La Shoah contre les
Palestiniens et le discours de paix
Mohamed Salmawy
L’impossible accalmie
Salama A. Salama
La division palestinienne
Morsi Attalla
Un grave revirement
Ahmad Y. Al-Qoraï
Edito
Renversement
L’Iraq
a connu en février une forte augmentation du nombre de victimes dans les
violences, qui renverse une tendance à la baisse et représente un revers pour
l’armée américaine, à huit mois de l’élection présidentielle aux Etats-Unis.
Les
chiffres des ministères de l’Intérieur, de la Défense et de la Santé indiquent
qu’au moins 636 civils ont été tués en février dans les violences, de même que
20 militaires et 65 policiers, soit un total de 721 victimes. Le nombre de
blessés a été de 847. Cette augmentation représente une hausse de 33 % par
rapport au mois de janvier, lors duquel 541 Iraqiens avaient été tués. Il
s’agissait du bilan le plus bas depuis février 2006. La hausse du nombre de
victimes en février met ainsi fin à une baisse graduelle des violences
observées pendant six mois en Iraq : 1 856 morts en août 2007, 917 en
septembre, 887 en octobre, 606 en novembre, 568 en décembre et enfin 541 en
janvier.
Plus
d’un million d’Iraqiens ont été tués dans les violences depuis mars 2003, selon
une étude publiée le mois dernier à Londres par la société de sondages Opinion Research Business (ORB). Le nombre de morts iraqiens dans
les violences qui secouent le pays depuis l’invasion des troupes américaines et
alliées de mars 2003 est un objet de controverse, les services du premier
ministre iraqien Nouri Al-Maliki
se refusant à divulguer des bilans de victimes depuis l’augmentation
substantielle de la violence consécutive à l’attentat de Samarra de février
2006.
La
hausse brutale des victimes iraqiennes représente un revers pour l’armée
américaine, qui s’était félicitée de la baisse des violences en Iraq grâce à
d’importantes mesures de sécurité et de grandes opérations iraqiennes et
américaines contre les affiliés d’Al-Qaëda lancées
depuis un an. Il s’agit aussi d’un revers pour l’Administration américaine qui
espérait une poursuite de l’accalmie en Iraq jusqu’à l’élection présidentielle
de novembre 2008, pour placer en bonne position le candidat républicain, John McCain. L’Iraq est un sujet central dans la campagne
américaine et constitue une pomme de discorde majeure entre Républicains et
Démocrates. M. McCain a constamment soutenu la
stratégie de l’Administration Bush d’envoyer des renforts massifs et a
progressivement gagné du terrain au fur et à mesure que les conditions de
sécurité en Iraq marquaient des progrès. En revanche, le candidat démocrate
ayant la faveur des sondages, Barack Obama, a fait de son rejet de la guerre en Iraq dès 2002
l’argument central de sa candidature.