Société.
Deux de nos lecteurs ont choisi de discuter d’un phénomène
très répandu : le gaspillage tous azimuts : des aliments à
l’électricité.
Trop de gaspillage
Durant tout le mois du Ramadan, une campagne de
sensibilisation a été lancée sur toutes les chaînes
télévisées pour rationaliser la consommation et éviter le
gaspillage de la nourriture, de l’eau et la lutte contre
certaines mauvaises habitudes comme le tabagisme.
Je pense que tout le monde doit être responsable et civique,
c’est-à-dire surveiller ses actes et se démettre de ses
mauvaises habitudes. Par exemple, l’eau dans beaucoup de
foyers est surutilisée et consommée sans mesure, à cause des
mauvaises habitudes de certains.
Chacun de nous doit faire attention à la consommation des
aliments qui parfois est trop exagérée.
Je pense qu’il faut renforcer les campagnes de
sensibilisation dans les médias afin que cette question soit
une priorité chez les citoyens.
Yosra El Sherbini,
Le Caire.
Plus de lumière dans les rues !
Tout d’abord, je voudrais souhaiter une très bonne fête à
toute l’équipe d’Al-Ahram Hebdo. Je voudrais aussi profiter
de la liberté d’expression qui nous est accordée dans cette
page, pour discuter d’un sujet important qui nous concerne
tous, sans exception. Il s’agit de l’éclairage de nos
routes, alors que dans d’autres secteurs et en particulier
dans les foyers, l’électricité est gaspillée. En effet, la
plupart des rues du Caire et autres routes ne sont pas
éclairées. C’est une situation qui contribue à provoquer
toutes sortes d’accidents, parfois mortels. Je pense que nos
responsables doivent prendre absolument conscience de cet
état de fait, cela améliorera sans aucun doute la qualité de
vie et la sécurité de tous les Egyptiens.
Ahmad Hussein,
Le Caire.
Catastrophe naturelle ou humaine ?
J’ai assisté à la conférence de presse qui a eu lieu au
Syndicat des journalistes, la semaine dernière, autour de la
catastrophe de Doweiqa et qui a causé la mort d’une centaine
de personnes et la blessure de plusieurs autres. Certains
habitants qui ont pu échapper à cette catastrophe ont
raconté la misère dans laquelle ils vivent. Ils ont déclaré
qu’ils n’ont pas cessé de présenter des plaintes aux
responsables pour trouver une solution à leurs problèmes,
mais en vain. J’ai senti de la douleur et de la déception
envers ces gens modestes, dont le rêve est de vivre dans une
petite chambre, en toute sécurité. J’étais aussi étonnée de
savoir que des géologues ont prouvé que les travaux
effectués par une grande société avec autorisation des
autorités sont l’une des causes de cet effondrement. Enfin,
toute l’audience s’était mise d’accord sur le laisser-aller
et la négligence du gouvernement, qui n’a bougé qu’après la
catastrophe.
Mona Ghoneim,
Daqahliya.
Pourquoi cette immigration ?
Loin des slogans ruminés par les médias, le mot « pays »
représente pour moi l’identité du citoyen, sa dignité, sa
fierté, son histoire, son existence entière. Il m’est
difficile d’imaginer qu’on veuille le quitter pour de bon et
de plein grès, alors que se passe-t-il donc ? Pourquoi cette
idée d’immigration qui prédomine l’esprit de nos jeunes ?
Ce sont généralement les mêmes motifs dans les quatre coins
du monde, qu’ils soient d’ordre économique, politique,
social ou autre. Cependant, ce sont surtout les jeunes des
pays sous-développés qui sont obsédés par cette idée. Elle
représente pour eux « la bouée de sauvetage », alors qu’elle
n’est en réalité qu’une fuite de la réalité. Ce n’est pas en
faisant marche arrière qu’on peut lutter.
