Doweiqa. Une de nos lectrices exprime sa colère envers ce qui s’est passé dans ce quartier et critique la passivité de l’Etat.

 

Pourquoi agit-on après coup ?

 

Est-ce une habitude en Egypte de ne bouger qu’après la catastrophe ? Cet effondrement catastrophique qui s’est produit la semaine dernière a causé la mort de plus d’une cinquantaine et une centaine de blessés dans ce bidonville. Ce en plus des gens enfouis sous les rochers, incapables de s’en sortir.

Je sais bien que les habitants ont pris des risques en restant dans cet endroit malgré les dangers qui les entourent et malgré les avertissements des spécialistes de la probabilité d’un effondrement, surtout qu’un précédent s’est produit il y a quelques années. Mais ces gens qui n’ont pas d’autres abris ont choisi de vivre dans le danger au lieu de quitter cette région.

D’un autre côté, les efforts de tous les services sont très insuffisants. Oui ces éboulements tragiques ont une nouvelle fois provoqué les foudres de la population face à la lenteur de l’intervention des secours publics. Les centres de santé de Doweiqa et de Manchiyet Nasser n’ont même pas les structures d’urgence nécessaires pour faire face au grand nombre de blessés. Ce n’est pas tout, il y a, en plus, un grand nombre d’ambulances qui ne sont pas prêtes à accueillir des blessés.

Pourquoi l’Etat n’apporte-t-il pas de véritable soutien aux citoyens ? Pourquoi attendre d’avoir tant de victimes ? Pourquoi maintenir les trains et les routes en très mauvais état ? Pourquoi n’y a-t-il pas de sécurité dans notre vie ?

Ce genre de catastrophe nous montre une fois de plus que l’Etat connaît de graves lacunes en matière de planification urbaine et de mesures de sécurité.

Shaimaa Sabet,

Le Caire.

 

 

 

Merci Ali

 

Il est 9h00 du soir, Mohamad est sur la piste devant les musiciens présentant la voix qui vient du ciel et plein d’émotions. C’est à Saqiet Al-Sawi et c’est Mohamed Al-Sawi, fils de Abdel-Moneim Al-Sawi, ancien ministre de la Culture, qui était en train de présenter la voix célèbre du grand chanteur Ali Al-Haggar avec les belles mélodies jouées par Amr Sélim et Abdallah Helmi (kawala) sur la flûte et d’autres. Vraiment ce sont des soirées inoubliables que nous pouvons par ailleurs appeler « A la recherche de l’authenticité ». Plus de trois heures avec les mots du grand Salah Jahine, Fouad Haddad et Sayed Higab. La belle musique qui touche de Gamal Békhit, de Omar Khaïrat et Abdel-Wahab, un amalgame de sentiments inoubliables.

Ali nous emporte vers un autre monde loin des problèmes de la hausse des prix qui augmentent chaque jour, des victimes du ferry Al-Salam et de l’incendie du Conseil consultatif. Je vous invite à participer à une soirée musicale de Ali afin de (purifier) vos oreilles, « excusez-moi d’utiliser ce terme !! ».

Merci Ali, merci Sawi pour ces beaux moments.

Ahmed Helmy,

Le Caire.

 

 

 

Laissez les gens jeûner

 

Cette année et comme chaque année au mois du Ramadan, une compétition grave a lieu entre toutes les chaînes de télévision nationales et satellites. Tout le monde essaie d’obtenir le plus grand nombre possible de feuilletons. Mais il est bien clair que les feuilletons et les programmes égyptiens sont en première place et ont un grand nombre de téléspectateurs arabes et égyptiens. La diversité est une bonne chose, mais qui d’entre nous peut suivre même le quart de ce nombre élevé de feuilletons. Je me demande pourquoi la stratégie des chaînes insiste sur le fait d’intensifier le plus grand nombre de feuilletons au mois du Ramadan. Pourquoi ne pas changer cette mauvaise habitude ? Pourquoi ne pas étaler tous ces feuilletons sur toute l’année et garder quelques-unes pour le mois de Ramadan ?

Contrairement à ce que pensent certains, le mois de Ramadan n’est pas le bon choix pour ces feuilletons car la plupart des gens sont occupés soit avec la prière et la pratique de certains cultes liés à ce mois, soit par les différentes invitations aux repas d’iftar. Donc, laissez les gens profiter de ce mois sacré avec peu de feuilletons bien choisis et diffusez les autres toute l’année. Ce afin que tout le monde puisse suivre avec attention les feuilletons.

Yossra El Sherbini,

Le Caire.

 

 

Al-Hadari est un patrimoine

 

J’ai lu dans le numéro 725 d’Al-Ahram Hebdo l’entretien réalisé avec Essam Al-Hadari, l’ancien gardien de but de renommée internationale du club Ahli et qui joue actuellement pour le club FC Sion.

Je remercie le journaliste qui a réalisé avec beaucoup d’intérêt cet entretien. Car il a offert aux lecteurs la chance de connaître beaucoup plus le point de vue d’Al-Hadari sur les critiques de son départ du club national Ahli. J’ai l’impression qu’Al-Hadari a parlé avec beaucoup de franchise, et de clarté. Il a choisi de donner d’abord toute son énergie à Ahli, ensuite il a pensé à jouer à l’étranger ; ce qui est totalement contradictoire à l’accusation attribuée à Hadari d’être « fugitif ». Il ne faut pas du tout oublier son histoire et son célèbre parcours au club Ahli et à l’équipe nationale. Hadari est comme un patrimoine national de l’Egypte.

Fatma El-Zahraa El Damaty,

Alexandrie.

 

 

Les hommes d’affaires tombent ...

 

L’accusation de l’homme d’affaires Talaat Moustapha pour meurtre de la chanteuse libanaise Suzanne Tamim ouvre l’éternelle controverse de la relation très compliquée entre l’argent et la politique.

En plus, comme si cela ne suffisait pas à endommager l’image des hommes d’affaires. La levée de l’immunité parlementaire d’un autre homme d’affaires, Mohamad Farid Khamis, qui vient d’être accusé dans une affaire de piston. Aussi l’accusation de l’homme d’affaires Ahmad Ezz, le roi du fer, de monopoliser le fer.

Est-il possible que les hommes d’affaires qui tiennent une grosse part de l’économie du pays soient de cette morale : meurtre, piston, crimes, monopole ? Alors qu’ont-ils laissé aux autres ?

Au moins les autres qui tuent ou volent commettent ces crimes à cause du besoin et du manque de possibilités financières. Mais pour ces riches accusés, que leur manque-t-il ? Ils ont l’argent et le pouvoir !!

Vraiment je suis sûr que beaucoup partagent ce sentiment avec moi. Une image désastreuse des hommes d’affaires.

Gamal Hassan,

Le Caire.