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Rédacteur en chef Mohamed Salmawy
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 Semaine du 5 au 11 Mars 2008, numéro 704

 

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Coût de la vie. Plusieurs de nos lecteurs s’inquiètent de la hausse des prix des produits alimentaires et réclament une action rapide du gouvernement pour enrayer le phénomène.

La guerre du pain  

Je voudrais d’abord présenter mes remerciements à toute l’équipe d’Al-Ahram Hebdo qui nous propose des sujets intéressants et fait son possible pour présenter des articles bien faits. J’ai lu un article dans le numéro 702 à propos de la crise du pain. J’ai été aussi choquée en apprenant qu’un citoyen a trouvé la mort lors d’une bagarre en achetant du pain, et d’autres ont été condamnés à différentes peines pour avoir tenté de se ravitailler de quelques galettes de pain pour leur famille. Cette souffrance a été multipliée dernièrement, surtout avec la hausse continue des prix et qui touche les produits alimentaires de première nécessité. Et avec la hausse des prix de plusieurs produits comme le riz et les pâtes, plusieurs familles sont obligées de se rabattre pour tous les repas sur le pain subventionné et vendu à 5 piastres la galette. C’est normal de voir de longues queues de personnes prêtes à tout pour avoir à manger. Je suis très inquiète de cette situation et je pense que le gouvernement et même les hommes d’affaires doivent rapidement agir avant que le pire se produise.

Mirit Youssef,
Alexandrie. 

La vie trop chère 

La hausse des prix est devenue le casse-tête de tous les Egyptiens. Je n’exagère pas si je dis que chaque jour, le citoyen égyptien se réveille sur une terrible augmentation de prix d’un ou de plusieurs produits. Si on passe sur la hausse des prix de la volaille et de la viande, on ne doit pas laisser les produits de première nécessité augmenter sans cesse ! Les plus pauvres, immense majorité de la population, ne mangent que rarement de la viande et ne se nourrissent que de riz, de fèves et de lentilles. Mais ces légumes secs augmentent de 40 %, tandis que les salaires ne bougent pas. Les responsables affirment que la hausse des prix est un phénomène mondial et pas égyptien. C’est vrai, mais dans tous les pays, il existe une équivalence entre cette hausse de prix et les salaires. Donc, pour que l’Etat évite une révolution des pauvres, il doit élever les salaires ou mettre des produits moins cher sur le marché. De plus, je pense que le fait de mener des campagnes de contrôle sur les prix pratiqués chez les marchands ne fait qu’empirer la situation.

Tamer Adib,
Le Caire. 

Louqsor se développe à deux vitesses 

Pour la première fois, en novembre dernier, j’ai enfin visité, à soixante-treize ans, l’Egypte, réalisant ainsi un de mes plus grands rêves. J’y suis allée pour cette Egypte ancienne dont m’avait tant parlé mon père. Mais je suis revenue de voyage avec deux Egyptes au cœur : l’ancienne et la contemporaine. Tout ce qui a trait à celle d’aujourd’hui me touche aussi, profondément. Je lis Al-Ahram Hebdo tous les mercredis sur Internet, heureuse d’avoir des nouvelles d’un pays et de ses habitants que je me suis mise à chérir. L’article Louqsor se développe à deux vitesses, publié dans le numéro 701, m’a particulièrement interrogée.

Michèle Blanchet,
Québec (Canada).

Non à la censure des chaînes arabes 

Lors de la réunion des ministres arabes de l’Information qui a eu lieu dernièrement au Caire, une initiative a été proposée par l’Egypte et l’Arabie saoudite qui m’a beaucoup déçue. Il s’agit de soumettre un code de déontologie aux chaînes satellites arabes. L’ensemble des pays arabes ont approuvé la proposition, sauf le Qatar. En fait, cette proposition nous a fait reculer d’au moins dix ans. A mon avis, la marge de liberté dont jouissaient les différentes chaînes satellites a permis la liberté d’expression et l’élévation du taux de sensibilisation sociale et politique des populations. Même ceux qui n’ont pas reçu un niveau convenable d’éducation apprennent beaucoup des différents programmes diffusés sur ces chaînes. Je me demande donc comment le gouvernement, alors qu’il annonce son intention de développer la démocratie et les libertés, peut-il proposer une telle idée ! C’est une contradiction de ce qui est dit et fait. Pourquoi les gouvernements arabes veulent-ils fermer la porte des libertés et de la conscience aux peuples arabes qui ont enfin trouvé des lieux d’expression ? Le Qatar est le seul pays arabe qui a eu le courage de refuser cette proposition. Je trouve que malgré les exagérations de certaines chaînes, le spectateur doit avoir la possibilité de choisir ce qui est inintéressant ou inutile. Le fait d’appliquer une censure aux chaînes n’est rien d’autre qu’une censure de la liberté d’expression, à laquelle on commence enfin à goûter après des années de manque.

