Al-Ahram Hebdo,Environnement | Rationaliser l'utilisation
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 Semaine du 30 décembre 2009 au 5 janvier 2010 2009, numéro 799

 

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Environnement

Pesticides. Afin de réduire leur utilisation, le ministère de l’Agriculture vient d’élaborer un plan pour la lutte contre les fléaux agricoles. Objectif : obtenir des produits sûrs et sains pour la consommation locale, l’écosystème et l’exportation.

Rationaliser l'utilisation

Mieux vaut tard que jamais. Le ministère de l’Agriculture et de la Bonification des terres en Egypte vient d’annoncer une campagne de lutte contre l’utilisation abusive des pesticides. Amin Abaza, ministre de l’Agriculture, a déclaré récemment qu’un nouveau plan est élaboré visant à créer une base de données de tous les fléaux agricoles, ainsi que de tous les éléments de la lutte biologique. Objectif principal : mettre un terme à l’utilisation abusive des engrais chimiques. La base de données des pesticides est divisée en trois listes : la première a eu l’approbation de l’Union européenne et des Etats-Unis, la deuxième comprend les genres de pesticides faisant l’objet d’étude et dont l’utilisation est suspendue et la troisième regroupe les pesticides dangereux interdits d’utilisation. Il s’agit de se servir de toutes ces données pour mettre en place des programmes de prévision de fléaux afin de préciser le temps opportun pour y remédier, ainsi que les moyens de protection. Ce plan est important vu que le sommet des Nations-Unies sur les changements climatiques s’est achevé à Copenhague avec un accord non contraignant et à minima. Et qu’aujourd’hui, c’est toute la communauté internationale qui est impliquée dans la question de réduction des émissions des gaz à effet de serre et du CO2, notamment les grands pollueurs du monde, les Etats-Unis, l’Inde et la Chine. Sans oublier que les experts internationaux ont prévenu que l’Afrique connaîtra de graves impacts sur les récoltes et les économies agricoles. « L’objectif de ce plan est de rationaliser l’utilisation des pesticides et de les limiter au maximum, notamment pour les récoltes importantes qui possèdent un rendement économique en Egypte, comme les légumes et les fruits. Il est question pour nous de protéger le consommateur en général de tous les impacts négatifs de ces pesticides et d’augmenter le nombre des marchés au niveau mondial », explique le ministre qui n’a pas hésité à préciser également que le ministère de l’Agriculture et de la Bonification des terres « est en train de mettre en place également une stratégie pour la culture organique en Egypte afin de la développer à travers les moyens technologiques les plus modernes en se servant des fertilisants naturels et de programmes de supervision sérieux. D’ailleurs, tous ces plans ont pour objectif de protéger l’écosystème, notamment dans les zones de grands projets stratégiques, comme Toshka, l’Est de Oweinat et Nobariya, contre toute pollution et de conserver la biodiversité ».

Tous ces plans sont basés sur les normes adoptées par l’Union européenne, l’Agence américaine de la protection de l’environnement, l’Organisation mondiale de la santé et tous les organismes internationaux des pesticides. D’ailleurs, la culture organique est utilisée dans les nouvelles zones du désert égyptien. Pour le ministère de l’Agriculture, il s’agit de tirer les enseignements des projets réussis dans ce domaine et de les appliquer dans les anciens terrains agricoles situés dans le Delta. Pour exécuter tous ces efforts, des programmes sur plusieurs étapes sont en préparation.

Formation, sensibilisation et autorisation

C’est un processus qui devrait être suivi par tous les acteurs principaux de l’agriculture en Egypte. Le comité des pesticides, relevant du ministère de l’Agriculture, confie la mission du contrôle continuel sur les composantes des pesticides lancés sur le marché aux ingénieurs agronomes. Même les vendeurs de ces engrais auront droit à une formation. « Le ministère possède sept centres de formation, dont six au sein des différentes universités sur le territoire et le septième se trouve au Caire en dehors de l’université. Dans ces centres, le vendeur obtient une formation sur la lutte intégrée, la prévention, l’utilisation sûre et l’élimination de ces pesticides. Il apprend même à lire et à comprendre les indications et les instructions concernant ce produit chimique. Bref, il est considéré comme un médecin qui prescrit une ordonnance à un malade. Certainement, tous les vendeurs de pesticides doivent montrer l’autorisation qu’ils ont obtenue après la formation pour être accrédités », indique Magdi Al-Hariri, directeur de l’Institut de recherches et de la prévention de la faune au sein du Centre de Recherche Agricole (CRA) relevant du ministère de l’Agriculture. Et d’ajouter : « Il s’agit également de la sensibilisation des paysans et des cultivateurs en ce qui concerne l’utilisation des pesticides et le fait de trouver d’autres alternatives biologiques pour éradiquer les fléaux, comme les parasites, la production d’autres variétés et le retour aux instruments manuels afin d’éliminer les herbes sauvages par exemple ». 

Nouvelles zones

Même si les orientations du ministère de l’Agriculture et de la Bonification des terres visent le renforcement de la culture organique afin de protéger les consommateurs, elles sont en retard par rapport à la situation actuelle quant aux changements climatiques et le développement durable. « Il fallait penser à cela depuis longtemps, vu les évolutions anormales dans le climat dont nous sommes témoins. On doit diminuer au maximum les engrais chimiques et les pesticides. On doit encourager aussi la culture organique et naturelle, mais dans les nouvelles zones seulement, parce que les sols qui ont absorbé une grande quantité de pesticides pendant de longues années ont besoin de beaucoup de temps pour éliminer l’impact de ces engrais. Cela dépend aussi des genres d’engrais chimiques utilisés et de la nature des sols », assure Mohamad Al-Raei, professeur d’études environnementales à l’Université d’Alexandrie et conseiller de l’Académie arabe des sciences et de la technologie. Selon lui, l’espoir est dans les nouvelles zones dont les produits sont destinés à l’exportation et en profitant des sommes retenues pour bonifier d’autres terrains.

Racha Hanafi 

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