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Rédacteur en chef Mohamed Salmawy
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 Semaine du 29 avril au 5 mai 2009, numéro 764

 

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Politique. Un de nos lecteurs dénonce le silence de la communauté internationale envers la misère du peuple palestinien.

Le mutisme complice

Les Occidentaux ont boycotté le gouvernement palestinien dirigé par le Hamas, démocratiquement élu par le peuple, sous prétexte que ce mouvement ne veut pas reconnaître Israël. Aujourd’hui, le gouvernement israélien de Benyamin Netanyahu a deux prétextes valables pour mériter d’être boycotté par ces mêmes Occidentaux qui brandissent l’étendard des valeurs universelles.

D’une part, il rejette tout ce qui a été approuvé par « la communauté internationale » en exigeant des Palestiniens de reconnaître l’Etat d’Israël comme un Etat juif avant même d’envisager de parler avec eux d’un Etat palestinien. Et d’autre part, le fait même de parler d’un Etat juif, ce gouvernement se détermine lui-même comme une entité raciste, donc hors-la-loi, que cette même communauté dite internationale est habituellement prompte à condamner. Mais apparemment, cela ne dérange pas les dirigeants de cette « communauté » dans le cas d’Israël.

Dès sa prise de fonction, ce gouvernement, qui contient en son sein les représentants du parti fasciste —qui appelle à expulser les Arabes palestiniens hors de la Palestine occupée en 1948, a rejeté toutes les décisions de l’Onu. Il protège et encourage les colons qui envahissent les quartiers palestiniens dans la Cisjordanie et menace d’occuper les mosquées d’Al-Aqsa et du Dôme du Rocher. Et malgré le caractère néo-nazi de ce gouvernement, les « démocraties occidentales » non seulement laissent faire Israël, mais continuent à le soutenir !

Tous les masques de ces « démocraties occidentales » sont tombés en cascade depuis le boycott de la démocratie palestinienne, la vraie. Celles-ci se sont tues sur le génocide israélien contre les habitants de Gaza. Elles continuent à se taire après l’arrivée de ce gouvernement israélien qui ne diffère pas de celui de l’Afrique du Sud d’antan. Et malgré l’arrogance de ce gouvernement qui manifeste son mépris envers cette « communauté internationale », celles-ci ferment les yeux et bouchent les oreilles devant ces barbaries pour bénéficier de la « grâce » des lobbies sionistes qui les tiennent par la gorge. Quant aux régimes arabes, ce n’est même pas la peine d’en parler, car ils sont morts-vivants.

Le silence complice de ce monde, que l’on classe à tort dans la catégorie de l’humanité, encourage le gouvernement israélien à poursuivre les destructions des maisons des Palestiniens, l’usurpation de leurs terres et la construction des colonies. A titre d’exemple, rien que dans Jérusalem-Est, la destruction de 1 700 habitations palestiniennes, qui figurent sur la liste des constructions « sauvages », a commencé dès le premier jour de l’arrivée de ce gouvernement, qu’on appelle de « droite ». Ces destructions s’ajoutent aux 1 000 autres habitations déjà détruites à Jérusalem-Est par les gouvernements successifs de l’apartheid israélien. Le mutisme des médias occidentaux sur ces destructions, usurpations et implantation des colonies est total.

Après ce mutisme et cette complicité implicite, quelle légitimité reste à ces donneurs de leçons de parler de la démocratie, des droits de l’homme et des valeurs universelles ? Les pratiques nazies qui ont révolté l’humanité, après les avoir découvertes, s’étaient au moins déroulées dans le secret total ; mais celles pratiquées par Israël sont transmises par les chaînes de télévision — une façon de lancer un défi au monde dit libre — et aucun des responsables politiques de cette planète ne pourra dire : « Je ne savais pas ».

Chérif Boudelal,
France.

Appel au gouvernement

Après avoir lu l’article intitulé « L’arrêt de travail se poursuit », publié dans le numéro 762 d’Al-Ahram Hebdo, j’ai peur pour deux raisons : la première est que si les pharmaciens organisent une grève et ferment leurs pharmacies, comme ils l’ont déjà fait, les gens malades vont souffrir. Leur objectif était de protester contre la nouvelle décision du ministère des Finances, les obligeant à présenter aux services des impôts des registres de leurs achats. La deuxième, ce sont les médecins travaillant dans le secteur public qui ont aussi organisé une grève pour améliorer leurs salaires et leur niveau de vie. Ils ont raison d’organiser cette grève. Car comment imaginer qu’un jeune médecin, après 7 années de longues études difficiles et dures, touche seulement 250 L.E. par mois ? Mais la question qui reste sans réponse est : Que pourraient-ils faire d’autre si cette grève ne porte pas ses fruits ?

