la science
universelle pour la transmettre à toute l’humanité. Dès le
début de son avènement (622 de l’ère chrétienne, qui marque
la première année du calendrier musulman, dit hégire), des
lettrés parmi les musulmans furent envoyés en mission
partout dans le monde où ils pouvaient se rendre. L’objectif
visé était multiple : faire connaître la nouvelle religion,
l’islam, aux autres peuples, découvrir leurs civilisations
et recueillir le plus possible de savoirs que celles-ci
possédaient, en vue de les développer. Les missionnaires ne
faisaient qu’obéir aux recommandations de l’islam, celles de
« chercher le savoir du berceau jusqu’à la tombe ».
Les
résultats obtenus en matière scientifique sont le fruit d’un
travail de recherche de huit siècles d’efforts, mené par des
savants appartenant à cette glorieuse civilisation musulmane.
A ce titre, les savants qui ont réalisé des exploits
inégalés en matière scientifique mériteraient d’être vénérés
à titre posthume et leur mémoire glorifiée par ceux qui en
bénéficient aujourd’hui. Malheureusement, ce n’est pas le
cas dans aucune des sociétés contemporaines qui utilisent
pourtant leur savoir de façon ingrate, ce qui fait que ces
savants restent anonymes à ce jour, ignorés par tous ou
presque.
C’est
avec l’avènement de l’islam (qui marque le début du
calendrier de l’hégire — VIIe siècle ap. J.-C.) que les
sciences ont été développées et diffusées dans le monde. Un
savoir qui est devenu universel pour toute l’humanité et a
permis à Le Pen et ses acolytes d’aller jusqu’à l’université
… pour les insulter !
Huit
siècles de gloire et de lumière que la civilisation
arabo-musulmane a donnés au monde. Quand on prend
l’encyclopédie arabe des noms propres, on est à la fois
émerveillé et surpris. On est émerveillé par le nombre de
savants arabo-musulmans (des centaines) qu’on y trouve, et
surpris par l’abondance des ouvrages produits par ces
derniers entre les VIIe et XIIIe siècles. Beaucoup de ces
savants ont laissé des œuvres considérables dans tous les
domaines scientifiques, mais aussi philosophiques et
littéraires. Bagdad, que les USA ont détruit, était le rayon
du soleil qui a répandu sa lumière sur le monde et qui a
éclairé l’humanité, alors que celle-ci était encore plongée
dans la nuit du temps.
Chérif Boudelal,
France.
Le
nucléaire pour tous
J’ai lu
de multiples réactions sur le site de la chaîne France 24.
Ces réactions, dont certaines me semblent rationnelles et
d’autres injustes, me poussent à réagir moi aussi, faute de
quoi ce serait un péché moral que de me taire. Pourquoi les
cinq membres permanents du Conseil de sécurité auraient-ils
le droit de posséder à eux seuls les armes nucléaires et non
les autres ? Pourquoi diaboliser un pays qui effectue des
avancées technologiques quand on sait qu’on a, nous aussi,
le droit de le faire ? Tous les pays qui sont contre la
politique occidentale sont, d’une façon ou d’une autre,
objet d’une haine repoussante qui s’illustre par une
campagne médiatique sans merci à leur encontre. Combien de
personnes ont voyagé en Corée du Nord pour s’assurer que la
population crevait réellement ? Ce qui d’ailleurs est en
contradiction étroite avec leurs investissements en matière
technologique ! Assez de cette vieille politique de deux
poids, deux mesures qui évidemment engendre des pays
révoltants à l’image de la Corée du Nord ou de l’Iran.
Boris
Dimitry Okira,
France.
L’année blanche …
Je suis
une mère de deux enfants, une fille en sixième année
primaire et un garçon en troisième année secondaire. En
effet, j’ai un problème avec mon fils qui tient à redoubler
la troisième année secondaire et pouvoir rentrer à
l’université de son choix. Nous en avons assez que nos
enfants servent de cobayes. Le choix de mon fils n’est que
le résultat de la décision du ministère de l’Education
d’annuler la sixième année primaire. Ce qui implique qu’il y
aura une année blanche et les universités recevront
seulement ceux qui ont redoublé l’année du bac. Je n’arrive
pas à comprendre pourquoi les responsables en Egypte
tiennent constamment à nous stresser ou nous causer des
tracas. A mon avis, le problème de l’éducation en Egypte est
dû au changement de la politique de chaque ministre qui, une
fois à son poste, dicte de nouvelles lois pour enrayer
celles de son prédécesseur.
Karima Ahmed,
Le Caire.
Indice prometteur
Dalia
Mégahed, une Egyptienne de 35 ans et mère de deux enfants,
appartenant à la classe moyenne, originaire du quartier
populaire d’Al-Sayeda Zeinab, travaille actuellement au
Centre Gallup pour les études de l’opinion publique à
Washington, et elle fait partie de l’équipe qui transmet les
données sur le monde islamique au président américain Barack
Hussein Obama. C’est une musulmane voilée dont la
principale tâche consiste à transmettre la voix de la
majorité silencieuse des musulmans à tous ceux qui sont au
centre de la décision à la Maison Blanche.
Que
Dalia Mégahed fasse partie de l’équipe qui travaille sur le
monde musulman n’est pas un hasard avec un président qui
veut ouvrir le dialogue avec le monde musulman. Dalia
Mégahed, connue pour son ouverture d’esprit, a émigré avec
sa famille aux Etats-Unis lorsqu’elle n’avait que 4 ans.
Elle a étudié et travaillé là-bas et a toujours été bien
notée. Elle a souvent travaillé à une meilleure
compréhension entre l’Occident et les musulmans, visant à
améliorer l’image de l’islam en Occident.
Si Obama
a promis le changement, alors le choix de Dalia Mégahed est
un indice prometteur dans ce sens. Espérons que ce choix
sera le début de la construction d’un pont de confiance
mutuelle entre la nouvelle politique américaine et le monde
arabo-musulman. Commençons donc par tendre nos mains pour
ouvrir une nouvelle page dans nos relations avec le monde
occidental.
Ossama Badawi,
Nouveau Caire.