Al-Ahram Hebdo, Voyages | Le droit à la reconnaissance
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 Semaine du 7 au 13 mai 2008, numéro 713

 

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Voyages

Histoire. Un musée pour la commémoration de l’ancien président égyptien Mohamad Naguib vient d’ouvrir ses portes au Village pharaonique à Guiza.

Le droit à la reconnaissance

Après les musées de Gamal Abdel-Nasser et de Mohamad Anouar Al-Sadate, c’est le tour au président Mohamad Naguib d’avoir le sien. Un musée relatant l’histoire de ce premier et éphémère président de la République en Egypte vient d’être inauguré au Village pharaonique, situé sur la corniche de Guiza dans la rue d’Al-Bahr Al-Aazam au quartier de Mounib. « Le président Mohamad Naguib a beaucoup souffert pendant sa vie quand il a été assigné à résidence dans sa demeure dans la banlieue cairote d’Al-Marg. En outre, après sa mort, il a été longtemps oublié et marginalisé pour des raisons politiques. La plupart des jeunes ne savent même pas qu’il a été le premier président de la République à sa proclamation en juin 1953 jusqu’à novembre 1954. Voilà enfin un acte de reconnaissance pour cet homme », explique Mohamad Youssef Mohamad Naguib, petit-fils de l’ex-président. En effet, la famille de Naguib a beaucoup aidé les responsables du Village pharaonique afin que ce musée voie le jour. « La famille Naguib a beaucoup coopéré avec nous pour exécuter ce travail difficile. Il y a un an et demi que l’on travaille avec la famille pour créer un musée digne du premier président de la République. Elle nous a fourni la plupart de ses outils personnels et nous a aidé à collecter le plus grand nombre de ses photos, soit qui étaient chez la famille ou bien celles qui étaient avec ses amis », souligne Waël Samir, vice-président du village.

Sur une superficie de 600 m2 se trouvent plus de 250 photos rares qui racontent l’histoire de ce président depuis sa naissance en 1901 jusqu’à sa mort en 1984. La plupart de ses objets personnels existent aussi dans le musée comme ses appareils de radio, de téléphone, de caméra vidéo. Son cap militaire où son nom est brodé, son pistolet, son Coran, ses médailles de décoration, ses certificats d’études et une statue en volume naturel y sont aussi exposés.

Pour sa part, le général Gamal Hammad, un membre des Officiers libres, met le point sur l’importance du général Mohamad Naguib dans la réussite de la Révolution de 1952 en Egypte. Naguib, qui était le général le plus prestigieux et le plus respecté du pays, devait permettre aux militaires de réussir leur coup d’Etat qui avait pour but d’abolir la monarchie et de mettre fin à la présence britannique dans le pays. « Je remercie le Dr Abdel-Salam Ragab, l’homme qui a pensé à créer ce musée pour clarifier aux générations à venir une période floue de l’histoire de l’Egypte contemporaine, autant que montrer la personnalité réelle d’un grand homme qui a marqué le tournant décisif de l’histoire moderne du pays », ajoute le général Hammad.

L’ambassadeur Riad Sami, directeur du bureau du président Mohamad Naguib, assure qu’il était aussi un grand homme autant sur le plan humain que sur le plan politique. Cela était bien clair dans la manière dont il a traité le roi Farouq avant son départ de l’Egypte. Beaucoup de photos exposées témoignent que Naguib a insisté à accompagner le roi jusqu’à Alexandrie.

Dalia Farouk

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3 questions à

Abdel-Salam Ragab, président du Village pharaonique.

« On envisage la création d’un musée d’art moderne »

Al-Ahram Hebdo : Pourquoi avez-vous pensé à la création de musées pour les différents présidents de l’Egypte ?

Abdel-Salam Ragab : J’ai pensé à créer des musées pour les différents chefs d’Etat parce que je me suis rendu compte que cette période, qui est très riche en événements, n’est pas bien connue historiquement et que beaucoup de détails nous échappent. On risque de les perdre. Ils peuvent être falsifiés, surtout avec la mort de la plupart des gens qui ont vécu ces événements. Ceci dit, on s’est basé sur ces témoignages pour créer ces musées dans le but de relater l’histoire de l’Egypte républicaine.

— Mais le village est connu sous le nom du Village pharaonique ...

— C’est vrai que depuis la construction du village en 1984, on était restreint à la phase pharaonique de l’Egypte avec toutes ses activités et ses aspects. Mais depuis près de dix ans, on a décidé d’élargir le village pour consacrer un espace à l’histoire de l’Egypte moderne à travers les musées précités, en plus d’un musée pour la peinture islamique. Ainsi, le visiteur du village aura une idée plus large et plus générale de l’histoire égyptienne depuis l’époque préhistorique jusqu’aux années 1980.

— Avez-vous l’intention de construire d’autres musées ?

— Bien sûr, après l’appréciation qu’on a reçue pour les quatre nouveaux musées créés au cours des dernières années, on a l’intention de continuer cette série. Et en réalité, on envisage de créer un musée d’art moderne. Mais un tel musée nécessite beaucoup de temps, au moins pour arriver à collecter le plus grand nombre de chefs-d’œuvre, soit dans le domaine de la peinture, de la sculpture ou bien de l’architecture.

Propos recueillis par
 Dalia Farouk

 

 




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