Al-Ahram Hebdo, Arts | De Barbès à la Citadelle
  Président Morsi Attalla
 
Rédacteur en chef Mohamed Salmawy
Nos Archives

 Semaine du 17 au 23 juin 2009, numéro 771

 

Contactez-nous Version imprimable

  Une

  Evénement

  Enquête

  Dossier

  Nulle part ailleurs

  Invité

  Egypte

  Economie

  Monde Arabe

  Afrique

  Monde

  Opinion

  Arts

  Livres

  Littérature

  Visages

  Environnement

  Voyages

  Sports

  Vie mondaine

  Echangez, écrivez



  AGENDA


Publicité
Abonnement
 
Arts

Fête de la Musique. L’édition 2009 s’annonce très colorée avec du raï, du jazz, de la musique orientale aussi bien qu’étrangère, dont la vedette est l’Orchestre nationale de Barbès.

De Barbès à la Citadelle

« L’échange musical, le dialogue des cultures et la gratuité sont les concepts sur lesquels se fonde l’idée de la fête de la musique en France et au monde entier », explique Emily Rocher, chargée de mission culturelle au Centre Français de Culture et de Coopération (CFCC). « On garde toujours ce concept en perspective, tout en essayant d’être original chaque année », ajoute-t-elle. Depuis sa création en Egypte, la fête de la musique ne cesse d’attirer un grand public d’Egyptiens et d’étrangers, en leur proposant un rendez-vous annuel souvent en plein air où ils peuvent se réunir et partager leur amour pour la musique. Une musique originale le plus souvent accentuée par la présence d’une star de renommée internationale, comme Soad Massi en 2007 ou Tiken Jah Fakoli en 2008.

La date de la fête de la musique étant le 21 juin, le CFCC ne se limite pas à cette journée en proposant un grand nombre d’événements tout au long du mois de juin. « Nous avons de nombreuses soirées qui s’étendent sur tout le mois, comme la soirée de musique électronique avec le D.J. Zebra, qui a eu lieu le 11 juin au CFCC Mounira. Nous aurons également une soirée de musique classique le 21 juin à 20h au palais Mohamad Ali », poursuit Emily Rocher. Les soirées de cinéma sont également axées sur la musique, avec notamment le film Oum Kalsoum, l’astre de l’Orient de Feriel bin Mahmoud et Nicolas Daniel, projeté le 14 juin au Caire et le 21 à Alexandrie et le film On connaît la chanson d’Alain Resnais, prévu le 22 juin à 20h30 au CFCC Mounira.

La programmation musicale de la grande soirée, qui aura lieu le 23 juin à 20h à la Citadelle, se veut toujours aussi généreuse qu’innovatrice, présentant l’Orchestre National de Barbès (ONB). « Cela fait quatre ans que j’essaye de les faire venir en Egypte, ils sont très connus et jouent une musique originale qui incarnera l’esprit de la fête de la musique », indique Latifa Fahmi, responsable des activités culturelles au CFCC. L’ONB est une troupe composée de 12 musiciens de diverses nationalités : française, algérienne, marocaine et tunisienne. Créée en 1995 par le musicien Youssef Boukella, la troupe avait fait son plus grand succès en jouant une musique originale mêlant rythmes afro, orientaux, jazz et rock. Son premier album Barbès, sorti en 1997, avait accroché le public. Etant le résultat d’un grand spectacle donné en France, il mêle les différents styles musicaux (rai, chaabi, gnawa, électro) tout en conservant la vivacité et le tempérament de la musique chantée live. Deux ans plus tard, la seconde expérience « Poulina » sort au public avec la même ardeur et la même intelligence. Cependant, la troupe, composée de chanteurs et de musiciens, va attendre huit ans pour sortir un autre album, en 2008. Alik est un résultat de maturité artistique et d’expérience musicale devenue solide avec le temps. Les musiciens choisissent de l’enregistrer en live, leur ambiance préférée. « Nous avons fait quelques tentatives studio, mais le résultat ne fut guère satisfaisant », ainsi explique Youssef Boukella sur le site officiel de l’orchestre ; il voulait à tout prix que Alik reflète « l’âme mouvementée » de la troupe.

La soirée du 23 juin sera partagée avec la troupe égyptienne West al-balad, qui depuis les 5 dernières années connaît un succès époustouflant et devient l’exemple culte de la musique indépendante en Egypte. « Je pense que les deux troupes sont d’une ampleur capable de nous donner une soirée très originale », précise Latifa Fahmi.

