Al-Ahram Hebdo,Dossier | Une version arabe attendue
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 Semaine du 6 au 12 février 2008, numéro 700

 

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Dossier

Foire du livre. François Weyergans, l’auteur de Trois jours chez ma mère récompensé par le prix Goncourt en 2005, a lancé au Caire la traduction de son ouvrage en langue arabe.

Une version arabe attendue

Réalisée par Badr Al-Aroudki et publiée par l’Organisme égyptien pour le livre (GEBO), il s’agit de la première traduction en langue arabe d’une œuvre de François Weyergans. Il se félicite de cette initiative, lui qui « voue une grande admiration à la civilisation arabe, qui a donné tant de mots au Français et qui est une des plus importantes du monde », a-t-il dit. Badr Al-Aroudki, à ses côtés pendant la conférence, a pu évoquer le laborieux travail qui incombe au traducteur, en contact permanent avec l’auteur. Comment traduire un mot sans perdre son essence, son histoire ? Le traducteur, en ayant vécu 35 ans à Paris, a dû relever le défi de plonger le lecteur arabe dans cette ambiance typiquement parisienne, et insuffler grâce à des mots choisis une émotion identique.

François Weyergans, entre deux pirouettes sémantiques qui pimentent son discours, se dit « très jaloux des traducteurs ». « C’est comme si votre femme vous trompe avec un amant, lui, il fait ce qu’il veut de votre texte ! ». L’humour, qui s’égrène au fil des pages de Trois jours chez ma mère est selon son créateur l’émotion la plus évidente à traduire. « L’humour est le bien le plus universel de la pensée humaine », explique-t-il dans une envolée mi-lyrique, mi-ironique. « La traduction, explique François Weyergans, est un don à part, et depuis que mes romans sont traduits dans une trentaine de langues, je fais des sueurs froides quand j’écris en me disant que ce passage sera totalement intraduisible ! ». Certaines scènes érotiques ont été allégées dans la version arabe, comme l’explique le traducteur : « je crois qu’ils ont enlevé quelques phrases afin d’alléger l’effet, sans prendre l’autorisation de l’auteur, c’est bien dommage », ajoute-t-il, manifestement contrarié.

Le roman, qui s’articule autour de la relation entre un fils cinquantenaire et sa mère de 80 ans aborde en filigrane la difficulté d’écrire. Il s’agit d’un roman doté d’une structure déstructurée, où les narrateurs, multiples, s’emboîtent comme des poupées russes. Ce portrait émouvant d’une femme âgée, physiquement amoindrie, et de son fils, moralement à plat, « fait un roman qui va très bien ! », explique l’auteur, qui manifestement ne peut s’empêcher d’injecter une bonne dose d’humour à son intervention. Franz et François, son précédent roman, tournait autour de la relation père-fils, somme toute bien plus simple à coucher sur le papier selon François Weyergans, que la relation à la mère qui est plus surprenante, déjantée, construite vraiment différemment.

Louise Sarant

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