Al-Ahram Hebdo, Voyages | Un haut lieu du folklore
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 Semaine du 17 au 23 Septembre 2008, numéro 732

 

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Voyages

Patrimoine. Situé rue Al-Moez, en plein cœur du Caire islamique, Beit Al-Khorazati devient un centre de documentation numérique de la mémoire de l’Egypte.  

Un haut lieu du folklore 

A l’instar du CULTNET, dont la mission est de documenter toutes les richesses tangibles et intangibles de l’Egypte, la maison Khorazati, après être restaurée par l’architecte Assaad Nadim, devient un centre de documentation de la mémoire de l’Egypte. « Aucune ressemblance ni redondance quelle qu’elle soit avec le projet de documentation du CULTNET. C’est un projet tout à fait indépendant », explique M. Ahmad Ali Morsi, initiateur du projet. Si la documentation numérique du CULTNET s’intéresse aux différents aspects du patrimoine tangible et intangible, la documentation de la maison Al-Khorazati ne s’intéresse, en fait, qu’à un seul aspect du patrimoine : celui de la tradition populaire ou plutôt le folklore typiquement égyptien. Pour bien longtemps, la tradition populaire égyptienne s’est vue résumée dans les troupes de danse folklorique telles les troupes des danses populaires des gouvernorats ou la troupe de Réda. « Ce résumé a bien certainement nui à la tradition populaire. En principe, cette dernière couvre toutes les connaissances populaires dans les différents aspects de la vie quotidienne des Egyptiens au cours des différentes époques historiques », tient à affirmer Ahmad Ali Morsi. D’après lui, cette tradition bien ancrée au tréfonds des simples Egyptiens constitue, en réalité, la vraie personnalité de l’Egypte, écrasée actuellement sous l’effet de la mondialisation. Cette tradition dispersée tout au long de la vallée du Nil exige un personnel hautement qualifié et en parfaite connaissance avec le sujet qu’il traite. « La maison Al-Khorazati envoie son personnel, dont la plupart sont gradués du Haut institut des arts populaires, aux différents villages dans le but de se mêler aux habitants et d’enregistrer, le plus fidèlement possible, la tradition en question », souligne M. Ihab Rached, du Conseil Suprême des Antiquités (CSA) et l’un des participants à la documentation numérique de la maison Al-Khorazati. En effet, la tradition populaire se divise en plusieurs branches : nourriture, vie conjugale, hospitalité, connaissances médicales, culture de la mort et de l’enterrement. Il est à noter que la tradition populaire au Delta et aux villages côtiers diffère en grande partie de cette même tradition en Haute-Egypte. D’où la nécessité de documenter non seulement la tradition populaire en tant que telle mais d’enregistrer la même tradition à la fois au Delta et en Haute-Egypte. « C’est à travers cette façon de documentation que l’on peut peindre une image exacte le plus possible de la vraie tradition populaire », estime M. Ahmad Morsi. En effet, l’importance du projet de documentation numérique de la maison Al-Khorazati gagne de l’ampleur après que l’Unesco eut lancé plusieurs appels quant à la préservation du patrimoine intangible des différentes nations. « La tradition populaire de la nourriture égyptienne a été volée. Le Japon a enregistré la moloukhiya égyptienne en tant que nourriture japonaise et les juifs ont fait de même pour les boulettes de fèves », souligne Ihab Rached, un des participants au projet. Ce qui se passe pour la nourriture peut très bien se passer au domaine des médicaments. Les grandes firmes de fabrication de médicaments envoient toujours une équipe scientifique aux régions encore vierges, comme chez les bédouins. En prenant connaissance des différentes herbes médicales locales et la façon de leur fonctionnement, l’équipe scientifique rentre à son pays et sa firme fabrique le médicament dont le secret a été volé et gagne des milliards. « La Chine gagne annuellement plus de 4 milliards de dollars uniquement à travers ses herbes médicales. Quant aux Etats-Unis, son industrie numéro un qui porte la moitié du revenu national est l’industrie de la préservation de la tradition populaire », tient à expliquer M. Ahmad Morsi, mettant l’accent sur l’importance de la documentation de la tradition populaire. Et de conclure qu’il faut, le projet de documentation terminé, signer un contrat des droits de la propriété intellectuelle avec l’Unesco et les autres institutions internationales pour préserver la mémoire populaire du pays et, par conséquent, sauver son identité nationale.

Nada Al-Hagrassy

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