Al-Ahram Hebdo, Idées | Moment d’émotion à Merit
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 Semaine du 17 au 23 Septembre 2008, numéro 732

 

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Idées

Edition. La maison Merit fête ses dix ans. Affichant haut et fort son indépendance et sa liberté, elle a su se faire une place particulière avec des auteurs de tous bords.

Moment d’émotion à Merit

La bien-aimée de Ramsès II est le nom qu’a choisi Mohamad Hachem, propriétaire et directeur de la maison d’édition qui célèbre ses dix ans. C’est en collaboration avec des intellectuels égyptiens et après de nombreuses réunions, avec en tête l’intellectuel Ibrahim Mansour, que la maison d’édition a connu le jour en 1998. Ibrahim Mansour, un des premiers à proclamer la naissance d’une culture indépendante en Egypte, avec Hachem ont incarné cette idée avec une autre définition de l’édition afin d’aider les jeunes écrivains et les écrivains hors establishment. « Notre vision depuis la création de Merit est de présenter une culture non soutenue et indépendante du gouvernement et des différentes appartenances politiques, et le plus important une culture qu’on ne peut ni arrêter ni interdire », explique Hachem.

La maison d’édition, pendant ses dix ans d’existence, a édité un nombre important de livres pour de nombreux auteurs égyptiens, tel Khaïri Chalabi, Alaa Al-Aswani, Hamdi Abou-Goulayel, Ossama Al-Danasouri et d’autres, des livres littéraires, politiques, sociaux et des traductions d’œuvres du monde entier. Des idées et des auteurs polémiques, le tout présenté sous une couverture dont le dessin est toujours différent et suscite la réflexion du lecteur, ou même du passant devant une étagère de librairie. « Ahmad Al-Labbad, cet artiste à qui je dois la moitié de notre succès, a métamorphosé les couvertures du livre arabe », lance Hachem.

Il est vrai que Merit a pu charrier un grand public d’intellectuels, mais aussi de simples lecteurs, de tous les âges, toutes les classes sociales et les appartenances politiques. « Merit est une expérience qui dépasse la maison d’édition âgée de dix ans, elle constitue en elle-même un lien entre les différentes générations », explique le chercheur égyptien Nabil Abdel-Fattah dans son discours lors de la célébration qui a eu lieu au théâtre Al-Rawabet. Non seulement Merit est une bouée de sauvetage aux auteurs boudés, mais aussi une aide à tout jeune auteur non connu. Ahmad Mourad, auteur de Vertigo, son premier et unique livre pour l’instant, explique son expérience avec la maison d’édition : « Vertigo est ma première expérience littéraire, moi qui suis à l’origine photographe, j’avais besoin d’une maison d’édition qui puisse me guider et avant tout qui ne vise pas le gain, c’est ce que j’ai retrouvé chez Merit ». En effet, la maison, depuis sa création et jusqu’aujourd’hui, a présenté de nombreux nouveaux auteurs qui ont connu un grand succès auprès des lecteurs et qui sont à la deuxième voire la troisième édition de leurs livres.

« Je voulais éditer mon livre chez Merit, mais j’avais déjà signé un contrat avec une autre maison d’édition. Je ne le regrette pas maintenant, mais je pense que si j’avais édité mon livre chez Merit, mon livre aurait connu un destin différent et même s’il avait été interdit, cela n’aurait jamais arrêté Hachem, il l’aurait peut-être réédité », dit Magdi Al-Chaféi, auteur et dessinateur de la BD Metro qui fut récemment interdite.

Le concept de liberté est un pilier fondateur chez Merit et pour son créateur, qui défie la censure en éditant toutes sortes d’idées. Modeste mais décidé, Hachem fait du livre une passion qu’il défend avec obstination. « Je ne défie pas la censure juste pour être différent, mais parce qu’il faut maintenir la liberté d’expression et de réflexion. C’est ainsi que les sociétés évoluent », s’exclame Hachem.

Avec des larmes d’émotion lors de la célébration, Hachem décrit Merit comme une tentative modeste qu’il espère pouvoir maintenir. L’auteur Hassanein Kechk prend alors la parole pour dire « Merit est née pour vivre ». Alors, bonne continuation.

Dina Abdel-Hakim

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