Chérif Sami,
Alexandrie. 

Pas de bonheur pour les enfants des rues  

Après avoir vu le film Hina maysara (au moment opportun), réalisé par Khaled Youssef, je souhaite donner mon point de vue. Dans ce film, Khaled Youssef a su placer l’actrice Somaya Al-Khachab dans un rôle joué habilement sans être sophistiquée. Tout cela nous a éclairés profondément sur le malaise que vivent les enfants de la rue. Mais contemplons ce fléau avec des yeux humains : ces enfants nés dans la rue ne voient rien de bon pour eux, ne trouvent pas de nourriture ni de domicile, souffrent de la pluie, se transforment donc en vagabonds pour affronter la vie dure, puis en voleurs, ensuite en grands brigands en construisant une ligue terroriste qui menace la société. Pensant à ce problème, ces enfants ne vivent aucun moment de bonheur, contrairement aux personnes ordinaires, surtout les riches. Par conséquent, ils se transforment en malades psychologiques qui détruisent leur propre pays parce qu’il les a privés de vivre normalement. Hina maysara est le début de la recherche d’une vraie solution à ce désastre, mais on ne doit pas s’arrêter là.

Noha Henedy,
Alexandrie. 

Hommage à un journaliste courageux 

L’Egypte vient de perdre un des ses plus grands journalistes et écrivains, parmi les plus courageux et audacieux. Il s’agit de Magdi Méhanna, 51 ans, journaliste batailleur qui n’a jamais laissé dans toute sa vie professionnelle une faute ou une affaire de corruption sans la dévoiler et la discuter. Sa célèbre émission télévisée sur la chaîne satellite Dream, portant un nom très révélateur de sa personnalité, L’Interdit, a beaucoup plu à tous ceux qui optent pour la vérité et la franchise. Méhanna était distingué par son courage et son intelligence. Jamais il n’a complimenté ses invités, qui sont pour la plupart de hauts responsables et des ministres d’Etat. Au contraire, il ne les laissait pas sans parler et répondre à toutes les accusations et les rumeurs. Aussi, son éditorial quotidien publié dans le journal indépendant Al-Masri Al-Yom n’est pas moins important que son émission. Lu par un grand nombre de personnes qui appréciaient tout ce qu’il écrivait, il discutait des sujets politiques actuels en donnant son point de vue, critiquant toutes les tendances politiques confondues. Méhanna portait l’amour et le respect de tout ce qui l’entoure, et même ses lecteurs qui ne l’ont jamais vu le respectaient beaucoup. Malgré ses douleurs, il a lutté avec courage contre la maladie du cancer. Et lorsque son état s’est aggravé, il a préféré se faire soigner dans son pays, car il voulait mourir dans son pays qu’il aimait tant. Il a vécu toute sa vie pour le développement de son pays et c’est pour cela qu’il n’hésitait pas à parler de corruption. Malgré ma tristesse sur le départ de ce grand journaliste lutteur que l’on n’oubliera jamais, je suis sûre que l’Egypte peut donner naissance à d’autres Méhanna.

Mona Hassan,
Le Caire. 

Hommage à Magdi Méhanna  

Il nous a fait zapper frénétiquement les chaînes satellitaires à la recherche de son émission-débat, « Passage interdit ». Il nous a appris à commencer la lecture du journal à l’envers, à partir de sa colonne en dernière page, et à ne lire les manchettes qu’à la fin. Je ne me souviens pas qu’il ait interrompu ses invités lors de ses émissions, ou qu’il ait déconnecté leur micro. Mais comment définir un Magdi Méhanna aussi discret qu’éloquent ? Souvent je regrettais dernièrement son absence, sans savoir qu’il était malade. J’en veux à cette maladie qui nous a privés de Magdi Méhanna, tout comme j’en veux à ceux qui lui ont organisé des obsèques collectives, histoire de ne pas devoir se déplacer deux fois.

Adib Soliman,
Le Caire.

 




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