Société.
Deux de nos lectrices expriment leur mécontentement suite à
la fermeture des pharmacies et demandent au gouvernement une
intervention rapide.
Une solution s’il vous plaît !
Après
la grève des ouvriers des usines de tissage et des employés
de l’Organisme des impôts et les professeurs des
universités, aujourd’hui, c’est le tour aux pharmaciens.
Tout le monde s’est étonné de la fermeture de plus de 70 %
des pharmacies en Egypte. C’est la réaction prise du
syndicat des Pharmaciens pour exprimer leur refus de
certaines décisions prises par le président du Service des
impôts et visant à augmenter les impôts imposés aux
pharmacies. C’est vrai que la grève est un droit légitime
pour exprimer l’opposition et défendre les droits, mais il
faut penser un peu aux conséquences de cette action. En
fait, les médecins et les médicaments sont très importants
pour la santé de certaines personnes qui pourraient avoir
une fin fatale s’il y a un quelconque manque. Est-ce que les
pharmaciens n’ont pas pensé au nombre de patients pouvant
souffrir du manque de médicaments ? Combien de personnes
peuvent s’exposer à de graves dépressions ? Aussi, il y a
des gens qui ont besoin d’injections quotidiennement, et le
pharmacien est dans la plupart des cas responsable de la
santé des citoyens. Alors qu’est-ce que ces gens vont faire
? Certaines personnes ne peuvent pas payer une consultation
chez le médecin et préfèrent consulter le pharmacien.
Pourquoi les priver de cet avantage ? Le gouvernement doit
intervenir pour mettre fin à ce bras de fer entre les
pharmaciens et le Service des impôts.
Yossra El Sherbini,
Le Caire.
A la recherche d’une pharmacie
Les pharmaciens ont fait une grève lundi dernier. Toutes les
pharmacies dans notre quartier ont fermé leur porte. Ils
cherchent à régler leurs problèmes avec le ministère des
Finances, sans tenir compte des patients qui souffrent de
graves maladies et qui ne peuvent pas vivre sans leurs
médicaments. Ma famille ne savait rien de cette grève. Lundi
matin, c’était la catastrophe. Ma mère qui voulait de
l’insuline ce jour-là a beaucoup souffert et a été obligée
d’aller sillonner les quartiers voisins pour trouver une
pharmacie ouverte. Après trois heures de recherche, nous
avons trouvé une pharmacie qui, malheureusement, n’avait pas
d’insuline. Au coucher du soleil, nous étions obligés
d’aller à l’hôpital, car ma mère était presque dans le coma.
Les médecins ont dénoncé la grève des pharmaciens et
affirment que depuis les premières lueurs de la journée, des
milliers de patients sont venus prendre des médicaments.
Jusqu’à quand les citoyens vont-ils payer le prix de la
négligence des responsables ?
Mona Hamdi,
Hélouan.
Joyeuse Saint-Valentin aux Arabes
La semaine dernière, c’était la fête de la Saint-Valentin,
tout le monde l’attendait. Mais je suis étonnée de voir que
les Arabes ne se sont toujours pas mis à table pour résoudre
leurs problèmes et trouver une solution à la cause
palestinienne.
Je profite de l’occasion pour lancer un appel à tous les
Arabes pour faire quelque chose de concret et annoncer un
jour leur amour pour une bonne réconciliation entre eux.
Pensez un peu à vos peuples !
D’autre part, l’Egypte fait des efforts pour mettre les
Palestiniens à table et leur trouver des solutions. J’espère
qu’ils seront d’accord et qu’ils n’oublieront pas la terre
occupée. Vos ennemis cherchent à se réunir et vous,
qu’est-ce que vous cherchez ?
Hadeya Abdou,
Assiout.
Stop au gaspillage de l’eau
Avec le manque en ressources naturelles indispensables à la
vie humaine, comme l’eau, le gaspillage est flagrant en
Egypte. En fait, j’étais en visite la semaine dernière chez
l’une de mes amies habitant l’une des nouvelles villes, où
se trouvent des projets luxueux. J’étais étonnée du nombre
de piscines qui se trouvent dans chaque villa et devant
chaque groupe de trois bâtiments. Je ne sais pas comment on
permet la construction de telles piscines, au moment où l’on
parle de rationalisation de l’eau. Et au moment où des pays
ont commencé à acheter de l’eau, ces projets gaspillent
cette eau, ressource vitale dans notre pays.
Tout le monde doit être conscient de la gravité de la
situation et notre dépendance du Nil ne nous garantira pas
la sécurité totale. Au contraire, il faut se rappeler qu’il
existe des conflits avec la plupart des pays riverains du
Nil. Je crois que les responsables doivent interdire toute
sorte de gaspillage, comme l’arrosage inutile ou les
nouvelles piscines. Ensuite, des campagnes de
sensibilisation doivent être lancées rapidement dans les
écoles, les universités et à travers les différents médias.
