Al-Ahram Hebdo, Echangez, écrivez |  Tel un chevalier blanc 
  Président Morsi Attalla
 
Rédacteur en chef Mohamed Salmawy
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 Semaine du 16 au 22 avril 2008, numéro 710

 

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Métro. Deux de nos lectrices estiment que la construction de la troisième ligne au Caire est plus que bienvenue dans cette ville menacée de paralysie. Elles rappellent en quoi consiste le projet. 

 Tel un chevalier blanc  

Un nouveau record : moins de 2h 30 pour traverser Le Caire. Incroyable mais vrai, l’Egypte est sur le point de finaliser son projet du Métropolitain cairote. Finis les embouteillages et les pertes de temps dues à une circulation devenue cauchemardesque. Bref, contribuer à rendre plus facile la vie des 17 millions d’habitants de la capitale est devenue une priorité. Car en effet, toute cette population qui ne cesse d’augmenter se déplace en voiture, en taxi ou en minibus et autres moyens de transports moins conventionnels. Le gouvernement égyptien se voit donc contraint de trouver des solutions efficaces et rapides et de reprendre le projet du métro qui s’était arrêté à la deuxième ligne en 1999.

C’est le 1er juillet 2002 que la NAT (National Authoriy for Tunnels) lance son appel d’offres. Elle invite différentes sociétés à venir retirer le cahier des charges concernant la 1re phase de la troisième ligne de métro du Caire (de Ataba à Haram, soit 10,5 km de voies à réaliser en 6 ans). Plus de 25 sociétés étudient les aspects techniques et financiers de cette ligne. Elles devront ensuite remettre à la NAT une analyse complète du projet, une description de leur expérience, dans l’obligation de répondre dans 6 mois. Sur ces 255 sociétés, seules 11 sont retenues pour passer le deuxième tour. Le contrat final est signé le 29 avril 2007.

En ce qui concerne le projet de la troisième ligne, les phases I et II permettront la réalisation de 9 stations souterraines avec une connexion à un dépôt situé à Choubra Al-Kheima pour d’éventuelles réparations. Cette ligne permettra de faire circuler plus de 250 mille passagers par jour. La phase III, celle de l’ouest, partira de Ataba et ira jusqu’à Imbaba et Mohandessine. La distance entre ces deux derniers quartiers est de 11,6 km et comportera 12 stations. Leur dépôt se trouvera à la rue Soudan. Cette phase sera la plus contraignante, puisqu’elle devra passer sous le Nil. Quant à la phase IV, elle reliera le quartier de Haram à l’aéroport du Caire et sera effectuée en 2 parties. Une fois terminée, elle permettra de transporter 1,8 million de passagers par jour. Le temps total du trajet de cette 3e ligne est estimé à 2h 15 minutes.

Après avoir entamé la construction de la 1re et 2e ligne, le gouvernement égyptien, avec la participation de sociétés étrangères majoritairement françaises, décide d’en construire une troisième afin de faciliter les déplacements entre les différents quartiers. Le gouvernement prévoit aussi trois autres lignes qui débuteront de Madinet Nasr pour aller à Abbassiya et Guiza. D’autres relieront Choubra Al-Kheima à Maadi en passant par Haram.

Dans le contrat que propose la NAT, les activités sont séparées en différents lots qui sont divisés chacun par un directeur de projet. Le lot n°1, 40 millions d’euros, regroupe toute la signalisation servant à la communication entre différents systèmes (téléphone, radio, télévision ...) et est dirigé par Alstom. Le lot n°2 concerne le génie civil (stations de métro, tunnels, architecture des infrastructures) et est dirigé par Vinci et Bouygues. Le lot n°3 regroupe l’énergie électro-mécanique (escalateurs, ventilateurs, équipement électronique) et est dirigé par Spie. Le lot n°4, 10 millions d’euros, s’occupe de la construction des voies de chemin de fer et est pris en charge par Vossloh-Cogifer. Le lot n°5, 80 millions d’euros, porte sur le matériel roulant (wagons, locomotives) et est dirigé par Mitsubishi. Le coût total de cette opération s’élèvera à 510 millions d’euros.

Les gouvernements français et égyptien s’associent pour le financement de cette troisième ligne. Le côté français finance l’importation de tous les équipements et le côté égyptien financera les salaires. Un protocole de financement a déjà été signé par les gouvernements en question et doit être ratifié par le Parlement égyptien.

