Al-Ahram Hebdo, Economie | Du mal à se faire entendre 
  Président Morsi Attalla
 
Rédacteur en chef Mohamed Salmawy
Nos Archives

 Semaine du 2 au 8 juillet 2008, numéro 721

 

Contactez-nous Version imprimable

  Une

  Evénement

  Enquête

  Dossier

  Nulle part ailleurs

  Invité

  Egypte

  Economie

  Monde Arabe

  Afrique

  Monde

  Opinion

  Société

  Arts

  Idées

  Littérature

  Visages

  Environnement

  Voyages

  Sports

  Vie mondaine

  Echangez, écrivez



  AGENDA


Publicité
Abonnement
 
Economie

Industrie de l’Or. Le gouvernement fait la sourde oreille aux demandes des orfèvres pour relancer une industrie pénalisée, entre autres, par un manque de financement.  

Du mal à se faire entendre  

12 milliards de L.E. C’est la production annuelle d’or en Egypte. Cette industrie peine sous les hausses consécutives des cours mondiaux mais aussi en raison des taxes élevées imposées par le gouvernement. Elle regroupe quelque 3 000 ateliers — dont 12 grandes usines — où travaillent quelque 30 000 ouvriers. Les bijoux ainsi fabriqués sont alors vendus dans près de 20 000 bijouteries, où travaillent près de 60 000 personnes.

La chambre d’orfèvrerie et de métaux précieux de l’Union des industries réclame au gouvernement la baisse des taxes imposées sur cette industrie, entre autres demandes concernant la main-d’œuvre et le financement. Le président de la chambre d’orfèvrerie et de métaux précieux à l’Union des industries, Rafiq Abbassi, estime qu’il est indispensable de réduire les taxes sur l’industrie : « A la lumière de la hausse des cours de l’or, il est indispensable de chercher des moyens pour réduire les coûts de fabrication, ce qui augmentera les ventes locales aussi bien que la compétitivité sur les marchés extérieurs ». Les orfèvres payent, entre autres, 5 % de douanes en plus de 10 % de taxes sur les ventes sur les équipements importés. Ils payent aussi 2 % de douanes sur les diamants qui doivent être montés sur les bijoux.

Récemment le ministère de l’Industrie a accepté de réduire à 0,5 % (au lieu de 2 %) les taxes sur les bijoux exposés, conformément à une demande déposée par la chambre. Mais il a refusé de les réduire dans le cas des bijoux vendus à l’étranger. La chambre de l’orfèvrerie réclame, quant à elle, la suppression de ce taux de 2 %. Cette suppression exige une  modification de la loi par l’Assemblée du peuple, « d’autant plus que le montant collecté par le gouvernement est très faible », affirme Abbassi.

D’autres appellent à la suppression des taxes sur les ventes dans les ateliers des bijoux. Pour Abdel-Aziz Al-Mawardi, orfèvre, « l’Etat doit se contenter des 10 % qu’il perçoit des bijoutiers, lors des ventes au public ». Par ailleurs, Al-Mawardi estime trop élevés les timbres payés lorsque l’or est tamponné par l’Organisme des balances. Les orfèvres paient 0,2 de L.E. de timbre. Pour échapper à ces coûts, certains orfèvres tamponnent l’or en dehors de l’organisme. C’est ainsi que l’Etat perd de grandes sommes et son rôle de contrôleur sur la classification du carat de l’or. « Par conséquent, l’abolition des taxes sur les ventes encouragera les orfèvreries à retourner à l’organisme », conclut Al-Mawardi. Argument réfuté par le président de l’administration centrale des recherches au ministère des Finances, Mamdouh Omar qui trouve que les orfèvres payent près de 1 900 L.E. pour chaque kg d’or fabriqué dont le prix s’élève à 120 000 Livres.

 

Faire face aux fluctuations des cours

De plus, et malgré son coût élevé, la main-d’œuvre étrangère joue un rôle important dans la formation de la main-d’œuvre égyptienne. Cependant, le ministère égyptien de la main-d’œuvre ne permet de faire travailler les étrangers qu’à un taux de 10 % de l’ensemble de la main-d’œuvre par société. « Celui qui veut employer 3 ouvriers étrangers doit donc employer 27 égyptiens », explique Maher Chafiq, orfèvre. Il propose d’élever ce taux à 50 %.

Par ailleurs, Chafiq se demande pourquoi les banques étrangères qui œuvrent dans le domaine de l’or ne sont-elles par autorisées en Egypte. En effet, ces banques achètent l’or brut des mines ou de toutes autres sources pour les vendre aux producteurs. « Acheter à travers ces banques nous garantit les meilleurs prix », dit-il. Et d’ajouter que ces banques prêtent aussi l’or brut pour des périodes allant d’un mois à un an. Elles sont remboursées de la même quantité d’or brut plus 2 % du prix de l’or. Ceci permet aux producteurs de faire face aux fluctuations des cours. Ceci est bien plus bénéfique que de recourir aux prêts des banques commerciales qui imposent des taux d’intérêt élevés, sans prendre en considération le prix de l’or. Financement plus sûr et main-d’œuvre qualifiée. Des demandes qui semblent logiques. Mais rien à l’horizon ne montre que le gouvernement va se plier à ces demandes. Son oreille serait-elle rouillée ?

Essam Fayez

Retour au sommaire

 




Equipe du journal électronique:
Equipe éditoriale: Névine Kamel- Howaïda Salah -Thérèse Joseph
Assistant technique: Karim Farouk
Webmaster: Samah Ziad

Droits de reproduction et de diffusion réservés. © AL-AHRAM Hebdo
Usage strictement personnel.
L'utilisateur du site reconnaît avoir pris connaissance de la Licence

de droits d'usage, en accepter et en respecter les dispositions.