Environnement.
Un de nos lecteurs propose quelques solutions aux problèmes
grandissants de notre cadre de vie.
D’urgents remèdes
Les remèdes existent pourvu qu’on les applique à la lettre.
Tout le monde connaît les gestes nécessaires à l’éradication
du mal, ils empruntent la logique et le bon sens. Si l’on
arrive à organiser et à sensibiliser les citoyens, tout le
reste sera évident. La sensibilisation doit être faite selon
des canaux qui peuvent toucher la population. Ce sont les
adultes qui accusent un déficit flagrant ; il faut commencer
par cette frange de la population pour passer ensuite aux
adolescents et aux petits. Un matraquage médiatique sans
cesse est plus que capital avec l’aide des radios locales,
de la presse, de la télévision et des placards publicitaires
dans les villes, sur les routes, etc. Les spots
publicitaires nécessitent le changement de look à chaque
période pour captiver l’attention. Les opérateurs de
téléphonie mobile sont aussi bien placés pour participer à
un espace sain en adressant des SMS à leurs abonnés pour les
appeler à contribuer efficacement à cette noble tâche. Même
l’outil Internet, qui est en train de se développer, doit
être pris en considération en développant des sites sur les
bienfaits de l’écologie en général. Il faut en faire une
affaire de vie ou de mort. Les mosquées peuvent aussi jouer
le rôle, à bon escient, d’éducateurs de la société. Les
imams et les curés sont là pour rappeler aux fidèles ce
principe fondamental dans les religions. Le vrai croyant
doit être l’exemple du summum de la propreté. On ne peut pas
laisser passer sans parler du rôle essentiel de l’école,
dans l’éducation, où l’instituteur est primordial. L’école
vantera les bienfaits de la propreté et apprendra les petits
gestes de la pureté. Les lieux de l’éducation (écoles,
collèges, lycées, instituts, universités ...) sont à
l’avant-garde de l’éducation civique et citoyenne. Les
associations, avec leur approche, sensibiliseront les
citoyens par l’utilisation de tous les bons moyens. Elles
participeront à l’encadrement des citoyens volontaires pour
le nettoyage de leurs cités. Des cités pilotes doivent être
lancées pour servir d’exemple et de modèle. La concurrence
peut être ainsi provoquée entre les cités avec à la clé des
récompenses comme pour les tournois de quartiers de football
organisés dans tout le pays. Un téléphone vert, comme celui
des pompiers ou de la police, doit voir le jour en
permettant aux citoyens de signaler tout manquement au
devoir environnemental. Les différents services de
l’environnement ont également besoin d’un renforcement pour
assurer pleinement leurs missions. Ce ne sont là que
quelques aperçus tirés au hasard dans la foulée du sujet.
Les concepts de l’écologie sont nombreux et diversifiés. L’Egypte
a de nombreux spécialistes dans le domaine qui sont mieux
placés pour aborder le problème de l’environnement sous tous
les angles. Il suffit de leur donner tous les moyens pour se
mettre réellement au travail. Dans l’urgence, il faut
planter des arbres et des arbres fruitiers partout où c’est
nécessaire. Ne parler d’arbres fruitiers que lorsqu’ils
commenceront à donner effectivement leurs fruits.
L’opération doit débuter sans un grand vacarme médiatique.
Les leçons avec des slogans démesurés sont à méditer. Il
vaut mieux aller doucement, mais sûrement. La plaie de notre
pays se situe singulièrement dans le suivi dans tous
domaines confondus. Les actions de type folklorique ont déjà
montré leurs limites. Elles ne servent généralement qu’à
faire du « tape-à-l’œil » et ne s’intéressent qu’au présent
en chauffant la galerie. Des immeubles, des écoles, des
universités, des structures sportives ... deviennent laids,
en piteux état, dégradés après seulement quelques années de
leur réalisation. Personne ne rend compte de ses actes,
c’est l’une des blessures engendrée à l’Egypte. Un réveil
réel de la société égyptienne pour l’écologie et
l’environnement est impératif. La prise de conscience, même
minime, est primordiale pour l’avenir. C’est l’appel au
secours de la nature qui nous interpelle de toutes ses
forces. Ne la décevons pas, soyons attentifs à ses multiples
SOS. La situation n’est pas irrévocable, on peut mieux
faire. Un sursaut écologique citoyen est plus que
souhaitable pour le bien-être des Egyptiens et de l’Egypte.