Galila Al-Kadi,
6 Octobre.

A quoi sert la rénovation ?

Un sujet m’intrigue dans notre vie quotidienne. Les taxis, et les taxis, rien que les taxis. Il y a quelque temps, le gouvernement a mis sur place de nouveaux taxis appelés les taxis jaunes, qui sont d’ailleurs assez chers. Il s’agit de rénover le parc automobile afin d’assurer aux citoyens les meilleures conditions possibles pour les déplacements. Or, maintenant, on parle d’un autre nouveau système pour les taxis. Il s’agit de vendre le vieux tacot, pour acheter un autre à crédit avec une aide de l’Etat.

Qu’est-ce qui s’est passé ? Les nouveaux taxis flambant neufs sont mis en circulation, mais malheureusement, ils sont sans compteurs. Et lorsque l’on demande aux chauffeurs pourquoi, ils répondent tout simplement : Pas encore livrés.

Alors pourquoi donc mettre en circulation des taxis sans compteurs, comme ceux des années 1950 et 60 ? A quoi ça sert de rénover sans rénover ? Sinon il ne sert strictement à rien.

A quoi sert un taxi sans compteur ? Il devient un sujet d’une grande dispute entre les clients et le chauffeur. Je pense que les responsables devront à l’avenir absolument étudier minutieusement le dossier avant de le mettre en application.

Youssef Ghanem,
Le Caire.

Le nouvel espoir dans un souffle pascal

Je voudrais tant remercier Al-Ahram Hebdo et toute son équipe pour leur dévouement continu pour assumer toujours et éditer régulièrement et avec cette excellence toutes les tâches hebdomadaires de leur journal et pour m’avoir donné l’occasion encore aujourd’hui, dans cette page Courrier, de reprendre ma plume pour exprimer quelques souhaits.

Nous nous efforçons par conséquent, mains dans les mains, de transcender toutes nos imperfections, crises et laideurs environnantes et de sublimer ensemble vers les beautés encore inexplorées et nombreuses, par notre élan de volonté, levier de fraternité, support de notre savoir et l’instinct de notre altruisme envers l’autre.

Je souhaite à vous tous mes lecteurs et à tous les dirigeants de notre cher pays et représentants de nos communautés que les appels tant sollicités, les démarches assidûment entreprises et les efforts généreusement conjugués et déployés en union avec coassociés et compatriotes pour sortir des impasses actuelles et pour un changement nouveau et une vie meilleure à tous nos hommes, avec des espoirs de paix, de santé et de sérénité et avec l’espérance pour un bien-être tant aspiré vous soient exaucés pour un meilleur lendemain, en récompense au labourage continu de vos œuvres et avec une récolte abondante et variée.

Nos espoirs ce sont nous-mêmes et surtout les petits de nos nouvelles générations. Par notre comportement exemplaire à tous, nous leur donnons à chacun des ailes et nous les laissons subir l’apprentissage pour voler tout seuls afin d’atteindre triomphalement leurs destinations unanimement ciblées vers le bien de tous.

Je souhaite à tous nos confrères de bonnes et saintes Pâques et à tous les citoyens de toutes nos confessions de festoyer ensemble et joyeusement un début printanier et une journée de Cham Al-Nessim saine et paisible avec une nature verdoyante et renaissante.

Nabil Albert Louca,
Le Caire.


Le
rêve

Sur ses lèvres

Brille une étoile

Qui chante et qui rêve :

Etre sans remords et sans rides,

Passer un lac sans brides

Sur un blanc bateau à voile.

Dans son âme un fleuve jure

Se donner,

Et devenir

Un désir

Cherchant le son qui murmure

Etre quelqu'un sans la peur

De ses mains s'évade un champ

Comme une fleur

Buvant la pluie.

De ses pas un ange dit :

Sois entier, toute ta vie.

Sur ses lèvres

Mon âme rêve

Etre et vivre sans regrets

Et devenir sans remords,

Le vent

Tranquille qui dort

Faisant un rêve de mer

Sur l'arbuste du désert.

Fernando Rosinha,
Paris.

 




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