Al-Ahram Hebdo, Opinion
  Président Abdel-Moneim Saïd
 
Rédacteur en chef Mohamed Salmawy
Nos Archives

 Semaine du 1er au 7 avril 2009, numéro 760

 

Contactez-nous Version imprimable

  Une

  Evénement

  Enquête

  Dossier

  Nulle part ailleurs

  Invité

  Egypte

  Economie

  Monde Arabe

  Afrique

  Monde

  Opinion

  Société

  Arts

  Idées

  Littérature

  Visages

  Environnement

  Voyages

  Sports

  Vie mondaine

  Echangez, écrivez



  AGENDA


Publicité
Abonnement
 
 
Opinion

Abdel-Moneim Saïd

Wahid Abdel-Méguid

Leïla Takla
 

Attiya Essawi
 


Edito

Un Noël triste pour les chrétiens de Gaza

Noël, cette année, n’a pas été festif pour la petite communauté chrétienne de Gaza où, un an après, le souvenir de l’offensive dévastatrice de l’armée israélienne hante toujours les esprits. Les reportages de la presse, même occidentale, viennent démontrer que les Gazaouis, toutes confessions confondues, souffrent toujours des conséquences de ce massacre et de l’état des lieux ambiant.

« L’ambiance n’est pas à la fête pour célébrer Noël, parce que cela coïncide avec l’anniversaire de la guerre, qui a été douloureuse », témoignage d’un pharmacien de 39 ans interrogé par l’AFP. Il ajoute : « Nous allons nous en tenir aux célébrations religieuses et aux prières à l’église, mais aussi à quelques visites aux parents et aux amis ».

A l’instar du reste de la population, les 2 500 chrétiens du territoire, principalement orthodoxes, ont souffert de l’offensive contre Gaza qui a commencé le 27 décembre dernier ... au lendemain de Noël donc ; c’est ainsi qu’Israël a présenté ses vœux qui ont duré jusqu’au 18 janvier. L’offensive, rappelle-t-on, a fait plus de 1 400 morts palestiniens.  Les chrétiens de Gaza, dont le nombre se réduit comme la peau de chagrin pour cause d’exode vers l’étranger, sont aussi très éprouvés par le strict blocus imposé par Israël depuis juin 2007, qui accentue les difficultés dans ce territoire exigu et pauvre où vivent 1,5 million de personnes.

En plus, les autorités israéliennes ont accordé cette année juste 300 permis aux chrétiens de Gaza pour assister à la messe de minuit à Bethléem, alors que 750 personnes du territoire en ont fait la demande. Les conditions israéliennes sont difficiles. Par exemple, un Palestinien n’a pas reçu d’autorisation parce que sa femme a moins de 35 ans.

« La vraie fête aura lieu lorsque (nous) briserons le blocus », clame un autre Palestinien qui a refusé de fêter Noël cette année alors que des centaines de personnes vivent encore dans des tentes, leurs maisons ayant été détruites pendant la guerre. « Pour moi et ma famille, il n’y aura rien, ni douceur, ni arbre de Noël, ni même visites à la famille. Comment pouvons-nous faire la fête alors que des gens vivent sous des tentes ? ». Un argument important. Il est impératif que le blocus soit levé ? D’ailleurs, l’expert de l’Onu sur les territoires palestiniens a appelé les alliés occidentaux d’Israël à faire pression sur l’Etat hébreu pour obtenir la levée du blocus de la bande de Gaza, qui met au « supplice » ses 1,5 million d’habitants.

« Les alliés européens et nord-américains d’Israël doivent insister sur le fait qu’Israël mette fin immédiatement à son blocus sur la bande de Gaza, en s’appuyant sur des menaces crédibles de sanctions économiques », estime le rapporteur spécial de l’Onu, Richard Falk, dans un communiqué.

L’esprit de fête est fait de partage et de sacrifice. Il doit aller au-delà de l’aspect rituel pour le sens même dont il est porteur. Israël gâche Noël comme il le fait pour tout ce qui est humain.

 




Equipe du journal électronique:
Equipe éditoriale: Névine Kamel- Howaïda Salah -Thérèse Joseph
Assistant technique: Karim Farouk
Webmaster: Samah Ziad

Droits de reproduction et de diffusion réservés. © AL-AHRAM Hebdo
Usage strictement personnel.
L'utilisateur du site reconnaît avoir pris connaissance de la Licence

de droits d'usage, en accepter et en respecter les dispositions.