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Rédacteur en chef Mohamed Salmawy
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 Semaine du 13 à 19 mai 2009, numéro 766

 

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Grippe Porcine. Un de nos lecteurs exprime son mécontentement vis-à-vis de la décision de mettre fin aux porcs dans notre pays pour soi-disant éloigner cette pandémie.

Est-ce la meilleure solution ?

Le gouvernement a annoncé « l’égorgement des 250 000 porcs au Caire et à Guiza » afin de prévenir l’apparition de la grippe porcine. Est-ce la meilleure solution ou simplement un prétexte politique visant à se débarrasser de ces animaux « gênants » ? Cette décision a été prise avant même l’apparition d’un seul cas en Egypte. Selon certains, ces animaux reflètent une image hideuse du pays, car ils se nourrissent des ordures ménagères à ciel ouvert au Caire. Mais ils représentent en même temps une richesse animalière pour le pays et le gagne-pain de plusieurs dizaines de milliers de familles, très pauvres, qui se sont spécialisées dans leur élevage. Ces animaux sont le fruit de plusieurs années de travail et quoi de pire pour un éleveur que de voir tous ses efforts réduits à néant en quelques secondes ? Lors de la grippe aviaire, avait-on décidé de décimer toute la volaille en Egypte ? Pourtant, cette maladie a touché de plein fouet l’Egypte et continue de faire des victimes jusqu’à aujourd’hui.

Les porcs sont perçus négativement et cette « maladie mexicaine » donne un alibi pour leur complète éradication. A mon avis, il s’agit d’une manœuvre de plus visant à éliminer progressivement le métier des zabbalines (trieurs d’ordures) en Egypte. J’aimerais que votre journal se penche sur cette question, sur les conséquences de cette décision et sur les motivations réelles. Je vous remercie d’avance et un grand bonjour à toute l’équipe d’Al-Ahram Hebdo qui fournit tant d’efforts pour ce journal si riche.

Boutros Haffez,
Zamalek.

 

Adieu prof. docteur Chawki Mikhaïl

Le dimanche 26 avril, l’humanité a perdu un de ses rares « Hommes » dignes de ce titre : notre cher professeur docteur Chawki Mikhaïl, l’ex-chef du département du français de la faculté de pédagogie de Aïn-Chams. Pour ceux qui ne connaissent pas prof. docteur Chawki Mikhaïl, je peux leur dire qu’il est un des grands professeurs à qui les titres ne donnent que plus de modestie et plus d’amour pour tout le monde. Il est le maître de la plupart des enseignants et de tous les assistants et les maîtres-assistants de notre département. Il était de même ex-président du département du français à Zagazig. Il a participé à la formation académique et morale de tant d’étudiants et de professeurs. Il n’a jamais recherché le profit matériel, au moment où le matériel est devenu le centre des préoccupations des gens. Il était indifférent à tout discours hors de ses principes, sans jamais sentir le remords ou éprouver de la rancune. Son cours était basé essentiellement sur son document volumineux duquel il choisissait des parties qu’il nous expliquait et dictait, ou parfois, nous laissait photocopier sans jamais réfléchir à en faire des livres qui pourraient lui apporter une grande fortune ! On ne l’a jamais entendu proférer des mots autres que ceux de l’encouragement et de l’amour. Les mots de menaces, d’insultes, ou ceux qui pourraient indigner la personne ou la blesser, n’ont jamais sali ses lèvres, quels que soient la situation et le degré de sa colère. Son sourire suffisait à nous tranquilliser et à nous orienter sur notre chemin. Bref, il est de cette génération grandiose qui regroupe aussi nos chers défunts professeurs Gamil Farag, Ezzat Canilli, Yéhia Saad et Emile Mando. Des professeurs dont notre département regrettera toujours la mort, et qui ne mourront jamais puisqu’ils demeureront toujours présents dans son discours et dans sa mémoire. Enfin, en faisant hommage à mon défunt professeur docteur Chawki, je voulais en fait jeter la lumière sur tout ce qu’il représentait de valeur pour sa carrière et ses étudiants. Cette valeur qui tend hélas à disparaître si nous ne prenons au sérieux la responsabilité de sa renaissance et de sa protection.

Hoda Naïm,
Maître de conférences à la faculté de pédagogie de Aïn-Chams.

  

L’échec du ministre

Le ministre de l’Agriculture, Amin Abaza, a lamentablement échoué dans sa tentative d’affronter la grippe aviaire. Dès le début de son plan et la manière utilisée pour réagir contre cette catastrophe ainsi que le vaccin pour protéger les volailles, on a senti que ça n’allait pas réussir.

Tous les efforts ont abouti à la persistance de la maladie et ont causé de lourdes pertes à la richesse nationale, en plus des pertes humaines qui ont dépassé tous les chiffres dans le monde entier. Les cas sont de 67, dont 26 décès et 90 % de femmes et d’enfants, tandis que le nombre de cas infectés dans le monde entier a atteint 422 personnes, dont 260 sont mortes.

Une autre catastrophe a fait irruption, celle de la grippe porcine qui s’est propagée dans quelques pays comme le Mexique et les Etats-Unis à une vitesse vertigineuse. Le plus grave est l’apparition de cas en Israël, à nos frontières. Ce virus se propage d’homme à homme, ce qui le rend plus dangereux que la grippe aviaire. L’Egypte a pris des mesures strictes au niveau des aéroports où une équipe médicale est chargée d’examiner tous les voyageurs pour détecter une quelconque personne atteinte. Je prie Dieu pour que ce virus n’entre pas en Egypte.

Ossama Badawi,
Nouveau Caire.

 

Dérèglement financier ou religieux ? 

Laissez-moi dire un mot ou deux sur l’intéressant article publié dans le numéro 764 d’Al-Ahram Hebdo et intitulé « L’implosion prochaine de notre système de valeurs ». L’article portait sur la critique du dernier essai d’Amin Maalouf. Premier point : Je voudrais rappeler que pour des raisons obscures, le livre n’a obtenu l’aval de l’Organisme de la censure que la semaine dernière. Qui est derrière ces méfiances quant à la parution d’ouvrages français (ou francophones) en Egypte ? Quel risque encourt notre pays à rendre ces livres accessibles ? Je pense à Cossery qui doit sourire dans sa tombe de voir son livre interdit. C’est pour lui une victoire signifiant que sa vision était la bonne.

Deuxième point : le dérèglement des méthodes qui servent à gagner de l’argent. Amin Maalouf ne voit aucun sens à gagner de l’argent qui ne soit lié « ni à un effort physique ni à un effort intellectuel ». Il s’agit alors de spéculations, de taux d’intérêt sur les emprunts ou de paris dus au hasard. Permettez-moi de vous rappeler que le christianisme et l’islam interdisent de gagner de l’argent sur l’argent, c’est-à-dire sans rien faire, en restant les bras croisés à attendre que les intérêts rapportent. Seule une religion autorise ces méthodes : il s’agit du judaïsme. C’est pour cela que les juifs ont souvent été, au cours de l’Histoire, ceux qui faisaient office de banquiers. Le dérèglement financier dont parle Amin Maalouf devient donc un dérèglement religieux, car ni les chrétiens ni les musulmans ne respectent aujourd’hui ce principe sage qui indique qu’il est immoral de gagner de l’argent sans rien faire.

Youssef El-Charbani,
Madinet Nasr.

 




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