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 Semaine du 25 juin au 1er juillet 2008, numéro 720

 

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Monde Arabe

Palestine. Bien que saluée par l’ensemble de la communauté internationale, la trêve entre le Hamas et Israël reste fragile et ne peut se maintenir sans une relance du processus politique.

Sur le qui-vive

Véritable trêve visant à aboutir au dialogue et à une véritable relance du processus de paix qui est lettre morte depuis des années ou plutôt accalmie presque imposée par les conditions assez lamentables tant en Israël que dans la bande de Gaza ? A vrai dire, analystes et politologues s’accordent à voir dans cette trêve une nécessité qui a été dictée par les soupçons de corruption qui pesaient sur le premier ministre Ehud Olmert aussi bien que par les conditions économiques lamentables dans la bande de Gaza. Deux facteurs ayant obligé les belligérants à opter pour le calme. En vertu de l’accord qui est entré en vigueur grâce aux efforts égyptiens, Israël doit faire preuve de son engagement à rouvrir progressivement les terminaux routiers reliant Israël et la bande de Gaza, fermés quasiment en permanence après la prise de pouvoir par le Hamas en juin 2007, et les tirs de roquettes palestiniennes doivent cesser. L’accord de trêve prévoit aussi un allégement progressif du blocus imposé par l’Etat hébreu au territoire exigu de 362 km2 où s’entassent 1,5 million de Palestiniens.

Soulignant l’importance d’une telle trêve pour les Palestiniens, le premier ministre Salam Fayyad a estimé que la trêve instaurée à Gaza était « un pas très important » vers l’amélioration de la situation humanitaire dans ce territoire, appelant Israël à cesser ses opérations militaires en Cisjordanie aussi, où les fréquentes incursions de l’armée israélienne sapent les efforts de l’Autorité palestinienne pour rétablir l’ordre et la sécurité dans les différentes villes. « Toutes ces opérations militaires israéliennes dans les zones sous notre contrôle doivent cesser », a-t-il dit.

Mais, on se demande vraiment si Israël est disposé à respecter cette trêve et jusqu’à quand pourrait durer ce genre d’accalmie.

Pragmatiquement parlant, cette trêve risque d’être très précaire et maints efforts doivent être déployés de part et d’autre pour qu’elle se maintienne.

 

Indices inquiétants

En effet, la trêve ne pourra tenir que si les négociations sur deux dossiers aboutissent : le point de passage de Rafah, qui relie la bande de Gaza à l’Egypte, fermé actuellement, et la libération du soldat israélien Gilad Shalit capturé il y a deux ans et détenu dans la bande de Gaza. Le Hamas exige que Rafah, le seul point de passage vers le monde extérieur, ne soit pas sous le contrôle d’Israël, et qu’il soit rouvert.

De son côté, Israël insiste pour que la réouverture se fasse aux termes d’un accord datant de 2005 conclu avec le président palestinien, Mahmoud Abbass, et qui prévoyait la présence de contrôleurs internationaux et un système de surveillance vidéo à distance contrôlé par Israël, ce que le Hamas rejette.

Du côté israélien, le respect de la trêve pourrait dépendre de la libération du soldat Gilad Shalit, alors que le Hamas affirme que son sort ne fait pas part de l’accord. Dans la foulée, Israël a annoncé que le premier ministre Ehud Olmert se rendrait en Egypte cette semaine pour des entretiens avec le président Hosni Moubarak qui devraient être axés sur le sort du soldat israélien Gilad Shalit, capturé en juin 2006 par un commando palestinien à la lisière de la bande de Gaza.

Outre ces deux sujets, l’arrêt de la contrebande est l’une des principales exigences de l’Etat d’Israël dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu conclu sous l’égide de l’Egypte. Toutefois, Ismaïl Haniyeh, chef du mouvement islamiste dans le petit territoire côtier palestinien, a déclaré vendredi que la contrebande entre l’Egypte et la bande de Gaza, notamment d’armes et de munitions, se poursuivra malgré la trêve conclue entre le Hamas et Israël.

« Nous ne pouvons pas parler d’un arrêt de la contrebande, car cela est au-delà de nos capacités en tant que gouvernement et nous n’avons donc pris aucun engagement à ce sujet », a dit Haniyeh aux fidèles avant les prières du vendredi à Gaza. Bref, tout montre que le climat demeure très tendu.

Rania Adel

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