Chaque goutte d’eau est importante.
Moushira Mahmoud,
Le Caire.
Cheikh Zayed ploie sous les ordures
Tout d’abord, je tiens à vous féliciter pour la lettre sur
les ordures au Caire, publiée dans cette même rubrique dans
le numéro 753 de votre journal. En effet, depuis trois
semaines, une campagne de presse, la première en son genre,
est lancée et qui a pour nom « Pour une capitale propre ».
Cette campagne est organisée par la chaîne satellite
Al-Mehwar et le quotidien indépendant Al-Masri Al-Youm.
Depuis, la négligence des responsables est mise à nu.
Cependant, je suis assez pessimiste à l’égard de
l’efficacité de cette campagne. Mais, je souhaite bien
qu’elle soit permanente, sinon les choses redeviendront
comme avant.
Je salue cette initiative mais j’ai une remarque à faire.
Pourquoi cette campagne de propreté est-elle lancée
seulement dans les quartiers populaires ? Les ordures sont
visibles aussi dans les nouvelles villes, notamment dans
celles où les éboueurs ne mettent pas les pieds, à titre
d’exemple Al-Cheikh Zayed. Le nettoyage est assuré
normalement par une société privée. Mais les éboueurs ne
montent pas chez nous pour ramasser les ordures. Les
habitants jettent leurs ordures dans les grands blocs placés
dans les rues à cet effet. D’autres les jettent sur les
trottoirs, faisant une montagne énorme d’ordures, et
personne n’assure le ramassage.
Où sont les responsables des municipaux de ces nouvelles
villes ? Quelle est leur fonction ? Pourquoi ils n’agissent
qu’après les campagnes médiatiques ? J’invite Al-Mehwar à
venir filmer ces dépotoirs qui provoquent des maladies chez
les petits enfants.
Abdel-Rahman Al-Qady,
Al-Cheikh Zayed, cité du 6 Octobre.
Petites recettes pour une vie plus saine
La pollution est un sujet de première importance dans le
monde entier. Deux sources sont très importantes pour l’être
humain sur la terre : l’eau et l’air. Les deux ressources
sont menacées de pollution, laquelle est devenue l’ennemie
de l’environnement des temps contemporains. Beaucoup de
sources polluent la nature comme les déchets industriels des
usines, des bateaux touristiques dans le Nil, des fumées,
etc. Comment peut-on protéger notre planète ? Voilà une
grande question à laquelle on peut répondre par des gestes
très simples de tous les jours. A mon avis, l’arbre est le
garant d’un air plus pur. Il a une grande capacité à
purifier l’atmosphère et à régulariser le climat. Il
contribue à corriger le climat de nos villes. Et ce, grâce à
sa fonction chlorophyllienne. D’après certaines études, une
rue non plantée compterait quatre fois plus de poussière
qu’une rue bordée d’arbres. De plus, personne n’ignore le
rôle psychologique des plantes. Il faut éduquer l’enfant
depuis son premier âge pour savoir comment planter et aimer
l’arbre. En un mot, en plantant des arbres, l’homme peut
résoudre beaucoup de problèmes dans sa vie. Autre source de
pollution, le bruit. Il est important de limiter les bruits
inutiles et trop élevés en puissance. Par exemple, n’écoutez
pas la musique trop fort, vous pourriez déranger vos
voisins. Faites vérifier vos véhicules régulièrement, ne
faites pas brûler des produits dangereux et n’en jetez pas
non plus ni dans les rivières ni dans la mer. En effet, ce
qui est important, c’est la pollution du Nil. Les
statistiques du ministère de l’Environnement estiment qu’il
existe 1 000 usines qui déversent leurs déchets dans le Nil.
Elles sont classées comme « les plus polluantes » et
représentent la priorité absolue du ministère. Ces usines
déversent tous les jours beaucoup de déchets industriels,
liquides et aussi beaucoup de déchets biologiques. Le
ministère essaye de négocier avec les propriétaires des
usines, surtout celles qui ne possèdent pas de moyens
suffisants : le ministère leur propose des assistances
techniques et financières qui permettent d’accélérer
l’ajustement de leur position. Quant à ceux qui insistent à
ne pas respecter la loi, le ministère leur imposera de
lourdes sanctions. A mon avis, nous sommes tous, la famille,
l’école et la société, responsables de ce phénomène. C’est
pourquoi chacun doit commencer par lui-même pour résoudre ce
problème. Il faudrait coopérer pour effacer cette mauvaise
attitude de notre vie. D’autre part, la société assume de
grandes responsabilités et ne cesse de déployer tous ses
efforts pour résoudre un des nombreux problèmes. Parfois, on
est obligé de jeter des ordures par terre parce qu’on ne
trouve pas de poubelles. Il faudrait aussi que les sociétés
privées participent à ce projet afin de mettre fin à ce
paysage d’ordures dans nos rues.
Ossama Badawi,
Nouveau Caire.