Al-Ahram Hebdo, Opinion | Salama A. Salama ; La grippe aviaire
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 Semaine du 5 au 11 novembre 2008, numéro 739

 

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Opinion

La grippe aviaire

Salama A. Salama 

Il y a quelques années l’épidémie de la grippe aviaire a frappé l’Egypte et un nombre de pays voisins, ainsi que les pays européens, en raison des millions d’oiseaux m

igrateurs en provenance du Sud au Nord et vice-versa. La première fois, l’Egypte a réagi envers la catastrophe avec nonchalance. Mais rapidement, la panique a atteint les masses avec la mort épidemique de millions de volailles. En conséquence, les autorités ont été obligées d’entreprendre des mesures rapides et non étudiées dont l’objectif est de sauver l’industrie d’élevage de la volaille d’une part et d’empêcher une famine alimentaire d’autre part. D’autant plus que les volailles représentent une source essentielle de protéine animale compensant la viande et subvenant aux besoins de 25 % des couches vivant en dessous du seuil de pauvreté.

Les fermes atteintes de l’épidémie ont été partiellement fermées. Des campagnes ont été lancées contre les commerçants de volailles et leurs éleveurs dans les maisons pour anéantir celles qui sont atteintes ou bien pour les vacciner d’injections dont certaines étaient avariées. Ces mesures ont d’apparence seulement freiné le phénomène qui avait gagné quasiment tous les gouvernorats. A tel point que la mission de poursuite des personnes pratiquant cette industrie était tellement difficile, qu’elle nous rappelait en quelque sorte la traque des agents d’Al-Qaëda. Car certains ont mis à l’abri leurs volailles, en les cachant sous les lits ou ailleurs. En fin de compte, le virus a été transmis à l’être humain et l’Egypte a été le troisième pays à connaître ce cas. Il s’agit de transformation génétique qui ne peut avoir lieu facilement dans la nature, sauf dans un environnement de pauvreté extrême où l’homme côtoie les volailles.

Les responsables étaient supposés saisir le recul de la première vague de grippe aviaire pour prendre des mesures plus sévères et fermes. Ce afin de faire face à la propagation de la maladie et pour empêcher sa transmission à l’homme. Mais comme il arrive toujours, une fois qu’une amélioration relative a lieu, l’état d’urgence cède la place à un laisser-aller. Conséquence : l’Egypte est le troisième pays à connaître la transmission du virus à l’homme, après le Vietnam et l’Indonésie.

Tel était l’axe d’intérêt de la 6e conférence internationale tenue à Charm Al-Cheikh. L’objectif affiché était de mobiliser les efforts internationaux pour contrer une éventuelle épidémie mondiale de grippe aviaire exposant l’être humain et les oiseaux en même temps à l’extermination.

Le problème qu’affronte non seulement l’Egypte mais aussi d’autres pays qui n’ont pas pris des mesures préventives est d’avoir élaboré des plans et des scénarios qui sont restés lettres mortes et n’ont pas été exécutés sur le terrain. Nous ne cessons pas de parler, même 6 ans après des préparatifs consistant à produire un vaccin local au lieu de l’importer. Une mesure qui était indispensable dès que l’épidémie a émergé, quelques années auparavant. D’autant plus que nous découvrons aujourd’hui que la production internationale de vaccins ne sera guère suffisante, si l’épidémie menaçant la race humaine touche le monde entier.

Si la conférence de Charm Al-Cheikh devait avoir des résultats positifs, il s’agira pour l’Egypte de produire localement des vaccins en assurant le financement nécessaire au lieu de dépendre des aides étrangères, comme le fait le ministre de la Santé. Les scénarios à venir seront certes pires, surtout à l’ombre de la crise financière mondiale.

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