Al-Ahram Hebdo, Opinion | Morsi Attalla , Où en sommes-nous après la crise économique mondiale ?
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Rédacteur en chef Mohamed Salmawy
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Semaine du 8 au 14 octobre 2008, numéro 735

 

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Opinion

Où en sommes-nous après
la crise économique mondiale ?

Morsi Attalla 

Que l’économie américaine fasse faillite avec la célébration du VIIe anniversaire des attaques du 11 septembre 2001, n’est-ce pas là une étrange coïncidence ? Pour les néo-conservateurs, cet événement était une occasion rêvée pour amorcer une nouvelle ère dans les relations internationales, consacrant les Etats-Unis comme unique pôle économique et politique mondial. Et voilà que la magie s’est retournée contre le magicien d’une manière qui a dépassé l’imaginaire des pires pessimistes.

Personne ne peut contester que ces dernières années ont marqué le début d’une nouvelle époque dans les relations internationales. Mais à l’encontre des plans et des rêves de Washington, qui a réussi à renverser nombre de régimes et les remplacer par d’autres alternatifs, et qui a été en même temps à l’origine de désastres et de catastrophes surtout en Afghanistan, en Iraq et en Palestine, l’Administration américaine n’a pas réalisé un succès décisif dans tous les foyers de tensions qu’il a ciblés sous l’appellation de la guerre contre le terrorisme.

Au lieu de conduire la donne internationale à bon port à tous les niveaux politique, économique et social à l’ombre de l’hégémonie qu’ils exercent sur l’ordre mondial après le démantèlement de l’URSS, ils ont présenté l’un des pires modèles de performance. Que ce soit au niveau de leur comportement et leur attitude à l’attention du monde, car ils étaient sur le point de ressusciter la guerre froide après l’éveil de l’ours russe. Mais également sur le plan interne en raison des dépenses exorbitantes des aventures militaires qui ont dépassé les 2 000 milliards de dollars et qui ont mis à nu la superpuissance mondiale sur les plans économique et militaire.

En réalité, ce bilan amer des sept dernières années et qui a atteint son apogée avec la faillite de la banque Lehman Brothers, la 4e banque américaine, a été le résultat de la détérioration dramatique de la situation économique. Depuis la chute des crédits du marché immobilier, jusqu’aux taux de chômage qui ont atteint leurs pires niveaux depuis plus de 20 ans, dépassant la barre des 6 %.

Il est nécessaire, de dire dans ce contexte que l’économie américaine blessée qui menace de secousses toute l’économie mondiale en raison du déficit qui a dépassé les 2 trillions de dollars aujourd’hui est celle-là même qui était sous son meilleur jour au moment de l’investiture de Bush en 2001 avec un surplus d’un demi-trillion de dollars.

Ce qui prouve davantage l’ampleur de la crise et ses répercussions néfastes sur toute l’étendue mondiale sont les déclarations faites par l’un des plus grands alliés de l’Amérique, à savoir le président français Nicolas Sarkozy. Celui-ci a déclaré que l’ère de l’économie de marché est révolue, alors que le ministre allemand des Finances a dit de son côté, s’adressant aux Etats-Unis, qu’ils doivent reconnaître qu’ils ne sont plus une superpuissance mondiale.

Ainsi, le centre de l’intérêt mondial a-t-il radicalement dévié ces derniers jours. Alors que le monde entier était préoccupé, il y a quelque temps, par les événements et les évolutions qui dessineraient la nouvelle politique mondiale, surtout avec une éventuelle résurrection des scénarios de la guerre froide, aujourd’hui le monde entier se tourne vers l’image de demain. De nouvelles questions s’imposent dans la plupart des capitales sur la création des mécanismes capables de coexister avec les nouvelles évolutions et les nouveaux défis économiques effrayants.

Parce que les discours sur les mutations que subit la carte économique mondiale représentent un nouvel épisode de l’histoire humaine. Il faut reconnaître l’importance de faire une lecture prévisionnelle, surtout que nous vivons l’époque des grands chocs et d’une possibilité que les conflits économiques gagnent en acuité et en atrocité, sans oublier les mutations politiques soudaines qui peuvent survenir.

En réalité, la règle historique affirme que le nerf de tout progrès est la capacité d’avoir une vision prévisionnelle.

En réalité, le facteur décisif de la réussite de n’importe quel Etat est son aptitude à passer de l’état de rigidité et de résignation aux horizons plus élargis de l’avenir. L’objectif étant d’inciter les mentalités, les ressources et les capacités à répondre aux besoins de l’avenir. Raison pour laquelle il n’existe pas d’espaces dans ce monde pour les personnes aux horizons étroits et ceux qui sont avides de pouvoir et de contrôle. Les leaders de demain doivent porter un regard plus élargi vers l’avenir et être épris du renouveau et de la réforme. Ils doivent savoir comment enraciner les valeurs communes de l’intégration et de l’unité de l’action.

En résumé, les défis de demain au milieu de ces énormes mutations politiques et chocs économiques ne résident plus dans la capacité d’aller de pair avec les évolutions technologiques sophistiquées de la science moderne. Ils résident plutôt dans cette capacité de faire face et de relever ce défi terrible qu’a sécrété la crise économique américaine. Les leaders doivent pouvoir mener la barque à tous les niveaux de l’action nationale et de comprendre la nature de ces défis qui prendront une plus grande ampleur dans les années à venir.

Ceux qui désirent réaliser le rêve de se prévenir et de se prémunir ont besoin de maîtriser les nouvelles sciences prévisionnelles. Mais ceci ne se fera pas avec les schémas mentaux traditionnels et nécessitera une confrontation réelle en adoptant un nouveau type d’idées modernes. Enfin, je dirais qu’il n’y a pas vraiment de différence entre les tempêtes dévastatrices de la nature et les tempêtes de surprises que l’on prévoit à l’avenir et qui ne doivent rien laisser au gré du hasard ni de l’inconnu.

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