Il faut laisser une Egypte propre aux futures générations.
M. Souidi,
Hambourg, Allemagne.
Appel à la solidarité
Beaucoup de choses peuvent se faire pour que les gens vivent
dans une société meilleure. En effet, les règles les plus
élémentaires sont inexistantes chez nous. Pourquoi ? Que se
passe-t-il ?
Tout d’abord, il faut aider les gens âgés à traverser la rue
et à porter à leur place les sacs lourds. Il est nécessaire
d’aider les pauvres en leur offrant des vêtements ou de la
nourriture.
De même, dans le métro et les bus, il est conseillé de céder
sa place aux plus âgés et aux femmes enceintes. Jeter les
ordures anarchiquement dans la rue est un geste incivique.
Il est inadmissible que les gens jettent les bouteilles de
jus par la fenêtre de la voiture, alors qu’il faut les jeter
dans une poubelle.
Il faut s’habituer à dire « s’il vous plaît » et ses dérivés
lorsqu’on prend une chose de quelqu’un. En bref, pour
conclure, il faut perfectionner notre style de vie en
suivant des règles correctes pour être beaucoup mieux et
pour que notre société avance.
Asmaa Hassan Mahmoud,
Alexandrie.
Bravo
Je suis une lectrice assidue de votre journal. Je vous
félicite parce que je le trouve vraiment très intéressant et
j’ai hâte tous les mercredis pour m’y plonger là-dedans.
Je suis d’origine égyptienne, mais vivant au Canada depuis
bientôt quarante ans. Cela ne m’empêche pourtant pas de me
sentir égyptienne jusqu’au plus profond de mon être. Je
continue à vivre comme la Cairote que j’ai toujours été. Des
restaurants arabes, des films arabes et d’innombrables
moussalsalat.
Elie Boridy,
Canada.
Hommage à la Sœur
Quelques semaines avant son centième anniversaire, sœur
Emmanuelle s’est éteinte dans sa retraite en France. Pour
les Egyptiens auprès desquels elle a vécu pendant plus de 20
ans, les mots ne suffisent plus pour exprimer le vide que
son départ a créé.
« Elle n’est pas morte. Elle est juste passée dans l’au-delà
comme les anges, car elle était vraiment un ange »,
s’accordent à dire les chiffonniers qui l’ont côtoyée et qui
ont été influencés par son œuvre dans leur quartier. Elle a
élevé l’importance du travail quel qu’il soit, même si l’on
est chiffonnier, car les gens sont fiers de ce qu’ils font :
elle leur a inculqué l’amour du travail et l’importance du
nettoyage et du recyclage. C’est un travail respectable qui
aide la société et protège l’environnement. Elle a formé
aussi des cellules pendant les années 1980. Or, des
dirigeants d’associations de charité, formés dans ce
domaine, initient des jeunes au scoutisme. Une formation qui
leur donne les moyens d’aider autrui et leur apprend l’amour
du travail bénévole. Modeste, aimable et active : ce sont
les qualificatifs qui décrivent son amour pour les enfants,
car elle restait dans la rue avec eux, les embrassait et
leur racontait des histoires. Déjà à l’âge de soixante-dix
ans et quelques poussières, sœur Emmanuelle était aussi
dynamique qu’une jeune fille de 18 ans, racontent les
personnes qui l’ont accompagnée durant le début de sa
présence en Egypte en 1971 jusqu’à son retour en France en
1993. Un séjour consacré à l’aide des autres qui lui rendent
hommage en poursuivant le travail qu’elle a entamé.
Fatma A. Kamel,
Le Caire.
Adieu « Ableti »
C’est avec une très grande tristesse que je pleure cette
Grande Dame. J’ai l’espoir que nous garderons dans le cœur
son exemple, ses leçons de vie, d’amour de charité, ainsi
que l’aide et la compréhension de la souffrance des plus
démunis. Si je devais retenir quelques phrases de « l’ableti
», je citerais : « Comprendre, écouter et surtout respecter
l’autre tel qu’il est », « Dieu m’a permis, partout où je
suis passée, d’aimer les autres ». Que dire après cela ?
Respect et admiration pour cette femme d’exception. Mon cœur
est triste et nous sommes nombreux dans ce cas, et en Egypte
où elle voulait finir sa vie. Nous ne t’oublierons jamais «
petite sœur » de France et plus précisément de Limoges.
Je vous salue tous.
Nadine
Chapuis,
France.