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 Semaine du 26 novembre au 3 décembre 2008, numéro 742

 

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Afrique

RD Congo. Joseph Kabila a effectué cette semaine une tournée en quête d’un appui régional avant la tenue d’un sommet des dirigeants de la CEEAC sur la crise à l’est du pays.

En quête de soutien

En multipliant les initiatives diplomatiques, le président congolais Joseph Kabila intensifie ses efforts pour trouver une issue à la guerre dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC). Sollicitant la médiation de l’Afrique centrale dans le conflit en RDC, Joseph Kabila s’est rendu en début de semaine au Congo Brazzaville et en Angola, où il s’est entretenu avec ses homologues Denis Sassou Nguesso et Edouardo Dos Santos. Son but était de préparer un sommet extraordinaire des dirigeants de la Communauté Economique des Etats d’Afrique Centrale (CEEAC), consacré au conflit à l’est de la RDC, qui doit se tenir la semaine prochaine à Kinshasa. Il espère obtenir un appui de la CEEAC, pour résoudre le conflit dans son pays. Créée en 1983, cette organisation sous-régionale, qui comprend dix Etats de l’Afrique centrale à l’exception du Rwanda, se donne entre autres missions de développer des capacités de maintien de la paix et de prévention des conflits en Afrique centrale. A Brazzaville, M. Kabila a expliqué qu’« une éventuelle demande d’appui militaire sera dans le cadre de nos organisations : CEAAC, SADC et même la Conférence (internationale sur la région) des Grands Lacs ». Il s’est également dit déterminé à poursuivre le dialogue « jusqu’à la résolution » du conflit.

Cependant, alors que les initiatives diplomatiques se poursuivent et s’intensifient, la situation sur le terrain reste très tendue, et le pessimisme est de mise, comme l’estime le Dr Ibrahim Nasreddine, analyste politique au Centre des études africaines au Caire. « Même si des accords de paix sont signés, il reste toujours difficile de les appliquer. La rébellion dans ce pays est forte et les autorités congolaises doivent négocier directement avec les rebelles. C’est la seule solution pour mettre fin au conflit », estime le politologue. Et de préciser : « Le pouvoir doit être prêt à faire des concessions et doit répondre à certaines revendications des rebelles, comme, par exemple, la participation au gouvernement ». Un avis partagé par plusieurs analystes. Le Dr Ahmad Abdallah, analyste au même centre, ajoute en outre que l’un des sujets à polémique est l’intervention africaine ou internationale, rejetée par la rébellion.

Or, cette question reste des plus épineuses au moment où la communauté internationale veut intervenir pour éviter le pire. A cela s’ajoute le rôle des voisins dans ce conflit. En effet, allié fidèle de la RDC, l’Angola était intervenue militairement pour soutenir le gouvernement de Kinshasa pendant la guerre régionale de 1998-2003 dans l’ex-Zaïre, contre une coalition rebelle soutenue notamment par Kigali. Des spéculations ont fait état ces dernières semaines de la présence de soldats angolais aux côtés de l’armée régulière congolaise dans les zones de combat. Cependant, Luanda, Kinshasa ainsi que l’Onu ont déjà démenti formellement ces allégations, qui font planer la menace d’une régionalisation de la crise avec une possible intervention de l’armée rwandaise en appui aux rebelles. En effet, une intervention de l’Angola aux côtés du régime et du Rwanda aux côtés de la rébellion est fort dangereuse dans l’état actuel des choses.

D’autre part, la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), une autre organisation régionale dont font partie la RDC et l’Angola, s’était dit prête, il y a quelques semaines, à envoyer « si nécessaire » des troupes de maintien de la paix, sans préciser si ces soldats interviendraient sous mandat onusien. Alors que le Conseil de sécurité de l’Onu a de son côté décidé jeudi dernier d’envoyer 3 000 Casques bleus supplémentaires pour renforcer la mission onusienne (Monuc). Cette augmentation temporaire de personnel est prévue jusqu’au 31 décembre mais est renouvelable en même temps que le mandat de la Monuc, qui expire à cette date.

Une décision applaudie par le gouvernement mais critiquée par la rébellion. La rébellion du Congrès National pour la Défense du Peuple (CNDP) a mis en garde contre une « surmilitarisation » de la région, souhaitant que l’Onu fasse « plutôt en sorte que les belligérants négocient le plus vite possible ». « Nous n’accepterons pas qu’il y ait des gens pour nous sécuriser ici. Nous devons nous unir et travailler pour notre propre sécurité », a ainsi affirmé le chef rebelle Laurent Nkunda. Ce dernier a par ailleurs remis la semaine dernière à Olusegun Obasanjo, l’envoyé spécial de l’Onu, une liste de revendications, dont la demande de négociations directes avec le gouvernement congolais. La seule option à même de mettre véritablement fin au conflit.

Maha Salem

 




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