Al-Ahram Hebdo, Egypte | La méfiance des parents
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 Semaine du 30 décembre 2009 au 5 janvier 2010 2009, numéro 799

 

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Egypte

A(H1N1). Le gouvernement a décidé de vacciner les écoliers et les étudiants contre le virus. Mais de nombreux parents, inquiets, refusent que le vaccin soit administré à leurs enfants.

La méfiance des parents

400 000 doses de vaccin contre la grippe A(H1N1) ont été importées cette semaine. Il s'agit d'une première livraison qui sera suivie d'autres. Au total, 4 millions de doses sont prévues pour la vaccination des écoliers et des étudiants. La décision a été prise la semaine dernière par le premier ministre, Ahmad Nazif. « La priorité ira aux gouvernorats les plus touchés par le virus comme Le Caire, Guiza, Hélouan et Alexandrie. Et en ce qui concerne les écoles, la priorité sera accordée aux établissements à forte densité d'élèves », précise une source du ministère de la Santé.

La décision de vacciner les écoliers intervient au moment où le virus connaît une forte progression. Dimanche, le ministère de la Santé annonçait 10 056 cas de contamination par la grippe A, dont 3 400 dans les écoles et les universités. D’autre part, le taux de décès a franchi pour la première fois le stade de 1 % du nombre total des contaminations, soit 112 décès dont 3 élèves. La vaccination, qui commencera dès samedi prochain dans les écoles, ne sera pas obligatoire (seuls les parents qui le souhaitent feront vacciner leurs enfants), mais le ministère de la Santé a appelé les familles à ne pas hésiter, tout en indiquant que le virus sera plus virulent durant les deux prochains mois. Pourtant, très peu de parents ont pris la décision de faire vacciner leurs enfants. « Je ne sais pas ce que je dois faire. J'ai entendu dire que le vaccin n'est pas sûr à 100 %. Si je ne fais pas vacciner mon enfant, il pourra être exposé à ce virus et si je le fais, je vivrai dans l'angoisse de le voir un jour atteint d'une séquelle due à cette vaccination », explique Réhab Hussein, mère d’un élève en préparatoire. En effet, beaucoup de parents préfèrent ne pas vacciner leurs enfants contre le virus A, en se basant sur l'idée qu'il est possible d'en guérir et qu'il serait préférable d'éviter d'éventuels effets secondaires. « Si par malheur mes enfants sont atteints de ce virus, je sais que je pourrai les traiter. Mais si je leur donne ce vaccin et qu'ils en subissent les effets secondaires, il n'y aura pas de retour en arrière », lance Névine, mère de famille. Le ministère de la Santé a demandé aux parents qui refusent de faire vacciner leurs enfants de signer une attestation écrite indiquant leur responsabilité par rapport à cette décision. Mais cela ne fait pas peur aux familles. « Je ne vais pas faire vacciner mon fils et je porterai la responsabilité de cette décision. Je ne suis pas prête à exposer mes enfants à un vaccin qui n’a pas été à 100 % expérimenté », lance pour sa part Hoda Mohamad, mère de trois jeunes filles.

Le vaccin contre la grippe saisonnière pendant les années 1970 avait donné lieu à des cas de paralysie. Et c'est ce fait qui contribue à l'état actuel de panique. Pour sa part, le ministère de la Santé a pris la défense du vaccin en confirmant qu’il est sûr. « Il n’existe aucun indice ou preuve que ce vaccin comporte des risques. Il est absolument sûr », indique Abdel-Rahmane Chahine, porte-parole du ministère de la Santé. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a aussi défendu le vaccin. Ahmad Abdel-Latif, représentant de l’OMS en Egypte, se veut rassurant. « Nous faisons un suivi dans les pays où le vaccin a été distribué. 85 millions de doses ont été utilisées dans le monde et jusqu'à maintenant aucun symptôme anormal n'a été remarqué chez les personnes vaccinées », assure Abdel-Latif. Le véritable danger n'est pas le vaccin, mais une possible évolution du virus en des formes plus virulentes. « C'est cette hypothèse qui inquiète à présent les chercheurs », prévient Sadeq Abdel-Aal, ex-conseiller de la médecine infantile au ministère de la Santé.

Sabah Sabet

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