Certains parmi vous vont croire que je suis contre
l’ouverture sur le monde extérieur, absolument pas, étant
donné que cette ouverture sur le monde enrichit nos
connaissances dans tous les domaines. Qu’on sache profiter
de cette ouverture pour le développement de notre pays,
qu’on exploite ce qu’on a appris ailleurs pour rendre notre
vie meilleure, mais dans notre pays.
Sachez qu’à une certaine époque de l’Histoire, nos ancêtres
ont passé leur vie à défendre leurs territoires et ils ne
pensaient sûrement pas que leurs descendants feraient tout
pour franchir les frontières, un aller son retour, quelle
déception ... (à suivre).
Rouhia Aissa,
Le Caire.
Oui à l’examen des profs
Tout d’abord, je voudrais souhaiter bonne fête à tous les
musulmans dans le monde entier. Ensuite, je souhaite faire
un commentaire sur la lettre de Mohamad Hassan, intitulée «
Pas d’examen pour les professeurs », et publiée dans
le numéro 730 d’Al-Ahram Hebdo.
Pourquoi ce sujet a-t-il pris cette dimension démesurée ?!
Il est vrai que l’éducation est une arme à double tranchant.
Toutes les statistiques ont démontré que le système éducatif
en Egypte est à la traîne au niveau mondial. C’est une
situation humiliante pour les professeurs. L’absence d’une
stratégie peut constituer une crise pour les nouvelles
générations.
Tout le monde se plaint des cours particuliers, et des
promesses sont faites de toutes parts afin de mettre fin à
ces cours. Mais la réalité est autre ... Quant aux profs,
pourquoi refusent-ils de passer un examen ? S’ils maîtrisent
ce qu’ils font, et qu’ils sont compétents, pourquoi craindre
un examen d’évaluation pour obtenir le nouveau statut
salarial ? Ce qui, à mon avis, représente un pas vers
l’évolution de notre système éducatif.
Ahmed Helmy,
Le Caire.
Année scolaire sans livres
Malgré le refus public de la date de la rentrée scolaire et
universitaire, le 20 septembre, c’est-à-dire dix jours avant
le congé du petit Baïram, les deux ministres concernés ont
insisté sur la reprise, et les gens ont été obligés d’obéir.
Mais ce qui rend l’affaire incompréhensible et injustifiée,
c’est que les élèves ont entamé l’année sans livres. Je me
demande : pourquoi le ministre insiste-t-il sur cette date
précise, alors que les livres ne sont pas encore disponibles
? Pourquoi alourdir les budgets des parents et les charger
de frais supplémentaires, alors qu’ils ont d’autres dépenses
liées au petit Baïram ? Ayez pitié des citoyens ! Je crois
que si les responsables sont moins bureaucrates et
réagissent avec plus de flexibilité, beaucoup de problèmes
pourront être résolus.
Wael Mansour,
Le Caire.
Suivons l’exemple de Damiette !
L’analphabétisme est un problème important en Egypte. J’ai
appris par le ministre de l’Enseignement que le nombre
d’analphabètes est passé de 17 à 16,3 millions dans notre
pays. Les responsables de l’enseignement ont la conviction
que cette diminution est un pas très positif et qu’elle est
le résultat d’un important effort qui fait sujet aux
directives, données par le président Moubarak à tous les
gouvernorats, de mettre en application les différents
projets sur cette question. Mais, j’estime que ce chiffre
donné est encore très important et qu’il est loin d’être
honorifique pour notre société. Je pense donc que nous
devrions nous intéresser de plus près au travaux du
gouvernorat de Damiette pour que davantage de personnes
sachent lire et écrire convenablement. Ce gouvernorat a en
effet connu une forte chute du taux d’analphabétisme de sa
population, au cours de ces dernières années. Pourquoi ne
pas employer les jeunes diplômés, à la recherche d’un emploi
depuis de longs mois, dans des actions pour combattre
l’analphabétisme, en particulier dans les campagnes ? Cela
serait un moyen de faire d’une pierre deux coup :
lutter contre le chômage et l’analphabétisme en même temps.
Mohamad Galal,
Damiette.