Al-Ahram Hebdo,Monde Arabe | Lueur d’espoir
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 Semaine du 7 au 13 janvier 2008, numéro 696

 

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Liban . Les factions rivales ont salué le plan arabe pour sortir de la crise politique libanaise. De quoi laisser présager une avancée lors de la visite qu’effectue le secrétaire général de la Ligue arabe dans le pays. 

Lueur d’espoir

Le Liban pourra-t-il avoir prochainement son président ? Pourra-t-on espérer une décrispation de la crise grâce au plan de la Ligue arabe ? Telles sont les questions qui hantent tout observateur après que les ministres des Affaires étrangères arabes réunis au Caire ont approuvé dimanche un plan de règlement de la crise jouissant du soutien de la majorité au pouvoir à Beyrouth et de la Syrie, principale alliée de l’opposition. Selon le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa, les ministres ont adopté un plan de travail en trois étapes, la première étant l’élection du président. « Les ministres accueillent favorablement le consensus autour de Michel Sleimane en tant que candidat à la présidence et appellent à son élection immédiate conformément à la Constitution », a-t-il déclaré.

Le plan de la Ligue arabe au Caire entérine le choix de Sleimane à la tête de l’Etat, préconisant son élection immédiate par les députés, et lui reconnaissant un rôle d’arbitre suprême entre les factions.

Il prévoit en effet la formation rapide d’un gouvernement d’union nationale dont la composition sera telle qu’aucune partie ne pourra imposer ou bloquer une décision. En cas de désaccord, « le président de la République aura le dernier mot ».

Outre l’élection de Sleimane, qui implique un quorum des deux tiers des parlementaires dont aucun des deux camps ne dispose, et la formation d’un gouvernement d’union, le plan arabe prévoit l’adoption d’un nouveau code électoral en vue des prochaines législatives.

Le chef de la majorité parlementaire libanaise, Saad Hariri, s’est félicité que le plan arabe fournisse « une nouvelle chance pour élire un président consensuel » et comble le vide à la tête de l’Etat.

« Tous les Libanais doivent considérer les résultats de la réunion du Caire comme un accomplissement dans l’intérêt du Liban. Nous continuons à miser sur l’ouverture d’une nouvelle page », a ajouté le fils de l’ancien premier ministre, Rafic Hariri, assassiné en février 2005.

Il a estimé que les pays arabes avaient adopté « une position historique, noble et responsable qui reflète leur rejet de toutes les formes de pressions qui s’exercent sur notre pays ».

Le président du Parlement et ténor de l’opposition, Nabih Berri, a également salué ce projet car « il appelle à l’élection rapide de M. Sleimane sans complication et à un gouvernement d’union nationale où les prises de décisions n’appartiendront pas plus à un camp qu’un autre ».

Le Hezbollah a demandé des éclaircissements quant au futur gouvernement d’union, mais le chef de son groupe parlementaire, Mohamed Raad, a souligné que le mouvement n’avait « pas l’intention de faire de l’obstruction ».

En ouvrant le conseil ministériel de la Ligue arabe, le chef de la diplomatie algérienne, Mourad Medelci, avait souligné que cette Feuille de route répondait aux préoccupations de toutes les parties et contribuerait à une solution rapide de la crise au Liban.

De fait, de source diplomatique arabe, on précise que la Syrie a donné son accord au plan, bien qu’il ne donne pas explicitement à l’opposition qu’elle soutient le droit de veto qu’elle réclamait sur les décisions du gouvernement.

Mais la Syrie, exemptée de toute critique, a obtenu que Sleimane, nommé à la tête de l’armée libanaise du temps où elle faisait la pluie et le beau temps au pays du Cèdre, soit investi d’un pouvoir fort.

« J’espère que nos frères libanais réfléchiront bien avant de réagir et attendront d’entendre le point de vue arabe lors de la venue du secrétaire général de la Ligue arabe », a déclaré le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Al-Mouallem.

Vendredi soir, la majorité libanaise a appelé dans un communiqué les chefs de la diplomatie des pays de la Ligue arabe à « aider » « à lever l’emprise du régime syrien sur le Liban » et à protéger le pays de ce qu’elle a présenté comme des efforts syriens pour empêcher l’élection d’un nouveau président.

Outre les pays arabes, Ali Larijani, conseiller du guide suprême iranien en visite à Damas, a exprimé l’espoir que « toutes les parties parviennent à une solution de compromis » pour débloquer la situation au Liban.

Il a également espéré que le secrétaire général de la Ligue arabe « réussisse » dans ses efforts. « Nous soutenons toutes les mesures pour l’entente » entre les Libanais, a ajouté ce responsable.

Après des semaines de discussion, majorité et opposition sont parvenues à se mettre d’accord sur la candidature du chef de l’armée à la présidence.

Mais les deux camps ont continué de s’opposer sur un amendement nécessaire à son élection, la Constitution exigeant des hauts fonctionnaires qu’ils démissionnent deux ans avant de se présenter à la présidentielle.

L’opposition réclame par ailleurs que soit discutée la composition du prochain gouvernement avant que le Parlement ne procède à l’élection du chef de l’Etat, ce que refuse la majorité. Après 11 reports, une nouvelle séance parlementaire consacrée à l’élection du président a été fixée au 12 janvier .

Rania Adel

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