Comme chaque année, la fête de la musique dépasse les frontières d’une fête cairote, puisqu’elle propose toujours autant d’événements sur la scène alexandrine. Cette année, la ville fait la fête pendant une semaine, du 21 au 26 juin. Le concert de l’ONB avec West al-balad aura lieu à la Bibliothèque d’Alexandrie le 24 juin à 20h, d’autres concerts de musique classique, de jazz, de hip-hop et de musique égyptienne moderne auront lieu du dimanche au vendredi avec les troupes égyptiennes Sot fel-zahma, Massar egbari, la troupe allemande Drik rotherbust, ainsi qu’un duo de flûte et de piano et l’Orchestre de la Bibliothèque d’Alexandrie.

« Plusieurs institutions ont pris des initiatives pour la célébration, dont la Bibliothèque d’Alexandrie, l’Atelier d’Alexandrie, le Centre des jésuites et l’Institut Goethe. Toutes les initiatives on été regroupées en une seule et sous l’égide du CFCC. Non seulement nous présenterons une soirée identique à celle du Caire, mais nous profiterons de la richesse de la scène alexandrine. Le public d’Alexandrie est très réceptif », déclare Emily Rocher.

Dina Abdel-Hakim

Retour au sommaire

 

L’élan du mouvement

L’univers s’arrête–t-il de bouger, la planète s’arrête-t-elle de tourner ? A ces questions, le chorégraphe et directeur du Festival de la danse moderne, Walid Aouni, réfléchit. Et la meilleure réponse qu’il trouve est celle de Jalaleddine Al-Roumi : « Dansez, l’univers danse ». C’est en fait la devise de cette dixième édition.

Pour célébrer les dix ans du festival, Walid Aouni invite dix compagnies de différents pays pour la première fois.

A part le spectacle d’ouverture Othello, une autre collaboration s’effectue entre l’Egypte et les Etats-Unis. La compagnie du ballet de l’Opéra du Caire représente West Side Story et Grease avec la compagnie américaine John Ferguson.

La compagnie de Nacera Belaza (Algérie-France) donne Le Cri. Belaza creuse dans la danse contemporaine, s’inspirant du rythme soufi et développe la poétique du vide. Celle-ci n’existe que pour disparaître ou dire la disparition.

La compagnie française Wanted Posse met en avant le hip hop et ses variations, les rythmes rapides et mouvants. Sa danse est basée sur la performance du groupe, d’où sa pluralité. C’est dans ce cadre que s’inscrit leur spectacle Transe.

Les aspects de l’occupation caractérisent le spectacle palestinien At the Checkpoint de la compagnie Sariet Ramallah. Les danseurs devant des toiles fines (des murs virtuels) expriment leur quête de liberté.

L’Orient assez chaleureux et émotionnel est fort présent dans le spectacle indien Surkh. La chorégraphie évoque les différentes connotations de la couleur rouge : peur, sensualité, danger, timidité, etc.

La compagnie turque Plan B s’intéresse au théâtre physique. Les mouvements difficiles et différents sont les plus recherchés. Un lundi au soleil est une création des deux artistes : Bedirhan Dehmen et Safak Uysal, mettant l’accent sur l’amitié entre hommes.

Les spectacles Dinamo/Visions (Espagne), Apolost (Grèce) et Passé continu (Russie) représentent des scènes de danse provocatrices. Les danseurs traduisent leur confusion, leur peur et leur perplexité.

En outre, 16 spectacles égyptiens sont au programme. Il y a les habitués du festival comme Mohamad Chafiq, Mirette Michelle, Nora Amin et d’autres nouveaux talents tels que Naglaa Younès et Fadwa Al-Héneidi.

Cette année, le festival consacre une semaine à la projection de documentaires sur la danse, suivis de colloques animés par des critiques et des chorégraphes. D’autre part, le danseur et chorégraphe Adham Hafez organise, dans la petite salle de l’Opéra, une série de conférences et de projections-vidéo pendant deux jours, mettant en avant des jeunes tels que Sawsan Gad, Ezzat Ezzat, Mona Gamil et Ahmad Roby … Représentant, selon lui, les nouvelles tendances dans la chorégraphie en Egypte.

May Sélim

 




Equipe du journal électronique:
Equipe éditoriale: Névine Kamel- Howaïda Salah -Thérèse Joseph
Assistant technique: Karim Farouk
Webmaster: Samah Ziad

Droits de reproduction et de diffusion réservés. © AL-AHRAM Hebdo
Usage strictement personnel.
L'utilisateur du site reconnaît avoir pris connaissance de la Licence

de droits d'usage, en accepter et en respecter les dispositions.