Al-Ahram Hebdo, Afrique | Dos Santos assoie son pouvoir
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Rédacteur en chef Mohamed Salmawy
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 Semaine du 10 au 16 Septembre 2008, numéro 731

 

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Afrique

Angola . Le président José Eduardo Dos Santos, qui dirige le pays depuis 29 ans, disposera désormais d’une vaste majorité au Parlement issu des premières législatives organisées depuis la fin de la guerre civile en 2002. 

Dos Santos assoie son pouvoir

Le scénario rappelle celui de bien d’autres élections dans le continent. Victoire du parti au pouvoir et contestation de l’opposition. Comme prévu donc, le parti du président angolais Jose Eduardo Dos Santos a proclamé sa large victoire aux élections législatives de vendredi et samedi, les premières depuis la fin de la guerre civile en 2002. Selon les résultats partiels du scrutin, le Mouvement Populaire de Libération de l’Angola, le MPLA, a remporté 81,7 % des suffrages. « Le MPLA devance largement son ancienne rébellion, l’Union Nationale pour l’Indépendance Totale de l’Angola (UNITA), qui n’a recueilli que 10,5 % des suffrages », selon Adao de Almeida, le porte-parole de la commission électorale, en ajoutant que les résultats finaux seront annoncés dans deux semaines.

En effet, l’Angola a organisé des élections législatives pour renouveler les 220 sièges du Parlement. Il s’agissait des premières élections depuis un processus avorté en 1992. Malgré des débuts chaotiques à Luanda — qui ont obligé la commission électorale à rouvrir certains bureaux de vote dans la capitale samedi —, le scrutin était marqué par une participation massive. Les premiers résultats partiels placent le MPLA en tête, même dans les anciens fiefs de l’Unita. Avant le scrutin, le MPLA disposait déjà à l’Assemblée nationale de 129 sièges sur 220, contre 70 à l’Unita. Au pouvoir depuis 33 ans, le MPLA avait indiqué pendant la campagne qu’il comptait décrocher une majorité des deux tiers, qui lui permettrait de modifier la Constitution. Pendant la campagne, le parti a mobilisé d’importantes ressources et a éclipsé les autres partis, notamment dans les médias. L’Unita l’avait accusé de puiser dans les caisses de l’Etat pour financer cette campagne. 

L’opposition rejette les résultats

Mais la liste des accusations se multiplie. L’opposition a appelé samedi la Cour constitutionnelle à annuler ces élections, en raison des graves problèmes logistiques qui ont entaché le scrutin, surtout à Luanda. « L’organisation (du scrutin) à Luanda est un scandale. Nous demandons à la Cour constitutionnelle d’annuler les élections », a déclaré le chef du groupe parlementaire de l’Unita, Alceides Sakala.

Les retards de déploiement du matériel, l’absence de listes électorales et le manque de bulletins de vote qui ont entravé vendredi le scrutin dans les quartiers populaires de la capitale ont rendu les élections « illégales ». La Commission Nationale Electorale (CNE) a rouvert samedi pour une deuxième journée 320 bureaux de vote de la tentaculaire capitale, afin de donner une nouvelle chance à ceux qui n’avaient pu voter la veille. Mais de nouveaux retards, liés notamment à l’absence de bulletins de vote, sont venus perturber la reprise du scrutin, ont constaté les observateurs de l’Union européenne et de l’Union africaine. « Le recours en annulation intenté par l’opposition devant la Cour constitutionnelle, qui dénonce de graves dysfonctionnements dans l’organisation du scrutin à Luanda, illustre le désespoir de la défaite », a lancé le porte-parole de la présidence. Par contre, Selon l’Unita, le fait que les problèmes logistiques n’aient affecté que les quartiers pauvres de Luanda, où s’entassent 90 % des cinq à sept millions d’habitants, relève d’une tactique délibérée « pour encourager l’abstention » là où le vote pro-gouvernemental n’est pas acquis. Les élections législatives en Angola reposent sur un système de représentation proportionnelle, certains sièges étant alloués au niveau national, d’autres au niveau provincial.

En effet, ce scrutin, qui opposait le MPLA à l’Unita, est une valeur de test pour M. Dos Santos avant un scrutin présidentiel annoncé pour l’année prochaine. Une large victoire du MPLA permettrait à Dos Santos de briguer et de sans doute remporter un nouveau mandat à objectif dont il ne fait pas mystère. En 1992, les rebelles de l’Unita avaient rejeté le résultat du premier tour et repris la guerre. Le conflit armé, qui les a opposés pendant 27 ans au Mouvement Populaire de Libération de l’Angola (MPLA), au pouvoir depuis l’indépendance en 1975, a fait plus d’un demi-million de morts.

Maha Salem

 




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