Corée
du Nord.
Pyongyang a réagi avec
une extrême
virulence au durcissement des
sanctions de l’Onu,
menaçant de
ne jamais
abandonner
ses ambitions
nucléaires et
d’utiliser son plutonium
à des fins
militaires.
Le
ton monte
Malgré
une nouvelle
résolution
du Conseil de
sécurité de
l’Onu durcissant les
sanctions contre la
Corée du
Nord, Pyongyang
s’est lancé
dans une
« nouvelle provocation », réaffirmant
que son
programme nucléaire
ne serait
jamais
abandonné. Pyongyang a aussi
fait part de sa
volonté de
procéder à
l’enrichissement
d’uranium et
d’utiliser son plutonium
à des fins
militaires, avertissant
que tout
blocus contre son pays
sera assimilé
à « un acte
de guerre ». « Abandonner les
armes
nucléaires est
devenu chose impossible et
peu importe
que
certains autorisent
ou non à
disposer d’armes
nucléaires », a
affirmé le
ministère nord-coréen des
Affaires étrangères,
qualifiant de «
méprisables » des sanctions
destinées à
« nous
désarmer et nous
asphyxier
économiquement ».
La
résolution 1 874,
adoptée
vendredi à la suite de
l’essai
nucléaire réalisé par
Pyongyang le 25 mai dernier,
instaure un régime
renforcé
d’inspection terrestre,
maritime et aérienne
sur toute
cargaison
soupçonnée de transporter de
tels matériels
vers/ou à
partir de
ce pays, y compris en
haute mer. La Russie et
surtout la Chine,
initialement
réticentes,
ont accepté de
voir figurer la
possibilité
d’arraisonner des navires
en haute mer.
Dans
cette
résolution, le Conseil de
sécurité
réitère également
sa demande
à Pyongyang
d’abandonner tous
ses
programmes d’armement
nucléaire de
manière
complète, vérifiable et
irréversible, de
réadhérer au
Traité de Non-Prolifération
(TNP) et de signer le traité
d’interdiction des
essais
nucléaires. Elle lui
impose un embargo
élargi sur
les armes et
sur tout
matériel pouvant
être
utilisé à des fins
militaires. Par
ailleurs, la
résolution
renforce les sanctions
financières, dont
un appel
aux organismes
internationaux
à refuser
à la Corée
du Nord
toute aide non
humanitaire.
Un élargissement
d’ici
trente jours de la
liste des institutions et des
personnalités
nord-coréennes,
dont les
avoirs à
l’étranger
sont gelés,
est
également prévu.
Soutenant
cette liste
de sanctions, la secrétaire
d’Etat
américaine, Hillary Clinton, a
affirmé
samedi que « les
provocations continues des Nord-Coréens
dans le
domaine nucléaire
sont
extrêmement regrettables
», assurant
que les Etats-Unis
feraient tout
leur possible pour
empêcher la
prolifération.
Les
Etats-Unis
craignent pourtant
que la
Corée du
Nord ne
procède
rapidement à un
troisième
essai nucléaire
ou à
de nouveaux tirs de missiles
balistiques en
sorte de riposte
à ce
durcissement de sanctions,
alors que
Séoul a
déployé plusieurs
centaines de
militaires
supplémentaires à
sa
frontière maritime avec le Nord.
Pour sa part, Ban
Ki-moon, le
secrétaire général de
l’Onu, a
salué l’adoption de la
nouvelle résolution,
estimant
qu’elle envoie « un
message fort » au régime nord-coréen
tout en espérant
que la
Corée du
Nord et
tous les autres
Etats
membres mettront
pleinement en application les
sanctions. Alors
que le
Japon envisage de décréter
un embargo total sur les
exportations vers la
Corée du
Nord en
réponse à son
essai
nucléaire, la Russie et
la Chine, alliées de Pyongyang,
qui ont
accepté à
l’arraché
une aggravation des sanctions,
ont refusé de
rendre leur
application « contraignante »,
l’ambassadeur
chinois
appelant les autres pays
à appliquer
ces sanctions « avec prudence ».
Maha
Al-Cherbini