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 Semaine du 10 au 16 décembre 2008, numéro 744

 

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Afrique

Ghana. Après huit ans de pouvoir de John Kufuor, les Ghanéens ont voté cette semaine dans un double scrutin présidentiel et législatif. Un nouveau test pour la toute fraîche démocratie ghanéenne.

La démocratie à l’épreuve

Près de 13 millions d’électeurs ont voté dimanche dernier pour désigner leur président et les 230 membres du Parlement, dans un scrutin dont les résultats seront connus d’ici à la fin de la semaine. Il s’agit surtout d’un test de maturité pour ce pays ouest-africain de 23 millions d’habitants qui a déjà réussi une transition démocratique en 2000 avec le départ en douceur du capitaine Jerry Rawlings.

Les Ghanéens doivent choisir un successeur à John Kufuor, le président sortant que la Constitution empêche de se représenter après deux mandats de quatre ans. Il s’agit de la 5e consultation électorale depuis l’instauration du multipartisme en 1992. Les électeurs ont le choix entre huit candidats à la présidence. Mais selon les analystes, la course de la présidentielle sera prônée entre trois candidats. En tête de liste, vient le juriste Nana Akufo-Addo, du parti au pouvoir, le Nouveau Parti Patriotique (NPP). Son principal rival est John Atta-Mills, lui aussi juriste et ancien vice-président du capitaine Jerry Rawlings, du Congrès démocratique national (NDC). Un homme d’affaires, Papa Kwesi Nduom, occupe le troisième rang et représente le Parti de la convention du peuple (CPP).

Le NPP possède un avantage en tant que parti au pouvoir sortant. Cependant, certains observateurs jugent le NDC en mesure de rallier des électeurs qui attendent des changements dans l’hypothèse d’un second tour de scrutin présidentiel. Même si la vraie bataille est entre le NPP et le NDC de Jerry Rawlings, le troisième candidat pourrait toutefois créer la surprise. A cet égard, l’issue du scrutin présidentiel est incertaine et beaucoup s’attendent à ce qu’un second tour ait lieu le 28 décembre, comme en 2000, et que dans ce cas, le NPP en sortira probablement vainqueur.

Exerçant à tour de rôle le pouvoir pendant huit ans, les deux principaux candidats ont promis l’un et l’autre des avancées économiques, des créations d’emplois et des progrès en matière de développement.

Le pétrole, manne ou malédiction ?

Quoi qu’il en soit, le président choisi doit poursuivre les réformes du président sortant John Kufuor qui sont opérées sur fond de stabilité politique et qui ont en partie relancé une économie naguère stagnante. D’autant plus que ces élections interviennent alors que ce pays d’Afrique occidentale amorce un essor économique et se prépare à devenir producteur de pétrole. Beaucoup d’observateurs se demandent cependant si l’impact de la découverte pétrolière sera uniquement positif, citant comme contre-exemples le Nigeria et la République du Congo, où l’exploitation pétrolière a donné lieu à des violences. « Le Ghana est différent des autres pays. Il y a 30 quotidiens et 150 stations de radio. Les gens sont éduqués — plus que dans bien d’autres pays d’Afrique. Il y a la liberté et un certain niveau de transparence », a expliqué à l’AFP George Owusu, directeur de Kosmos Energy au Ghana. Certains craignent aussi qu’un clivage entre riches et pauvres ne se creuse et que la criminalité n’atteigne des niveaux comparables au Nigeria.

De son côté, le candidat Nana Akufo-Addo a bon espoir de voir son pays éviter les pièges du pétrole. « Les Ghanéens ont la chance que le pétrole arrive alors que les affaires publiques sont menées de manière plus transparente que jamais », a-t-il assuré.

Premier pays d’Afrique sub-saharienne à ouvrir le bal des indépendances en 1957, le Ghana estime devoir montrer l’exemple, sur un continent si difficile, et le scrutin se déroule sans violence ni tricherie. Quant à la commission électorale, elle a essuyé de nombreuses critiques, notamment pour la façon dont elle a révisé les listes électorales, un exercice marqué par des violences et des soupçons de fraude. En effet, la communauté internationale attendait la tenue des élections ghanéennes, surtout que le continent africain est affecté par le chaos électoral au Kenya, au Zimbabwe et au Nigeria voisin. Le Ghana a commué une série de coups d’Etat dans les années 1970 et 1980. Puis l’homme fort du pays, Jerry Rawlings, après 11 années au pouvoir, organisa des élections en 1992, qu’il remporta par 2 fois. Enfin, il accepta une première transition démocratique lorsque le candidat de son parti perdit le scrutin suivant face à Kufuor en 2000.

Maha Salem

 




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