Al-Ahram Hebdo, Enquête | La police interdite à l’université
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 Semaine du 3 au 9 décembre 2008, numéro 743

 

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Enquête

Université. La Cour administrative vient d’interdire la présence de policiers au sein de cet établissement. 

La police interdite à l’université 

La présence des forces de sécurité et des agents de la sécurité de l’Etat au sein de l’Université du Caire n’a aucun fondement. C’est la décision de la Cour administrative. Elle estime que seule une unité de sécurité civile peut opérer à l’université, sous la direction du recteur et pas le ministre de l’Intérieur. La Cour s’est référée à l’article 18 de la loi sur les universités, selon laquelle l’Etat garantit l’indépendance des universités et des centres de recherche. C’est l’apaisement dans le milieu universitaire. « Ce verdict est historique, car enfin l’université retrouvera sa liberté. Nous souffrons à cause de l’intervention constante des services de sécurité dans les affaires universitaires », explique Magdi Korkor, professeur à l’Université du Caire.

L’affaire remonte à l’année dernière, lorsque plusieurs professeurs du mouvement du 9 mars décident d’engager un procès contre le recteur de l’Université du Caire et le premier ministre. Ils réclament  le départ des forces de sécurité du campus. Le mouvement du 9 mars  pour la revendication des libertés a organisé des sit-in, afin de dire haut leurs revendications : stopper l’intervention des forces de sécurité dans les affaires universitaires et augmenter la part du budget consacrée à la recherche scientifique, l’élection du recteur, des doyens et des chefs de département et non leur nomination. Les forces de sécurité sont accusées par certains professeurs de s’immiscer dans les élections estudiantines et seraient, selon certains responsables, à l’origine de la radiation des candidats islamistes des listes électorales.

De plus, pour tenir des conférences, il faut avoir l’aval des services de sécurité. « J’étais choqué de ne pas voir mon nom sur la liste des étudiants inscrits pour les élections. Il y a certainement d’autres dont les noms ont été supprimés », explique Ahmad Sobhi, étudiant à l’Université de Hélouan. Il explique que les rapports faits par les membres de la sécurité à l’université déterminent ceux qui doivent rester pour l’élection ou être exclus de la liste, notant que les étudiants activant dans n’importe quel courant politique sont écartés. « Plusieurs assistants ont été privés de titularisation à l’université à cause des rapports sécuritaires, qui sont importants », se plaint Korkor. Le ministère de l’Intérieur a engagé un recours pour arrêter l’exécution de cette décision. Les responsables refusent d’entrer dans les détails. « Le ministère n’intervient pas dans les affaires de l’université. Ce sont des prétentions d’islamistes », insiste un responsable au ministère ayant requis l’anonymat.

Ainsi, certains pensent que cette décision ne sera pas appliquée. « Evidemment, le ministère ne va pas appliquer la décision de la cour », indique Mohamad Aboul-Ghar, chef du mouvement du 9 mars. Mais d’autres ont encore de l’espoir. « Je demande à tous les professeurs des autres universités d’intenter d’autres procès, et lorsqu’on obtiendra des dizaines de verdicts, le gouvernement se trouvera obligé de les exécuter », conclut Aboul-Ghar.

Sabah Sabet

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