Al-Ahram Hebdo, Afrique |Le partage des mouvances
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 Semaine du 11 au 17 novembre 2009, numéro 792

 

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Afrique

Madagascar. Les quatre chefs de file des mouvances politiques malgaches ont signé un accord sur la constitution d’un gouvernement d’union nationale pour la période  de transition qui doit aboutir à des élections générales fin 2010.

Le partage des mouvances

Après dix mois de crise politique qui paralyse le pays, les principaux dirigeants politiques malgaches ont signé, samedi, à Addis Abeba, un accord sur le partage du pouvoir pendant la transition qui doit conduire le pays à des élections générales fin 2010.

L’actuel homme fort de Madagascar, Andry Rajoelina, le président déchu Marc Ravalomanana et les anciens présidents Didier Ratsiraka et Albert Zafy ont signé l’accord considéré comme « l’acte additionnel » aux accords de Maputo signés le 9 août sous l’égide de la médiation de l’Union Africaine (UA). « Les chefs de file des mouvances sont parvenus à un accord pour la mise en œuvre de la charte de la transition malgache définie à Maputo le 9 août », a annoncé Tiébilé Dramé, représentant de l’Onu. Selon ce dernier, ils se sont entendus sur la direction des institutions de transition, y compris la présidence, et sur une clé de répartition au sein du gouvernement et des autres institutions.

Selon les termes de cet accord, Andry Rajoelina, qui a pris le pouvoir en mars, restera président, mais il aura deux co-présidents. « Cela a été décidé et accepté par les dirigeants des quatre mouvances, et aussi par le président de transition », a annoncé Rajoelina. Aussi, l’accord permettra à Ravalomanana, qui vit en exil en Afrique du Sud, d’installer un proche allié comme co-président et prévoit la levée des poursuites dont il fait l’objet pour abus de pouvoir, ce qui pourrait permettre son retour d’exil. Selon l’accord, il s’agit d’un président consensuel, deux co-présidents consensuels, un premier ministre de consensus et un gouvernement d’union nationale. Et, d’après une source proche des négociateurs, toutes les décisions futures devront être signées par les trois dirigeants.

Dans un premier temps, Ravalomanana avait accepté, au terme d’un premier accord de partage du pouvoir conclu à Maputo en août, de ne pas jouer un rôle direct dans le gouvernement transitoire, mais il refusait que Rajoelina monopolise le sommet de l’Etat.

Cependant, les négociations ont été acharnées sur l’attribution des ministères, avant que, finalement, les quatre rivaux ne signent l’accord. Sur les 31 postes ministériels, un désaccord subsiste sur celui de la Justice, réclamé par la mouvance Ravalomanana et par M. Rajoelina, ont indiqué des participants. « L’attribution du ministère de la Justice à une mouvance sera décidé au niveau du Conseil présidentiel », a expliqué un membre de la médiation.

Andry Rajoelina est confirmé comme président de la Transition et les deux co-présidences reviennent aux mouvances de MM. Ravalomanana et Zafy. La mouvance de M. Ratsiraka conserve le poste de premier ministre.

Le président et les deux co-présidents « doivent se réunir en conseil une fois par semaine pour examiner l’état de la nation et faire prendre par le Conseil des ministres les décisions nécessaires pour gérer la transition. Les co-présidents doivent contresigner les actes pris par le président », a précisé M. Dramé. « Il y a un accord sur l’exercice solidaire du pouvoir exécutif », a confirmé le commissaire de paix et de sécurité de l’Union africaine Ramtane Lamamra, jugeant que « l’accord symbolise l’esprit de consensus, la volonté des parties malgaches de travailler ensemble pendant la transition ». En notant que cette acceptation a marqué le tournant dans les négociations pour dépasser le blocage, ajoutant que « même une monstruosité juridique peut représenter une solution, une sortie de crise ».

Satisfait de cet accord qui correspond à ses attentes, M. Ravalomanana a souligné que M. Rajoelina « n’est pas le chef, il y a les co-présidents, donc, il n’a pas le pouvoir total par exemple de signer des actes ou des contrats ». M. Rajoelina, plus tôt, avait cependant estimé qu’il ne s’agissait que d’une question de terminologie. « Il y avait normalement (selon les accords de Maputo) un vice-président. Maintenant, au lieu d’un vice-président, il y en aura deux. C’est juste l’appellation qui change », a-t-il estimé. Les différends sont donc loin d’être finis.

Maha Salem

 




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