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 Semaine du 17 au 23 Septembre 2008, numéro 732

 

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Idées

Ramadan. Les institutions culturelles de l’Etat offrent cette année un menu ramadanesque au grand public. L’Organisme général des palais de la culture, l’Union des écrivains et les hommes de lettres égyptiens animent des soirées exaltant la culture à la Citadelle, tandis que l’Organisme général du livre (GEBO) tapit la Corniche du Nil avec des livres à prix réduits. Tour d’horizon.

La culture en plat principal

Tous les ans, la culture est un leitmotiv du Ramadan égyptien, à l’instar des veillées tardives et des pâtisseries riches en calories. Chaque année, les activités artistiques et littéraires, à l’initiative d’institutions culturelles gouvernementales ou de structures privées, fleurissent aux quatre coins du Caire, des rives du Nil au faîte de la Citadelle, la culture n’hésitant pas à faire quelques échappées remarquées vers des provinces plus reculées du Delta. Trois institutions gouvernementales, l’Organisme général du livre (GEBO), l’Organisme général des palais de la culture et l’Union des écrivains, n’ont pas dérogé à la règle et proposent cette année un programme orienté vers la poésie, qui mêle avec brio de grands poètes, dont Ahmad Fouad Negm, Abdel-Moeti Hégazi, Samir Abdel-Baqi, et jeunes tisseurs de rimes encore tapis dans l’ombre de l’anonymat.

La période du Ramadan et l’enthousiasme culturel qui se faufile entre les longues périodes de jeûne sont propices à la présentation de projets novateurs, comme intégrer des livres sur la rive est du Nil.

La Citadelle du Caire prête cette année ses hautes murailles de pierres et sa vue nocturne imprenable à de nombreuses manifestations culturelles issues d’une collaboration étroite entre l’Organisme général des palais de culture et l’Union des écrivains. Il faut tout de même préciser que la Citadelle est un lieu qui a été choisi à maintes reprises pour abriter des événements artistiques et culturels, mais jamais auparavant pendant la période du Ramadan. « L’idée de présenter des activités culturelles à la Citadelle en période du Ramadan est nouvelle. C’est pourquoi l’affluence n’est pas à son comble », explique Mohamad Al-Sayed Eid, vice-président de l’Union des écrivains et ancien haut fonctionnaire de l’Organisme général des palais de culture. « Nous comptons sur le fait que dans les prochaines années, le Ramadan se déroulera toujours en période estivale. La Citadelle étant un lieu agréable et aéré, il devrait y avoir davantage de monde », ajoute-t-il.

Il s’agit aussi pour l’Union des écrivains de présenter ses nouveaux locaux nichés dans l’enceinte de la Citadelle à un public plus large et plus populaire. « Nous avons élaboré ce programme main dans la main, explique le vice-président de l’Union des écrivains, et le choix d’un lieu commun permet au public d’être libre de se promener à travers les différentes activités et de profiter de chacune d’entre elles ».

Le programme des festivités du Ramadan, comprenant des expositions de peintures, d’art artisanal, place cette édition sous le signe de la poésie. Chaque jour ou presque, des écrivains, poètes ou anonymes férus de vers, de figures de style et de prose se réunissent et lisent des poèmes face à une assemblée pas toujours nombreuse, mais fort réceptive. Le grand poète Mahmoud Darwich, récemment décédé, a été le point d’orgue de la soirée poétique qui s’est déroulée lundi dernier dans la salle de conférences de l’Union des écrivains. Cette lecture poétique a réuni des passionnés, et de rares badauds venus pour d’autres festivités à la Citadelle qui, guidés par la curiosité, ont fait un crochet plus intellectuel.

A quelques kilomètres de la Citadelle de Saladin, sur la rive est du Nil, un petit « Paris des bords de Seine » vient d’être créé. Les bouquinistes qui fleurissent le long de la Seine ont convaincu le docteur Nasser Al-Ansari, président de Hayët al-kitab (GEBO), de reproduire la formule sur la rive est du Nil. Hassan Sorour, chef de l’édition du magazine culturel Fonoun chaabiya, a pris ce projet à bras-le-corps, afin, dit-il, « de proposer aux badauds une promenade culturelle, et de célébrer les atours du Nil tout en le préservant ».

Le projet est soutenu par le gouvernorat du Caire qui a alloué à ce projet de « bouquinistes sur les berges du Nil » un tronçon de corniche, malheureusement assez peu facile d’accès et éloigné des rives du centre-ville. Cet isolement explique que l’endroit soit assez peu fréquenté, malgré la pertinence de cette librairie en plein air qui propose des tarifs préférentiels pendant la période du Ramadan. Tous les livres disposés sur les étalages, en arabe, en anglais et certains dans d’autres langues, proviennent d’institutions liées au ministère de la Culture, et certains des bouquinistes d’Ezbékiyeh. Le but de cette entreprise culturelle est de mettre les citoyens en contact direct avec la culture, sans limiter la fréquentation par l’achat d’un ticket d’entrée comme cela se pratique lors de la grande Foire du livre du Caire. Ce genre de projet, qui vise à rapprocher la culture du citoyen, est original et mérite d’être renforcé, afin qu’il se fasse discrètement une place naturelle dans la vie de chacun.

Pacynthe Sabri
Louise Sarant

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Programme

La Citadelle

Jeudi 18 septembre (20h30-21h45) :
Le poète Mohamad Ibrahim Abou-Senna, avec la participation d’autres poètes et de comédiens comme Hatem Ezzat et Fatma Ali, et des conférences de Salah Jahine.

Jeudi 18 septembre (22h00-00h00) :
Rencontre avec l’écrivain Ibrahim Abdel-Méguid. La rencontre sera dirigée par Abdel-Rahmane Abou-Auf.

Jeudi 18 septembre (22h00-23h30) :
Conférence-discussion autour du livre de Ragaa Al-Naqqach intitulé Adab wa orouba wa horriya (littérature, arabisme et liberté).

Vendredi 19 septembre (22h00-00h00) :
Projection du film documentaire réalisé par Ahmad Rachwan, intitulé Abadan lan nofariqahou (nous ne le quitterons jamais).

Samedi 20 septembre (10h30-21h45) :
Le poète Abdel-Sattar Sélim sera présent ainsi que d’autres poètes et comédiens (dont Karam Mourad). Une lecture de poèmes de Salah Abdel-Sabour sera organisée.

 

Opéra du Caire

Vendredi 19 septembre (22h00-00h00) :
La troupe de l’héritage de la musique arabe, suivie de la troupe Réda pour les arts populaires.

 




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