Bien que le projet soit extrêmement prometteur en terme de service et de création d’emplois, le coût reste exorbitant pour l’Egypte, qui doit se battre sur plusieurs autres fronts comme l’enseignement, la santé, le travail des enfants, et la pauvreté (40 % en dessous du seuil de pauvreté, selon le rapport de la Banque mondiale).

Camel-Taveg Jennifer Richetta Camille,

Egypte.

 

Violence incompréhensible 

La journée de grève générale du 6 avril a finalement mal tourné. Mahallah, cette ville industrielle connue depuis longtemps pour sa production de textile et vêtements de haute qualité, a été exposée à la violence par des personnes qui, avant de détester leur ville et leur pays, se détestent elles-mêmes. Ecoles, véhicules et magasins incendiés, tel a été le spectacle donné. Il semble que les auteurs de ces faits n’aient pas bien compris le but essentiel de la journée de grève générale du 6 avril, qui était d’exprimer un mécontentement quant à la mauvaise situation économique du pays. Plus de 100 blessés, citoyens et agents de police : tel est le résultat des affrontements avec les forces de sécurité, qui à mon avis ont aussi réagi avec excès de zèle. Finalement, si ces personnes avaient des droits à défendre, elles en ont perdu par ces actes.

Hafez Wahdan,

Le Caire.

 

Conduite et mentalité 

Je viens de lire qu’un centre japonais d’études sur la circulation déclare que « la circulation sera intenable au Caire d’ici quelques années ». Personnellement, je pense qu’elle est déjà à ce jour intenable. Si mes souvenirs sont bons, une commission d’études, également japonaise, était venue au Caire il y a une quinzaine d’années et était repartie horrifiée.

Pourquoi demande-t-on à des Japonais de trouver la solution ? On sait que les villes japonaises sont très peuplées et la circulation très intense, c’est le seul point de ressemblance avec Le Caire.

Entre un Japonais et un Egyptien, il y a une grosse différence de mentalité. Je suppose qu’un Japonais s’arrête à un feu rouge, s’arrête également pour laisser passer les piétons dans les passages protégés, ne prend pas de sens interdit, ne tourne pas à l’envers dans un sens giratoire, met son signal lumineux quand il tourne et ne fait pas à la place un vague signe de la main. J’en passe et des meilleures.

Une étude sur la circulation en Egypte doit tenir également compte de « l’Egyptian Spirit » pour analyser en totalité les causes de ce chaos quotidien qui coûte cher par le temps perdu dans les transports et l’augmentation du CO2 dans l’atmosphère.

Si vous demandez à un étranger qui a vécu quelques années au Caire de définir un citoyen égyptien, il vous dira à peu près ceci : « C’est un homme chaleureux, jovial, aimant les plaisirs de la table, inventif, indiscipliné et resquilleur ».

On retrouve dans la façon de conduire ces traits caractéristiques. Et je pense que les pouvoirs publics devraient, avant d’entreprendre de grands travaux, reprendre en main la manière de conduire des Cairotes. Ce serait un point non négligeable.

J’ai connu la circulation à Abou-Dhabi et je peux vous dire que c’est une merveille. Ce qui m’a étonné, c’est de ne pas voir un seul policier dans les rues. Voilà un bon exemple à suivre.

Jean-Claude Brana,

France.

Le pays en danger  

Tout d’abord, je félicite toute l’équipe d’Al-Ahram Hebdo qui nous informe chaque semaine de manière variée et objective. Ainsi, j’ai lu dans le numéro 708 l’article intitulé Sabotage de la misère, parlant de nouveaux genres de vols comme ceux de rails et matériel de signalisation ou encore robinetteries et poignées de portes dans les écoles. Je sais que la hausse incessante des prix des denrées alimentaires, la pauvreté et l’augmentation du chômage, et n’oublions pas les prix incroyables du fer, poussent certains à commettre ces vols. Mais je crois que la situation est plus grave et que ces genres de vols tirent la sonnette d’alarme. Ces voleurs savent qu’ils mettent en danger d’autres personnes, comme les usagers des chemins de fer. Alors, j’estime que l’Etat doit agir vite pour résoudre les problèmes des pauvres et contrôler les prix pour que ces actes cessent. Car c’est tout le pays qui est ici en danger.

Lamia Hussein,

Le Caire.

 




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