Licenciements.
Des employés égyptiens des institutions diplomatiques et du
Centre culturel français ont observé une grève pour
protester contre des suppressions de postes.
Les locaux, des laissés-pour-compte ?
Plusieurs
dizaines d’employés égyptiens de l’ambassade de France ont
lancé, le 9 mars, une grève de 3 jours pour protester contre
la suppression d’une vingtaine de postes au consulat et au
Centre Français de Culture et de Coopération (CFCC) à
Mounira. En guise de protestation, les employés se sont
rendus sur leurs lieux de travail vêtus de noir et
brandissant des pancartes où l’on pouvait lire : « Non au
licenciement des employés », « Non à l’humiliation des
employés » et « Non aux dépenses inutiles ». La grève lancée
à l’appel de la CFDT a été suivie au siège de l’ambassade de
France à Guiza, au consulat et au CFCC. « Nous avons été
surpris par cette décision le mois dernier, lorsque des
employés au CFCC ont reçu des lettres de licenciement. On
nous a alors dit que cette mesure concernait une vingtaine
de postes et qu’elle est due à des restrictions budgétaires
et un plan de restructuration conformément à des
instructions venues de Paris », assure l’un des employés
membre de la CFDT-MAE, le syndicat du ministère des Affaires
étrangères, qui a souhaité garder l’anonymat. Selon lui, les
postes supprimés touchent plusieurs domaines et vont du
simple chauffeur au directeur de département. Les employés
concernés sont sous CDI (Contrats à Durée Indéterminée). «
Cette grève n’est pas une fin en soi mais un moyen pour
obtenir nos droits », assure l’employé.
Les grévistes soutenus par la CFDT réclament l’annulation de
la décision de licenciement. Les employés affirment que pour
le moment, aucune confirmation n’est venue du Quai d’Orsay,
ce qui laisse planer des doutes sur ces licenciements. La
CFDT, qui a émis un communiqué cette semaine sur le
problème, estime que ces suppressions d’emplois
interviennent au moment où d’autres membres du personnel
bénéficient d’augmentations fort importantes de salaire et
que « des dépenses inadaptées à
des baisses de budget sont programmées ».
Pour la direction, citée par l’AFP, les réductions
d’effectifs tiennent compte d’une baisse de 11 % du budget
du CFCC et de la volonté de réorganiser les réseaux de
coopération,
avec notamment l’accent mis sur les filières universitaires.
La coopération franco-égyptienne est par ailleurs renforcée,
avec une enveloppe de 500 000 euros pour l’Agence Française
de Développement (AFD). Une cellule a été mise en place pour
aider au reclassement des agents qui seront licenciés.
Affaire
à suivre.
Ola
Hamdi